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Kamasi Washington / Train Fantôme / Nehza Records
3 mai 2024

Kamasi Washington, Roni Kaspi, Nehza Records… Les projets de la semaine

par Olivia Beaussier

Chez Tsugi, vendredi rime avec jour de sortie. Entre pop, synthétiseurs, rap, électronique, jazz… Il semblerait que les artistes de ce 3 mai se soient passé le mot autour de la mélancolie. Au programme : Train Fantôme, Majora, Roni Kaspi, Baby Neelou, INSOMNI CLUB, Kamasi Washington, Unklevon, et Nehza Records.

 

Train Fantôme – Irréversible Part II

Train Fantôme est sans aucun doute la définition du dicton « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Les six membres du groupe sont de retour pour la deuxième partie d’Irréversible, Pt. 1. Et comme en juillet 2022, ce second volume envoie. Dans une interview pour Tsugi Radio, le groupe se définissait comme punk-rap : ce fameux cross-over du rap avec le rock, punk ou métal qui ne date pas d’hier. Suivant les pas de Deftones, Chris Travis, $uicideboy$, XXXTENTACION et autres, les voix métal, et les guitares du groupe fusionnent avec le rap.

Ce qui transpire de cet album, c’est la puissance de leur musique. L’intensité des voix, l’assemblage des styles : en revanche, on ne vous conseille peut-être pas de l’écouter dès le réveil. Un des membres du groupe affirmait sur Tsugi Radio que cette musique était « faite pour le live« . Pour les avoir vus quelques fois, on ne peut que vous l’assurer.

 

Majora – Night Time Exit

Ce n’est mentir à personne que de dire que cet EP porte une énergie électronique mignonne, dans la lignée de Men I Trust / L’Impératrice. Ce son rétro découlant des vieux Juno 106 et DX9 (synthétiseurs), mélangé aux machines modernes et instruments analogiques, plonge dans une nostalgie explorée par le groupe tout au long de l’EP. De la pop culture japonaise, aux guitares vaporeuses à la Tame Impala, un court instant dans un voyage onirique bercé par les influences du duo.

 

Roni Kaspi – Poni

Si vous voulez de la pop expérimentale, avec Roni Kaspi, vous allez être servis. D’abord enfant du jazz, l’artiste bascule ensuite vers la pop,. Et çase ressent dans cet EP. Les voix et riffs de guitare éthérés se font couper par une minute instrumentale batterie-contrebasse swing. Parmi le feu d’artifice de genre qu’est cet EP, une étrange cohésion ressort du projet. Alors, on ne sait pas vraiment si Roni Kaspi s’est trouvée, mais peut-être que ce mélange d’influences, est une façon de réellement exprimer qui elle est.

V/A Nehza Records – Transmental

Fondé par la DJ et productrice RONI, le label Nehza Records sort aujourd’hui une compilation de onze tracks. Ici le mot « trans » porte sur les « transmissions de pensées ». Ces transmissions de pensées se rapportent aux ondes acoustiques qu’utilisent les animaux et les plantes pour communiquer. Alors oui, c’est un peu conceptuel mais le résultat vaut le coup.

Dans l’énergie de sa curatrice, c’est-à-dire proche des percussions, le début du V/A résonne breaké. La deuxième moitié s’aventure dans des thématiques rave un poil jungle. On a adoré la techno acid de Dufraine dans « Piece of Mind« , ou le jungle aux teintes dnB dans « K2 » par Croixrouge.

 

Baby Neelou – Le Chemin du Coeur

L’album s’ouvre sur une prod’ aux notes angoissantes. Cet air inquiétant ne va pas nous quitter, tout au long du projet. Sans trop s’éloigner de la nouvelle vague de rap ‘américanisée’, Baby Neelou arrive tout de même à se démarquer. Grâce à un flow fluide, des punch’ incisives, le tout sublimé par un feat pas piqué des hannetons avec Caballero & JeanJass. L’artiste pond un album personnel, au rap « trop technique pour les bouffons » qui nous ramène droit au cœur. Le sien, le nôtre, on ne sait plus.

 

INSOMNI CLUB – Aqua

On connaît tous cette montée d’adrénaline devant une situation stressante : « Courage ou crise d’angoisse ? » questionne INSOMNI CLUB dans l’introduction de son album. Si les trois premiers tracks du projet sonnent définitivement synth-pop, nostalgique de la new wave des années 80… Changement d’ambiance au track 4 pour un rythme hip-hop à l’ancienne. Un titre plus tard, ce sera jungle au beat répétitif. On retient la leçon : ne pas s’habituer. INSOMNI CLUB fait d’Aqua un projet très personnel, où les références à sa vie (comme des passages de ses proches, des bribes d’appels téléphoniques…) s’entrechoquent.

 

Kamasi Washington – Fearless Movement

Par Brice Miclet

« Ce disque brûle par le feu de l’énergie. Kamasi Washington l’a vu comme une danse, dans ce que cette notion a de plus libre, d’où son nom. Il explicite une nouvelle fois la volonté du musicien de composer une bande-son de son époque conviant tout ce que la musique américaine actuelle enfante d’audaces et de noms retentissants. Et se frotte à des notes d’intention surprenantes, comme cette introduction sculptée par l’éthio-jazz, en hommage à un ami disparu […] Chaque élément est clairement défini et délimité : le solo instrumental, le passage rap, le (beau) duo avec le désormais flûtiste André 3000, le titre cosmique… »

La chronique complète est à retrouver dans le prochain Tsugi 170… kamasi kamasi kamasi

 

Unklevon – UN1C

Par Gérome Darmendrail

« [Unklevon] Sa musique, c’est l’électro. L’électro au sens originel, pas ce qualificatif extralarge englobant toutes les musiques électroniques, mais ce courant né avec Kraftwerk, s’apparentant à un funk robotique, froid et syncopé, dans lequel Cybotron, Drexciya ou Dopplereffekt ont excellé par le passé. […] son premier album ne dévie pas de ce cap, même s’il faut reconnaître que le côté old school finit souvent par l’emporter sur le moderne, lequel pousse aux années 2000 et l’électro-turbine à la Boys Noise, mais guère plus loin. »

La chronique complète est à retrouver dans le prochain Tsugi 170…

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