En ouvrant YouTube il y a quelques jours, quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur Francis Cabrel donnant un cours de guitare, sans ambage, sans partenariat ni détour. Fin avril on avait déjà droit à une leçon sur sa cultissime « Corrida » et désormais, on a à notre disposition « La cabane du pêcheur« . En attendant les autres.

Plan fixe sur Francis Cabrel, assis sur un tabouret, entouré de cinq guitares dont une sur les genoux. Lui et son accent chantant se lancent timidement : « Bonjour tout le monde, je vais faire une petite série de ‘tutos’, pour vous expliquer comme je m’accompagne sur certaines de mes chansons, comment je joue de la guitare ». Voilà comment s’ouvre ce qui, de prime abord, a tout l’air d’un énième tuto musique sur l’outil YouTube. Mais cette fois-ci, le prof improvisé est une sommité de la chanson française, aussi rare (on a pris l’habitude de voir sa tête une fois tous les cinq ans, à chaque sortie d’album) que légendaire : Francis Cabrel.

Pendant six à sept minutes ininterrompues (et oui, Cabrel n’a pas activé les pubs. Merci pour ça) sans artifice ni distance, au contraire, avec un touchant brin de timidité, l’interprète de « La corrida » nous ouvre ses portes pour un moment privilégié et intimiste. Il cafouille même à certains moments, s’excuse immédiatement et se reprend.

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Ce n’est pas la première fois que le chanteur s’adonne à l’exercice : en 2022, il donnait déjà une masterclass de guitare pour le FGI (Festival Guitare Issoudun). À partir de maintenant, ces tutos sont en libre-accès sur YouTube ; un cours de guitare gratos donc. Le tuto guitare en soi, c’est assez vite barbant, souvent bancal même si l’objectif est rempli. Quand les classiques sont décortiqués et enseignés par leurs auteurs-trices, que demander de plus ?

À combien d’épisodes auront-nous droit ? Quels seront les prochains ? Nombreux sont les commentaires remerciant la « légende » pour ces moments. Elan de partage de la part du chanteur, ou une envie de mettre fin aux affreuses reprises de ses propres titres ? Qu’importe : cet élan réchauffe les coeurs et, quelque part, redonne foi en l’humanité.