La seconde partie de la programmation du Badaboum approche. Intrigué, Tsugi explore le beau line-up qui nous attend jusqu’à cet été, dans ce point d’étape incontournable des clubs de Bastille.

Pour souffler sa dixième bougie, le Badaboum entend bien rappeler son statut de défricheur insatiable. Depuis sa création, la salle parisienne s’est taillée une réputation en accueillant des artistes à la croisée des chemins entre pop aventureuse, électronique affûtée et rock sous toutes ses coutures.

Depuis septembre 2023, Noé Thoraval – ancien programmateur du Sarcus Festival – a pris les rênes de la direction artistique du Bada. Son ambition : dessiner une ligne plus hybride dans la programmation des concerts. Cette année, l’émergence côtoie les artistes confirmés, les influences s’entrechoquent et les styles s’assemblent. On examine ça de plus près.

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Les festivités commencent par une grande réunion. Le 17 avril, Hey Stranger! s’associe à Teenage Menopause Records pour un sulfureux mélange aussi organique que punk, naturel que tonitruant. Ils ramènent avec eux leurs artistes immanquables : en chefs de file, Elena Colombi, Rio, Jonquera & Officium. Une performance à la frontière entre DJ set et live, naviguant du rock débridé à une puissance techno.

Le 15 mai, une pop tantôt feutrée, tantôt incisive s’accorde aux sonorités électroniques de Midnight Special Records. Et le label ne vient pas les mains vides. Dans leur flight case, on retrouvera Domenique Dumont et l’ambient douce-onirique de son People on Sunday. Deux jours plus tard, c’est meat computer qu’on retrouvera sur la scène du Badaboum, passant des bidouillages expérimentaux de titres comme « tired of getting high » au potentiel club de « zyzz » et « broken« .

Le 20 mai, le Badaboum embrasse l’inclassable avec Acopia et Swordes ! Des sonorités aussi lancinantes qu’entêtantes installeront un décor irréel avant les déflagrations hyperpop de la soirée Hypershot du 22 mai. Au programme, on retrouve l’intense James K, la lumineuse Tessa Dixon et l’obsédante Spivak.

Après une première résidence d’Esteban Desigual en février, le Badaboum réitère l’invitation pour le DJ-producteur trance. Chut, le line-up reste encore secret, mais quelques noms ont déjà fuité : Alex Wilcox, S8JFOU… Le reste, ce sera pour le 24 mai.

Le mois se terminera en compagnie d’une signature Ninja Tune le 27 : armée de son inséparable Roland MV8800, Salami Rose Joe Louis sculptera en live son univers sonore, entre textures granuleuses et harmonies jazz. On n’a qu’une hâte : la voir jouer son dernier opus, Akousmatikous (2023), qui prolonge la quête SF entamée avec Zdenka 2080. On nous a glissé à l’oreille qu’en live, son approche est quasi improvisée, transformant chaque performance en laboratoire sonore. La rumeur semble d’ailleurs bien réelle : avant-goût avec son EP Salami Live at 2131 North Kacey Street.

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Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de le voir performer en novembre dernier au Pitchfork Avant-Garde, Chanel Beads investira le 4 juin le club de Bastille. Avec son album Your Day Will Come sorti l’année dernière, Chanel Beads tisse une toile sonore où folk spectral et textures numériques se répondent dans une mélancolie brumeuse. La voix rageuse de Shane Lavers flotte au-dessus des nappes organiques de Zachary Paul et des harmonies voluptueuses de Maya McGrory, brouillant les frontières entre identités et registres.

La saison se clôturera avec deux dates résolument plus club. Le 14 juin, le Badaboum laisse les manettes au Marathon Festival pour un beau line-up en perspective, formé de noms bien connus chez Tsugi : Apparat, Cabaret Contemporain et Dylan Dylan. Et pourquoi ne pas prolonger la fête le 18 juin avec un show électrique de Maïcee, portée par une prod UKG et une voix taquinant les classiques de l’hyperpop ?

Le printemps pointe le bout de son nez, tout comme la programmation aguicheuse et passionnante du Badaboum. Intéressé·es par certains noms ? On vous laisse face à ce terrible dilemme : choisir (ou pas) avec la billetterie juste ici !

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