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© Illias Teirlinck
19 avril 2022

Horst Festival : architecture et musique fusionnent sur une ex-base militaire

par Tsugi

Trois jours de musique électronique méticuleusement sélectionnée dans le décor fabuleux d’un ancien site militaire à Vilvorde : c’est l’une des promesses du Horst. Le festival a bâti sa réputation au fil des ans autour d’une programmation pointue, alliée à un regard avisé sur l’aménagement architectural de ses espaces.

Devenu un incontournable rendez-vous pluridisciplinaire, l’événement belge Horst lance entre le 29 avril et le 1er mai une sorte de «saison» Horst, avec comme coup d’envoi cette huitième édition printanière, qui propose le gotha de l’avant-garde électronique, au sens très large. L’occasion de se familiariser, parmi un line-up d’une centaine de noms, avec les pertinents Kim Kenis, Sugar Free ou Paula Tape. Un festival où les lives et les DJ-sets s’insèrent dans une scénographie unique, dans laquelle le public a l’impression d’être en totale immersion. Pour ajouter une touche de magie supplémentaire, le festival se tiendra sur son terrain de jeu de prédilection, l’incroyable site militaire désaffecté Asiat à Vilvorde. Explications avec Simon Nowak, co-organisateur de ces trois jours uniques.

Horst

© Elias Derboven

Comment décrire le Horst Festival à quelqu’un qui n’en aurait pas entendu parler? Qui a eu l’idée de cet incroyable événement?

Tous les membres de l’équipe sont passionnés par la musique, la culture des clubs, les arts et l’architecture. À l’époque, la musique jouée dans les clubs n’avait pas encore trouvé le chemin des festivals et les arts et l’architecture étaient encore liés aux musées et aux institutions. L’idée est née du désir de fusionner ces éléments dans un événement et une exposition, en rapprochant les mondes et en les faisant interagir.

L’organisation d’un festival de cette ampleur, surtout dans le contexte du Covid, relève-t-elle du parcours du combattant?

La période de pandémie a été très difficile. Les premiers mois de confinement à la maison ont bien sûr été rudes pour la plupart des gens, mais une fois que les choses ont lentement évolué, il y avait encore très peu de perspectives pour l’activité événementielle. Nous avons organisé quelques activités alternatives, comme un atelier numérique et le Horst Restaurant Club, qui nous ont aidés à traverser cette période et à rester motivés et soudés en tant qu’équipe. Avec les troubles géopolitiques actuels, nous sommes confrontés à de nouveaux défis, mais ils sont très insignifiants comparés aux horreurs de la guerre. Voir ce qui se passe en ce moment met tout ce qui concerne le Covid en perspective.

Comment avez-vous trouvé ce lieu étonnant? Comment mettre en scène un site pareil?

Le terrain avait été abandonné par les militaires pendant plusieurs années avant d’être acheté par la ville de Vilvorde. Donc nous n’avons pas eu à négocier avec des généraux, etc. Le maire de Vilvorde et son équipe ont été très accueillants avec nous et ont été des partenaires formidables pour le développement du festival. Le terrain étant abandonné depuis longtemps, la nature a pris le dessus et l’a transformé en une sorte de jungle urbaine. C’est le cadre idéal pour un événement à la hauteur de nos ambitions et il a contribué à façonner l’ADN de ce que Horst est devenu.

Quel est votre meilleur souvenir de la dernière édition?

Il y en a trop pour choisir, mais l’installation d’Emekah Ogboh dans l’une des tours de refroidissement adjacentes en 2019 était quelque chose! Avec un énorme écran LED installé à l’intérieur d’une tour de refroidissement désaffectée de 100 m de haut, avec une installation audio à 12 canaux, faisant allusion à l’effondrement du capitalisme, c’était vraiment à donner la chair de poule. À l’autre bout du spectre, il y a eu la clôture par Job Jobse de l’édition 2021. Après dix-huit mois de fermeture et d’absence de fêtes, Horst était l’un des rares festivals à avoir lieu. Job a clôturé le festival le dimanche avec une sélection de trance d’inspiration belge, transformant l’énorme foule en une unité collective euphorique et moite. Les DJs et les visiteurs ont décrit le festival comme une tempête parfaite et un souvenir inoubliable.

Quel est l’artiste (ou la performance) sur lequel vous misez le plus cette année?

Là encore, il y a trop de choix à faire. Akua, avec son énergie débordante et sa version chaotique de la techno de la ville de New York, fera certainement mouche. Il est très heureux de retrouver Teki Latex, cette fois pour la clôture. Son talent unique pour mélanger à peu près n’importe quel genre et n’importe quel morceau lui a valu le titre de « King Of Blends » et il va mettre la scène en ébullition. Enfin, l’édition 2022 verra l’introduction d’un nouvel espace axé sur la musique électronique non orientée vers la danse, l’ambient et l’expérimentation, avec des artistes comme Space Afrika, Shackleton & Zimpel, SKY H1, Blackhaine et Mika Oki

Horst

Teki Latex au Horst Festival en 2021 © Illias Teirlinck

 

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