Jazz à la Villette : donner un nouveau souffle au jazz
« Jazz is not dead » lançait Franck Zappa en 1974. 50 ans plus tard, Jazz à la Villette ne dément rien. Du 29 août au 8 septembre – histoire de finir l’été en beauté – la Villette met le jazz à l’honneur sans se limiter dans les différentes pratiques du genre.
Comme disait le compositeur et violoniste, André Hodeir en 2005 : « Il faut agrandir le jazz pour ne pas en sortir ». Et ça, Jazz à la Villette l’a bien compris. Depuis bientôt 40 ans, lors de l’été indien, la Villette se transforme en plaque tournante du jazz et accueille de nombreux artistes venant de toutes origines du genre. Cette année, près d’une vingtaine d’artistes sont invités à montrer leur définition du jazz, aussi traditionnelle ou expérimentale soit-elle.
C’est d’ailleurs l’artiste RnB Mahalia, qui ouvrira la danse. Mahalia a une voix chaude, envoûtante, portée par des mélodies cuivrées. Et si vous êtes amateurs ou amatrices de voix soul, vous pourrez aussi retrouver celle de Curtis Harding. Avec des teintes de gospel, le musicien joue entre la tradition de la soul et une production moderne : le saxophone rencontre les synthés électro.
Jazz à la Villette donne la parole aux jeunes compositeurs qui font rimer leur musique avec leur génération et leur style. C’est le cas du trio The Strangers, composé de l’instrumentiste General Elektriks au clavier funky et aux rythmiques indomptables, au côté de deux maîtres du hip-hop, Leeroy et Lateef. Ou alors du duo – pour l’occasion accompagné de leur band – KNOWER qui mélange clavier funk, rythmique à la Stevie Wonder et batteries rapides. Leur point fort est les paroles. Loufoques, actuelles, et qui riment bien avec l’humour décalé et léger de leur génération, on ne peut qu’apprécier.
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Comme on vous l’a dit, Jazz à la Villette ne se restreint pas à une seule définition du jazz. On aura par exemple le plaisir d’écouter le groupe Tinariwen dont le dernier album a été enregistré entre le Sahara et Los Angeles – doux mélange entre blues touareg et americana.
Et parmi tous ces beaux noms, on retrouvera des figures incontournables de la scène jazz comme le pilier français François Janneau Quartet, la chanteuse Alice Russell, ou alors le pianiste Brad Mehldau en solo, mais aussi en trio, et également Kenny Garrett, dernier saxophoniste de Miles Davis et grand habitué du festival.
Alors non, le jazz n’est pas mort, et si vous avez encore des doutes, vous pouvez toujours vérifier à la Villette !
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