Fermeture de l’International : la lutte finale ?
Un par un, les rideaux des clubs et des petites salles se baissent. L’International, ouvert depuis 2008, sonne l’alerte sur une possible fermeture définitive de ses portes.
« C’est la lutte finale ». Des paroles qui collent à la peau du bar/salle de concert, L’International. Et même un peu trop. Mardi 4 février à Paris, au 5/7 rue Moret, on tire la sonnette d’alarme. Debout les forçats de la faim, parce que la fin, elle arrive bientôt. Dans le plus grand déchirement, les équipes annoncent que ce lieu incontournable des nuits parisiennes risque de définitivement fermer ses portes.
2024, n’a pas été une année facile pour l’International. Suite à « un défaut de construction dans les locaux […], susceptible de représenter un risque pour la sécurité du public, des artistes et du staff », le club a dû fermer une première fois ses portes pour remettre sur pied de manière provisoire le sol du RDC et le plafond de la cave. Entre temps, l’orga n’a pas baissé les bras. Histoire de ne pas s’ennuyer, ces grand·es hyperactifs du monde de la nuit ont organisé 27 concerts hors les murs dans 14 lieux différents (Supersonic, Point Éphémère, Le Sample et j’en passe).
À lire aussi : L’International ferme pour une durée indéterminée
Le 4 avril, tout le monde reprend des couleurs. Le club rouvre. La cave reste condamnée, mais le RDC fait peau neuve pour accueillir ce qui met du rouge sur les joues et le sourire aux lèvres : sa scène et son booth. La formule « concert rock/punk avant minuit puis musique électronique jusqu’au petit matin, reprend de plus belle.
Après une période estivale riche, le rideau se ferme à nouveau, mais cette fois-ci le cœur léger. Le club va être astiqué et bichonné pour proposer à ses habitués et autres convives, la meilleure des expériences possibles : « Comme avant mais encore mieux ».
Mais les travaux s’enlisent. Avec une demande de subvention refusée par le Centre National de la Musique, l’International n’a pas les fonds pour financer le chantier titanesque que demande la réouverture de sa cave. Sous l’eau, dépité, la question d’une fermeture définitive se pose.
Voir cette publication sur Instagram
L’International contre-attaque
À la suite, de ce post, en commentaires, on se rappelle des folles soirées passées là-bas, de ses premiers DJ sets ou lancement de collectif, mais pas que ! Pas de place pour la fatalité pour les aficionados du lieu et ses équipes. Une mission sauvetage est enclenchée pour sauver l’International. Le 7 février, le RDC rouvre et tente le tout pour le tout afin de mater la létalité des nuits parisiennes.
« Paris, autrefois synonyme de fête, voit des lieux comme l’Inter disparaitre les uns après les autres. Nous sommes pourtant des espaces précieux et essentiels pour la découverte, l’échange, l’inclusion et la démocratisation de la pratique musicale. L’enjeu, c’est la possibilité pour ces scènes dédiées à l’émergeance de bénéficier, elle aussi, d’un soutien des pouvoirs publics et tout simplement … d’exister ! »
Groupons-nous et le 7, L’international sera (encore) plus synonyme d’humain. Enfin… à part, si vous prenez trop à cœur les consignes sur la communication des Spaghettis Sluts. Mais on compte sur vous.
Voir cette publication sur Instagram