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©Charlotte Abramow
25 février 2020

En écoute : l’élégante B.O. d’Agoria pour le film du réalisateur de Dikkenek

par Sylvain Di Cristo

Avec Florence Foresti et Michaël Youn, le réalisateur de Dikkenek, Olivier Van Hoofstadt, sort demain mercredi 26 février son dernier long-métrage Lucky. À la B.O., un certain Sébastien Devaud alias Agoria, qui rempile avec le réalisateur belge pour la second fois après Go Fast en 2008. Mais cette fois, on délaisse le sérieux du trafic de drogue pour l’humour d’un braquage absurde qui tourne au vinaigre. Alors, quand on s’appelle Agoria et qu’on a un pied sur la scène techno underground et l’autre dans la vitrine de la musique électronique française, comment est-ce qu’on s’y prend ? Réponse de l’intéressé et écoute intégrale et en avant-première de la bande originale du film Lucky.

Tu avais déjà travaillé avec Olivier Van Hoofstadt sur Go Fast en 2008. Comment s’est passée la collaboration cette fois-ci ?

Un enfer. Ce mec est dingue. Une plaie. Il t’appelle non-stop pour savoir si t’es bien au studio. Un vrai inspecteur. Mais en vrai, c’est un amour, compliqué comme toujours. C’était compliqué de dire non car on s’adore et je ne pouvais pas dire oui car je tournais. Il m’a eu à l’usure et on s’est arrangé. J’ai été très bien entouré dans les moments de studio pour composer cette B.O. Beaucoup d’artistes déjà présents sur Drift ont participé comme Sacha Rudy ou Blasé par exemple.

« J’ai de plus en plus besoin de ces points d’équilibre, de ces ponts entre cultures, c’est ce qui m’excite. »

Ici, pour la première fois, tu te frottes à un film drôle. Alors, à quoi faut-il penser quand on fait une B.O. pour ce genre de film ?

La B.O. s’est faite dans l’urgence, j’ai pas eu trop le temps de cogiter. Je venais de sortir une collaboration avec Jacques sur mon label Sapiens : « Visit« . Les titres de ce single me semblaient à la fois ludiques, élégants et un peu loufoques. Du coup, je l’ai fait écouter à Olivier qui a adoré et l’a mis en générique d’intro du film. Ça a aiguillé la couleur générale de la bande originale. Souvent pour une comédie, la partition essaye de donner des intentions, des respirations, des virgules pour ne pas casser la dynamique comique. Ce qui est agréable avec Olivier c’est justement qu’il adore casser ces codes. Sur Lucky, on est donc assez loin de la partition d’une comédie classique. On est plus proche d’un album avec beaucoup de plages qui sont des morceaux à part entière.

Qu’est-ce qui a changé (ou pas) par rapport à ton processus de création pour tes propres albums ?

J’ai eu l’impression d’être dans la continuité de Drift et d’un travail de groupe, avec ce mélange des styles, des influences. Les morceaux « Police » et « Obédience » plairont sans doute à ceux qui me suivent depuis longtemps, alors que les titres en collaboration avec Blasé et Sacha Rudy sont clairement plus pop. J’ai de plus en plus besoin de ces points d’équilibre, de ces ponts entre cultures, c’est ce qui m’excite.

Une ou des anecdotes de tournage à nous raconter ?

Je crois que Laura Laune a fait un très bon résumé des galères de tournage sur son Instagram

Lucky de Olivier Van Hoofstadt, en salle mercredi 26 février 2020

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