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©Edward Howell
15 avril 2021

EMII : l’alliance d’acteurs majeurs de l’électro qui veut lutter contre les discriminations

par Antoine Barsacq

Des acteurs majeurs de l’industrie de la musique électronique lancent l’EMII (Electronic Music Inclusion Initiative), afin de lutter contre le harcèlement et la discrimination. Les conséquences du #MeToo dans la musique n’ont (heureusement) pas fini de se faire ressentir. EMII

On vous parle régulièrement dans nos pages des discriminations qui règnent dans l’industrie musicale. Aujourd’hui, Pioneer DJ veut les corriger ; les associations Women in CTRL et AFEM ; les médias Mixmag et Resident Advisor ; l’éditeur Sentric Music ; l’International Music Summit ainsi que le magasin en ligne Beatport, tous se sont associés avec la plateforme InChorus pour lancer le programme EMII pour Electronic Music Inclusion Initative, dont le but est de lutter contre le harcèlement et la discrimination dans la musique électronique.

 

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Concrètement, la première phase du travail de l’EMII se concentrera sur l’étude des problèmes de harcèlement et de discriminations du secteur. Toute personne travaillant dans le domaine de la musique électronique pourra accéder à l’enquête d’InChorus, pour y témoigner anonymement de toute agression ou autre forme de harcèlement. L’enquête sera ouverte pendant quatre semaines, et fournira des statistiques sur les tendances comportementales qui touchent le secteur. L’EMII publiera ses résultats pour en faire profiter tous les acteurs du secteur, avec pour consigne claire d’éviter de compiler bêtement des données. Au contraire, il s’agira de mettre en évidence des informations-clés, actionnables au cœur de l’industrie, qui seront utilisées pour prendre des mesures ciblées concernant l’inclusivité.

Aucune femme travaillant dans un champ créatif n’a pu éviter une quelconque forme de discrimination, de biais, d’exclusion ou de traitement différencié

Une initiative bienvenue, alors qu’on connaît l’étendue des discriminations sexistes qui ont cours dans l’industrie musicale depuis le réveil de #MeToo dans le milieu de la musique. Selon une étude de 2020, “aucune femme travaillant dans un champ créatif n’a pu éviter une quelconque forme de discrimination, de biais, d’exclusion ou de traitement différencié”, parmi un échantillon de 401 DJs, productrices, parolières et musiciennes. La musique électronique n’échappe bien évidemment pas à ces tendances, que des initiatives – comme celle évoquée – tentent de corriger : on vous parlait récemment du Venus Club, un collectif d’artistes électroniques féminines qui veulent encourager les femmes à se lancer dans la musique.

Tsugi 135, la musique fait son #Metoo, toujours disponible (cliquez)

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