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Crédit : Chalisée Namaani
11 juin 2019

Coup de pouce : Richard Fenet

par Lolita Mang

Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Richard Fenet. Ce sont les “coups de pouce” de la rédac’.

Vous l’avez peut-être déjà aperçu sur scène aux côtés de Buvette. Ou bien, vous êtes nostalgique de Calypsodelia. La vedette du Coup de pouce du jour est la nouvelle signature de Pan European Recording, le label parisien fondé en 2007, à qui l’on doit le succès de Flavien Berger. Il s’appelle Richard Fenet, et armé de son saz (un luth à manche long, rencontré en Iran), il est un redoutable séducteur. Ce qui fait son ADN, ce sont bien les chansons faites pour flirter, fidèles à la chanson française héritée de Gainsbourg ou de Bashung. En témoigne « Peau de pêche », dont le clip est sorti le 25 avril dernier : « Ce soir ouais c’est toi la star / La star du bar /T’as le même regard que Pablo Escobar. » Avec ses paroles au second degré, ce single invite à un jeu de séduction rythmé aux percussions orientales : « L’inspiration m’est venue d’une chanson de David Dor, un artiste israélien trouvé sur Radiooooo.com. Quand j’ai écouté cette chanson pour la première fois j’ai ressenti une telle joie ! J’aurais voulu être avec une centaine de personnes et danser avec elles. »

Ce serait avoir une pauvre opinion de Pan European Recording que de penser que la musique de Richard Fenet se limite à poursuivre des décennies de chanson française sans y apporter une touche personnelle et dépaysante. Globe-trotteur dans l’âme, le musicien a déjà beaucoup voyagé : Russie, Mongolie, Turquie, Iran… Autant de pays que l’on retrouve dans son premier EP Degré Un, et ce dès « Soleil Humide« , un premier morceau instrumental. « Labyrinthe », lui aussi dépourvu de paroles, appelle au déhanché. La voix profonde du chanteur se marie à des sons résolument orientaux, entre kraut, variété, musique arabe, turque, kurde et persane. Un joli croisement d’époques et d’influences. On ne s’arrête plus de danser, envoutés par le « son du santouri« .

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