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Justice at Spotify” : 10 000 artistes se soulèvent contre la plateforme

Le syn­di­cat améri­cain des musi­ciens UMAW et plus de 9 600 artistes s’engagent autour de la cam­pagne “Jus­tice at Spo­ti­fy”, une péti­tion pour chang­er le mod­èle économique de la plate­forme de stream­ing suédoise.

Ini­tiée par l’UMAW (The Unit­ed Musi­cians and Allied Work­ers Union), la cam­pagne “Jus­tice at Spo­ti­fy” dénonce l’ensemble du sys­tème économique instau­ré par Spo­ti­fy, et plus par­ti­c­ulière­ment son atti­tude à l’égard des artistes. L’UMAW et plus de 9 600 artistes déjà sig­nataires (pour l’heure) récla­ment au géant sué­dois “d’augmenter le paiement de roy­al­ties (rede­vances, ndr), d’assurer la trans­parence de leurs pra­tiques et de cess­er les procès con­tre les artistes. Nous, les artistes, sommes tou­jours sous-payés, trompés et exploités par l’entreprise.”

Le syn­di­cat réclame notam­ment “un taux de rede­vance par stream d’au moins un cen­time” afin de bas­culer vers “un mod­èle de paiement cen­tré sur l’utilisateur” (“user-centric”), c’est-à-dire de rémunér­er chaque artiste par rap­port à leur nom­bre de streams directs (une écoute = un cen­time) ; un mod­èle que des plate­formes comme Deez­er ou Band­camp ont déjà ini­tié depuis un cer­tain temps. L’idée est surtout de sor­tir du mod­èle actuel “market-centric” qui rémunère les artistes par rap­port à la part de marché qu’il pos­sède sur l’ensem­ble de la plate­forme de stream­ing, et ain­si priv­ilégie les plus gros artistes et prodigue un quasi-monopole des revenus aux trois prin­ci­pales majors : Sony BMG, Uni­ver­sal Music Group et Warn­er Music Group.

Par­mi les près de 10 000 artistes sig­nataires, on compte des grands noms de la scène indé comme DIIV, King Giz­zard and the Lizard Wiz­ard ou encore les Down­town Boys. Dans un com­mu­niqué, le syn­di­cat annonce “qu’il compte présen­ter ses deman­des en per­son­ne, tout en respec­tant la dis­tan­ci­a­tion sociale” et que “la cam­pagne s’amplifiera si celles-ci ne sont pas accep­tées”.

Fin juil­let, le PDG de Spo­ti­fy Daniel Ek don­nait une inter­view au site Music Ally dans lequel il dis­ait que si les artistes souhaitaient gag­n­er plus, il leur fal­lait être plus pro­duc­tifs : “Il n’est plus pos­si­ble d’en­reg­istr­er un album une fois tous les trois ou qua­tre ans en espérant que ce sera assez.”

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Spo­ti­fy is the most dom­i­nant plat­form on the music stream­ing mar­ket. The com­pa­ny behind the stream­ing plat­form con­tin­ues to accrue val­ue, yet music work­ers every­where see lit­tle more than pen­nies in com­pen­sa­tion for the work they make. With the entire live music ecosys­tem in jeop­ardy due to the coro­n­avirus pan­dem­ic, music work­ers are more reliant on stream­ing income than ever. We are call­ing on Spo­ti­fy to deliv­er increased roy­al­ty pay­ments to at least one cent per stream, adopt a user-centric pay­ment mod­el, show trans­paren­cy in their prac­tices by mak­ing all closed-door con­tracts pub­lic, reveal exist­ing pay­ola & end it all togeth­er, cred­it all labor in record­ings and to end all legal bat­tles intend­ed to fur­ther impov­er­ish artists. Sign onto our demands at unionofmusicians.org/justice-at-spotify 🖤 #jus­ticeatspo­ti­fy

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