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23 décembre 2022

Du son sous le sapin : nos idées cadeaux hi-tech 2022

par Benoît Carretier

En retard sur vos cadeaux? Vous ne savez pas quoi vous faire offrir ? Pas de panique, notre sélection toute personnelle des meilleurs produits de l’année est là pour vous aider. Il y en a pour tous les goûts et tous les prix.

 

  • Marshall, Willen, Emberton II et Woburn III

En 2022, Marshall a fait les choses en triple. Et quand la petite enceinte Willen fait ses premiers pas, l’Emberton II est en embuscade. Modèle emblématique de la marque, cette deuxième itération annonce une puissance en hausse (avec 2 haut-parleurs pour un rendu stéréo et deux amplificateurs 10 W) et une autonomie doublée, de 15 à 30 h. Malgré cette petite taille, cette enceinte certifiée IP67, vendue 169 euros, bénéficie d’un rendu agréable et d’une puissance non négligeable, amplement suffisante pour remplir une pièce. Encore plus petite (elle tiendrait presque dans la main), la Willen, disponible pour 99 euros, a peut-être moins d’atouts, de puissance, d’autonomie (15 h) et de qualités sonores que sa grande sœur. Mais elle a un avantage énorme, sa taille minuscule, qui en fait l’enceinte d’appoint par excellence. Le rendu sonore est plus que satisfaisant, bien relevé en basses, propre et sans bavures. Nomade et efficace. Quant à la Woburn III, arrivée un mois plus tard, c’est une autre histoire. Enceinte dite résidentielle de la gamme Homeline (avec l’Acton III et Stanmore III), à l’opposé des deux précédentes, nomades, impossible de déplacer cette belle bête de 7,45 kg. Pour le poids, il y a de belles specs : connexion Bluetooth 5.2, une app permettant en particulier une égalisation sonore, une entrée RCA, une entrée HDMI, une entrée jack 3,5 mm, une architecture sonore retravaillée et une nouveauté très pratique, un traitement de correction sonore qui permet de modifier l’effet de réflection des murs. Il suffit d’indiquer dans l’app si l’enceinte est placée près d’un mur ou d’un rebord pour qu’elle corrige d’elle-même. À 569 €, ce petit monstre d’une puissance de 90 W en a sous le capot et tolère un volume sonore conséquent avant de saturer. Si cela survient, c’est que vous écoutez beaucoup trop fort.

Marshall Woburn III

 

  • Sony, WH-1000XM5

Sony a littéralement dynamité le secteur des casques avec la réduction de bruit active de ses casques de la série WH-1000X largement au-dessus de ses concurrents (à part Bose et Apple, avec qui la firme japonaise se tire la bouSony - WH-1000XM5 - casque réduction de bruit - cadeaux rre). Mais si l’ANC est devenue l’élément central de tous les casques Bluetooth – bon courage à celui qui se lance sans ANC aujourd’hui –, cela ne suffit pas à devenir leader. Depuis leurs débuts, les WH-1000X ont réussi un sans-faute sur bien des points : ANC, mais aussi autonomie, ergonomie, confort, présence d’une app plus que complète permettant une personnalisation à la carte et bien sûr qualité de la reproduction sonore. À 380 €, rendre une copie quasi parfaite était le minimum. Alors pourquoi une cinquième version ? Car il y a toujours quelque chose à améliorer. L’ANC gagne quelques crans, le multipoint fait enfin son apparition, les aigus sont beaucoup mieux maîtrisés, et surtout, le design connaît une refonte globale. Fini le casque pliable, en échange, le WH-1000XM5 gagne en épure. L’arceau et les branches sont beaucoup plus fins, et le casque, du haut de ses 250 g, est plus confortable que son prédécesseur, y compris lors de longues sessions d’écoute. Pour le reste, pas de surprises : la connexion Bluetooth est parfaite, l’autonomie costaude (30 h avec ANC, possibilité de récupérer 3 h de batterie en 3 min de charge), la signature sonore « de base » est un peu portée sur les basses (à corriger dans l’app en fonction de ses goûts), le mode de captation des bruits environnants s’améliore… Le casque le plus complet du marché haut la main et un achat (et un beau cadeau) sans risques, encore faut-il vouloir débourser 420 €.

 

 

  • Sennheiser, Momentum 4 & TW3

Le retour d’un roi du casque, revenu en 203 avec deux épatantes nouveautés. Tout d’abord le gros Momentum 4, mise à jour radicale de son prédécesseur sorti en 2019. Il faut d’abord surmonter une petite déception. Sennheiser a sacrifié ce qui faisait l’originalité esthétique de son plus beau produit grand public au profit d’une sobriété passe-partout. Ce sera là le seul reproche que l’on fera à ce casque très complet. D’une génération à l’autre, il a gagné en légèreté, pour passer sous la barre des 300 g, diminué son prix de vente là où d’autres les gonflent pour cause d’inflation (350 € contre 400 auparavant), adopté le multipoint, le Bluetooth 5.2, le codec AptX Adaptive et le tout tactile pour ses commandes (à l’exception d’un bouton marche arrêt/appairage). L’ANC est amplement suffisante dans 99 % des cas et ce Momentum enterre la concurrence avec une autonomie record de 60 h, réduction de bruit active enclenchée. Du point de vue de la qualité sonore, pas de mauvaise surprise, bien au contraire. La reproduction est irréprochable, naturelle et équilibrée, la scène sonore est ample et on profite des détails les plus fins et d’une stéréo parfaite. Mais il n’y a pas que des casques cette année chez Sennheiser. Troisième génération des intras Momentum, les True Wireless 3 sont aussi les premiers conçus par Sonova, spécialiste suisse des aides auditives, nouveau propriétaire de la branche grand public de la firme allemande. Pas de panique, rien n’a changé. Ces Momentum sont à la hauteur de la réputation de la maison : si la qualité sonore est la raison principale de votre achat, pas besoin d’aller voir ailleurs, ces intras sont pour vous. Pour 249 €, ils vous offriront une restitution sonore sans équivalent dans cette gamme de prix – précise, dynamique et équilibrée. Un sans-faute, à condition que vous n’ayez pas des conduits auditifs trop étroits. Car les transducteurs de 7 mm, c’est bien pour le son, mais cela peut être douloureux à la longue.

 

  • Nura, NuraTrue Pro

Le retour des Australiens les plus audacieux du marché de l’audio, qui ont popularisé l’autocalibration acoustique personnalisée avec leur casque NuraPhone ou leurs intras NuraTrue – les appareils analysent le conduit auditif pour restituer le son en fonction de l’audition du porteur. Dix-huit mois après le lancement des NuraTrue, Nura les upgrade franchement en commercialisant une version Pro, forcément plus chère. Vendu 359 euros, ce modèle très premium justifie son tarif élevé par de solides avancées techniques : Bluetooth 5.3,réduction de bruit active adaptative, spatialisation 3D, apparition d’une égalisation personnalisable, connexion multipoint, 32 h d’autonomie, recharge sans-fil du boîtier… Jusqu’ici, c’est parfait, mais pas encore révolutionnaire. Sauf que, les NuraTrue Pro sont officiellement les tout premiers intras à pouvoir exploiter le codec aptX Lossless de Qualcomm grâce à une nouvelle puce. En français dans le texte, la limitation historique du Bluetooth saute : on peut désormais écouter des fichiers haute résolution (44.1 kHz/16 bit, soit la qualité CD) en Bluetooth. Ça n’a l’air de rien, mais ces drôles d’écouteurs vont devenir les meilleurs amis des audiophiles adeptes de l’audio nomade (on en connaît). Condition sine qua non : posséder un smartphone compatible aptX Lossless. D’ici le milieu de l’année 2023, la majorité des modèles sous Android devrait l’être. Les NuraTrue Pro sont donc un pari sur le futur. Mais même sans ce nouveau codec, ils sont d’excellente facture : la restitution est bluffante, les basses sont réglables à volonté, ils sont rétrocompatibles avec l’aptX Adaptative, permettant une écoute de fichiers de haute qualité, presque hi-res, leur ergonomie est une réussite. Et malgré leur look original, ils sont d’un confort à toute épreuve. Gros coup de cœur.

Nura - NuraTrue Pro - écouteurs idées

 

 

  • Apple, AirPods Pro 2e génération

C’était couru d’avance, les AirPods Pro 2 d’Apple caracolent en tête des ventes d’intras dans le monde. On peut préférer Android à Apple ou trouver que la firme californienne a un peu poussé avec ses augmentations tarifaires récemment, reste que ces AirPods Pro ont dû logiquement figurer sur bien des listes de Noël. Logiquement, car en dehors de son prix (299 €) et de l’expérience utilisateur un peu en berne dès que l’on quitte l’écosystème Apple, il n’y a rien à reprocher à cette deuxième génération d’AirPods Pro, qui marque sa différence avec le modèle lancé il y a trois ans : relifting du boîtier, nouveaux haut-parleurs, nouvelle puce H2, nouveaux gestes tactiles, arrivée de la puce U1 qui permet de géolocaliser le boîtier et de le faire sonner en cas de perte, et surtout une réduction de bruit active qui se hisse – contre toute attente – à un niveau encore supérieur, notamment grâce à l’effort apporté à l’effacement des médiums, peut-être l’une des fréquences les plus difficiles à estomper. Autre nouveauté appréciable, le contrôle tactile du volume. Sur ce point, Apple avait un petit train de retard sur la concurrence. S’il suffit toujours de pincer pour gérer les appels, la lecture ou le mode (ANC ou transparence, toujours au top), il est donc possible de contrôler le volume par un glissement (vers le haut ou le bas) sur les tiges des écouteurs. Mais certaines choses ne changent pas. Ces écouteurs semi intra-auriculaires restent parmi les plus confortables du marché, scellant sans gêne aucune l’entrée du conduit auditif. Quant à l’expérience d’écoute, elle franchit elle aussi un nouveau palier. Le rendu sonore est dynamique, voire plus flatteur que sur la première génération, mais les basses sont idéalement restituées, les aigus cristallins et les médiums précis. Non vraiment, rien à reprocher à ces très bons écouteurs.

 

 

 

  • Huawei, Freebuds Pro 2

On peut affirmer que 2022 aura été l’année de la maturité pour les intras lancés par les « téléphonistes », y compris dans l’univers Android. Pour ne citer qu’eux, Google a réussi un joli coup avec ses Pixel Buds Pro, des écouteurs au look réussi et à la fiche technique aboutie, et Samsung a enthousiasmé avec ses minuscules Galaxy Buds2 Pro, au son et à l’ANC parfaits. Mais le modèle le plus abouti de l’année, s’il ne devait y en avoir qu’un, serait sans aucun doute la deuxième génération des Freebuds Pro de Huawei. Et ce pour une raison simple, ils sont déjà les plus confortables du lot. Avec leur design de type semi-intra avec tiges, même les rétifs aux intras supporteront de les porter pour des sessions d’écoute prolongées. La tenue est parfaite et les embouts pas intrusifs. Mais ce n’est bien évidemment pas là leur seul argument. Si l’ANC fait le job, la grande force de ce modèle vendu 220 euros réside dans l’extrême qualité de la restitution sonore, grâce à la collaboration avec les Français de Devialet (ceux-là mêmes qui conçoivent les enceintes Phantom, belles, puissantes et chères). La scène est à la fois large et profonde, les basses joliment mises en avant, les aigus équilibrés. À l’aise dans absolument tous les styles, ces Freebuds Pro 2 sont aussi amplement personnalisables. Par défaut, le réglage Devialet est appliqué, mais il existe trois autres présélections, ainsi qu’un égaliseur à dix bandes. De quoi affiner le son au goût de chacun. Un sans-faute.

Huawei - Freebuds pro 2 - écouteurs cadeaux

 

  • Sonos, Sub Mini

Sonos -Submini - cadeaux home cinéma

Le caisson de basses, cet inconnu. Dans un système home cinema 5.1, il est le 1, chargé de restituer les fréquences les plus basses du spectre et d’offrir de la profondeur et du relief à la scène sonore. C’est peu et à la fois beaucoup. Quand on le coupe, tout sonne plus plat. C’est exactement la sensation que l’on éprouve le moment où l’on déconnecte le nouveau Sub Mini de son système Sonos. La marque américaine, que l’on connaissait déjà pour ses barres de son Beam ou ses très bonnes enceintes connectées One, parfaites pour le streaming audio (et plus encore) s’est enfin décidée à offrir une alternative à son très cher caisson de basses premium (849 euros) avec une version mini (tout est relatif), au prix un peu plus contenu (499 euros). Cela reste cher, c’est un très beau cadeau dont certains n’ont pas fini de rêver, mais cela fait parfaitement le job. En configuration home cinema, il apporte de sacrées sensations physiques aux scènes d’action et muscle la restitution sonore. Polyvalent, il est particulièrement efficace pour la « simple » écoute musicale. Connectez-le à une paire de Sonos One en stéréo et le voilà qui va se charger de restituer les graves. Le son se fait plus précis, plus profond et possède d’un coup bien plus de relief. La combinaison peut sembler étrange, mais le résultat est à la hauteur du prix. Seul défaut notable de ce Sub Mini : il fait si bien son travail qu’une fois déconnecté, il manque vraiment quelque chose à la musique et l’écoute n’est plus jamais la même.

 

 

 

  • Google, Pixel 7

À 649 euros, le produit le plus cher de cette sélection, mais assurément l’un des meilleurs smartphones Android de l’année 2022. Bien sûr, il existe sur le marché des téléphones qui feront toujours plus : plus grand, plus cher, plus de puissance brute, meilleur en autonomie… Mais le Pixel 7 offre le compromis parfait entre prix et possibilités. Il y a d’abord le design, qui tranche avec la majorité des smartphones disponibles aujourd’hui avec ses couleurs acidulées et son alliance verre/métal. Il y a ensuite l’alliance entre hardware et software. À la manière d’Apple, Google conçoit aussi bien le téléphone, la puce que le logiciel d’exploitation Android, le tout fonctionnant en osmose parfaite. Il y a les avant-premières et les exclusivités logicielles, que Google réserve aux Pixel sans les distribuer aux autres fabricants, l’intégration parfaite dans un écosystème où l’on trouve ses très réussis écouteurs Pixel Buds et la toute nouvelle Pixel Watch… Mais il y a aussi, et c’est souvent la première raison de craquer pour un Pixel, l’excellente qualité de ses prises de vues. Car le Pixel 7 est une nouvelle fois le meilleur photophone Android, et de loin, grâce à d’excellents capteurs et un traitement a posteriori (coucou l’IA) qui donnent toujours des clichés d’excellente qualité. Quand on sait que la photo est souvent essentielle dans l’achat d’un téléphone, voilà peut-être la meilleure excuse de se pencher sur ce Pixel 7.

 

Bonus

En hi-tech comme partout, l’important est souvent l’accessoire. Et pas besoin de dépenser des fortunes pour améliorer son expérience avec un casque ou un smartphone. Pour un budget plus mesuré, voilà quelques idées en vrac pour des cadeaux qui allient l’utile à l’agréable. On commence par l’accessoire sûrement le plus utile, et celui auquel on pense le moins, le protège-écran pour smartphone, qui protégera l’écran de votre cher doudou numérique d’une chute fatale sur un carrelage rebelle (spoiler alert : le carrelage gagne toujours). Pour éviter de dépenser 1 000 euros dans un téléphone et de finir avec une vitre brisée, on ira chez Zagg offrir (ou s’offrir) à partir de 35 euros une protection digne de ce nom (et garantie à vie). Toujours pour smartphone, maintenant qu’ils sont (à peu près tous) compatibles avec la charge sans fil rapide, pour moins de 60 euros, pensez aux dernières batteries externes nomades Xtreme Mac (la powerbank magnétique pour iPhone) ou Infinity Lab (l’InstantGo 5000 Wireless, pour tout le monde), pour ne plus jamais être à sec. Si vous êtes du genre à stocker, restocker et stocker encore des fichiers numériques à foison, le nouveau petit disque dur ultrarapide et compact Mobile Drive de LaCie vous tend les bras. Enfin, indispensables à tous les possesseurs d’intras, les mousses à mémoire de forme de Comply sauront combler même les plus exigeants. Conçus (parfois spécialement) pour tous les écouteurs du marché, ils offrent un confort inégalé, améliorent le port des intras dans les oreilles et apportent une dose d’isolation passive supplémentaire. Essayez, vous nous remercierez.

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