Exclu : bataille de batucadas sur “Condenado Por Un Idioma Desconhecido” de Ninos Du Brasil

Entre rythmes de batu­ca­da et de sam­ba, vocaux hurlants et incisifs à la Beast­ie Boys, et une ligne de basse par­fois down tem­po, par­fois tech­no, le pro­jet de Nicolò For­tu­ni et Nico Vas­cel­lari, Ninos Du Brasil, explore les gen­res. Leur rares apparences lives — comme dernière­ment au Forte Fes­ti­val au Por­tu­gal — sont légendaires et inou­bli­ables, insen­sées et pail­letées. Après leur album Novos Mis­térios en 2014, et un EP en 2016, Para Araras, les Ital­iens revi­en­nent pour la troisième fois sur Hos­pi­tal Pro­duc­tions — label de l’artiste expéri­men­tal Dominick Fer­now aka Pruri­ent — avec leur album Vida Eter­na dont la sor­tie est prévue pour le 15 sep­tem­bre. Ce sera aus­si le troisième album de leur car­rière, cette fois-ci en col­lab­o­ra­tion avec le pro­duc­teur Roc­co Rampino plus con­nu sous son alias Congorock.

Dès que l’on se plonge dans l’é­coute du troisième morceau de l’al­bum, “Con­de­na­do Por Un Idioma Descon­heci­do”,  le rythme de batu­ca­da nous plonge vers des hori­zons trop­i­caux. Mais soudain, la ligne de basse arrive rapi­de­ment, et les vocaux décol­lent. On revient à la réal­ité de la pochette — qui affiche une chauve-souris — et on se retrou­ve plongé dans un monde vam­pirisant, oppres­sant et obscur. Un coeur de nappes syn­thé­tiques hurlantes nous hyp­no­tisent un instant avant que les per­cus­sions revi­en­nent telles des claques en pleine face, et rap­pel­lent un cer­tain “Firestarter” d’il y a une ving­taine d’années.