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10 mars 2018

En un an, le nombre de rave-parties a doublé à Londres

par Clémence Meunier

Fermez les clubs, et les gens ne rentreront pas chez eux, ils iront en rave. La théorie est plutôt simple. Et elle se vérifie depuis quelques années chez nos voisins anglais : alors que de plus en plus de boîtes londoniennes ferment leurs portes (la ville a perdu la moitié de ses clubs en 10 ans), le nombre de soirées illégales ne cesse d’augmenter autour de la capitale anglaise. En 2016, 70 raves illégales ont été identifiées par la police, rapporte le Sunday Telegraph. L’année suivante, 133.

Au-delà de la fermeture des clubs, d’autres explications sont avancées, concernant les boîtes qui, elles, sont restées ouvertes. Augmentation du prix des consommations, programmations moins aventureuses par soucis de rentabilité, contrôles à l’entrée trop intrusifs et humiliants… Se tourner vers les raves permettraient ainsi de faire la fête librement, pour pas cher, et pour y écouter de la musique moins commerciale. Pour les organisateurs, c’est un vrai risque : depuis une rave d’Halloween en 2015, s’étant terminée par des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les fêtards, la police londonienne a durci ses méthodes – parmi lesquelles l’usage d’agents infiltrés ou la surveillance des activités en ligne. Mais pour les participants aussi : en juin de l’année dernière, une opération de police visant à interdire une rave à Stanford Hill a également mal tourné, avec routes coupées, hélicoptères, chiens, CRS, des vitres brisées et un blessé au couteau.

Le risque à terme ? Que l’Angleterre se dirige vers un nouveau Criminal Justice and Public Order Act, un énorme ensemble de loi dans lequel se cachait des articles anti-raves drastiques : la police a eu le droit de séparer tout groupe de plus de dix personnes soupçonnées d’organiser une rave, ou d’éloigner les gens en chemin pour la dite-rave dans un périmètre de 7 kilomètres. En ligne de mire, toutes les soirées où l’on écoutait des « beats répétitifs ».

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