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© Duylau
21 novembre 2024

“Célébration” : zoom sur un incroyable battle de danse electro

par Lisa Giroldini

Le battle de danse electro “Célébration” va débarquer à la Gaîté Lyrique le 8 décembre prochain ! On a posé quelques questions pour en savoir plus sur cette journée à Dylan Aouizerate. Danseur electro depuis 17 ans, il a organisé ce battle ouvert à tous avec Brandon Miel

 

Le 8 décembre, le battle “Célébration” se tiendra à la Gaîté à partir de 15 heures. Comment va se passer cette après-midi entière de performances ? 

La journée va démarrer avec une présélection : une pour les filles et une pour les garçons. Puis un battle catégorie “Bonnie and Clyde” : huit duos filles/garçons formés aléatoirement, qui s’affronteront après un tirage au sort. Autre catégorie : 16 danseurs vont être présélectionnés pour un duel electro, une catégorie intermédiaire. Donc à la fin, on célèbrera un duo gagnant du “Bonnie and Clyde” et une personne gagnante du duo électro. 

 

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Qui sont les différents membres du jury et comment les avoir choisis ? 

On a Bat’s, aka Mamadou Bathily. C’est un danseur que je connais depuis très longtemps, dans la communauté electro depuis des années, je l’ai pris pour son vécu. Il a un certain état d’esprit , ses goûts, ses couleurs, je sais qu’il va faire le job. En fait, ils vont tous faire le job ! On a aussi Myax, un danseur Russe qui habite en France depuis quelques années maintenant. Et Roma, aka Roman Vargas, un danseur mexicain. Ce sont tous les trois des grosses têtes de la communauté. 

 

Comment est-ce que tu as commencé la danse electro, et qu’est-ce qui la caractérise ? 

Franchement, je suis tombé dedans directement à ses débuts, en 2007. Je n’ai jamais lâché, j’ai toujours fait que ça. Avec le temps, si tu veux te professionnaliser, c’est cool d’aller voir d’autres styles, de voir comment ça se passe à côté. Alors je me suis renseigné, j’ai appris un peu d’autres styles, mais aujourd’hui je suis vraiment spécialisé electro. Je pense que toute ma vie, je dirai que je suis un danseur electro.  Et pour moi, l’electro c’est une danse de précision. C’est beaucoup de lignes, de formes que l’on dessine. C’est aussi une énergie très forte ! C’est le clubbing, l’amusement, la célébration de la vie. 

 

Tu parles des débuts en 2007, tu peux développer ? 

Au début, en 2007, les médias ont appelé notre danse par erreur la “Tecktonik”. Sauf que d’un point de vue contemporain et artistique, c’est de la danse sur de la musique electro ; donc de la danse electro. En fait, ils ont associé une marque déposée à une danse. C’est comme si tu disais d’un danseur hip hop qu’il danse du “Adidas”. Ce serait exactement la même chose. D’ailleurs, si je dansais dans la rue, des gens diraient toujours que je fais de la “Tecktonik”. Ça arrive, aujourd’hui encore. Mais non, c’est de la danse electro !

 

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Est ce qu’il y a une communauté importante autour de cette danse ? 

En France, elle était très grande à ses débuts, et du jour au lendemain elle est devenue minuscule. Elle s’est beaucoup exportée à l’étranger, notamment en Russie et au Mexique. Mais aujourd’hui en France, on a quand même une école qui s’appelle La Planke, pour former la nouvelle génération. Aujourd’hui, certains danseurs viennent d’autres styles, d’autres n’ont jamais pratiqué cet art avant. Socialement, ce sont des caractères différents, venant de milieux différents. Cette danse venue des boites de nuits ne possède ni couleur, ni religion, ni sexualité. Elle réunit. 

 

Pendant les battles, on peut s’attendre à quoi côté musique ?

A l’origine, c’était une musique très clubbing, très groovy. Puis quand c’était la mode, la rue s’en est emparée. Ensuite on s’est fait tellement lyncher, c’est devenu tellement has-been, qu’au final notre seul moyen d’expression était dans les battles. C’est grâce à elles que la culture a continué à vivre et qu’elle s’est exportée à l’étranger. Au Mexique, le style ‘complextro’ s’est beaucoup développé. C’est beaucoup de bruit, sans réelle mélodie, mais toujours les temps “un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit”. Aujourd’hui tout le monde compose ou mixe un peu, donc tous les styles se mélangent, même si à la base c’est vraiment de la musique electro. 

 

Et le 8 décembre, après la partie compétition, qu’est-ce qui est prévu ensuite ? 

Il y a un after ! Avec DJ Fantastiknass, DJ Lua Just Lua, et DJ Dylan, moi-même. On pourra tous se détendre après cette après-midi de compétition et continuer à célébrer cette journée. Le public pourra venir se mêler à la fête. D’ailleurs n’importe qui peut venir à la “Célébration”, il existe un côté performance dans un battle, c’est toujours impressionnant à voir. On crie tous ensemble notre slogan, le “Poum Pa Aïe Ah Aïe”, pour encourager le danseur. Quand tu l’entends, c’est prenant et entraînant. Si tu ne le connais pas, tu l’entends une première fois, une deuxième fois, et ensuite tu le cries avec tout le monde, toute la salle crie en même temps ! Ça va être super le 8 décembre, venez nous voir et célébrer la danse electro avec nous !

 

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