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©Jacques Paquier
17 novembre 2020

Laurent Garnier cité au Sénat pour défendre les « musiques actuelles et électroniques »

par Léonie Ruellan

Près d’un mois après la lettre ouverte de Laurent Garnier adressée à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot (et restée sans réponse), le sénateur Thomas Dossus l’a citée dans la nuit du 16 au 17 novembre au Sénat pour défendre des amendements en faveur des musiques électroniques.

Le 27 octobre dernier, Laurent Garnier partageait son incompréhension et son sentiment d’injustice face à l’oubli du secteur de la nuit dans le plan de relance du ministère de la Culture. Pour défendre devant le Sénat des amendement rédigés avec Technopol et la CSLMF (Chambre Syndicale des Lieux Musicaux et Festifs), Thomas Dossus, le sénateur EELV (Europe Écologie-Les Verts) du Rhône, a cité cette nuit l’ambassadeur de la scène électronique française : « Ces amendements visent à briser le silence concernant ce pan de la culture française qui se sent totalement ignoré, et qui craint de passer du secteur du spectacle vivant à celui du « spectacle mort », pour reprendre les mots de Laurent Garnier« .

 

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Lire : la lettre ouverte de Laurent Garnier à la ministre de la Culture

 

Ces amendements étaient soumis au vote du Parlement pour transformer la Loi de Finance. Le premier visait à débloquer 20 millions d’euros pour les « artistes des musiques actuelles et électroniques » qui souvent ne sont pas éligibles aux dispositifs de soutien, comme l’indique un communiqué rédigé par Technopol et la CSLMF. Le second réclamait 8 millions d’euros pour les établissements aux charges élevées. Thomas Dossus et Monique de Marco, sénatrice écologiste de la Gironde, soutenaient ces amendements et étaient chargés de les soumettre au Sénat.

« Il a été un des premiers à avoir été stoppé mais sera aussi un des derniers à reprendre. Tout ce secteur culturel est à l’agonie« 

Un secteur culturel « à l’agonie »

Thomas Dossus a ajouté que les « musiques actuelles et électroniques » sont les « vitrines de la création musicale française à l’étranger » et qu’elles représentent un secteur qui « pèse plus de 400 millions d’euros« . « Il a été un des premiers à avoir été stoppé mais sera aussi un des derniers à reprendre. Tout ce secteur culturel est à l’agonie« .

L’amendement a cependant été rejeté. Olivier Dussopt, ministre délégué chargé des Comptes publics, a rétorqué qu’il n’était « pas opportun, à ce stade, de créer des programmes supplémentaires« , puisque plus de 115 millions d’euros ont déjà été débloqués pour la Culture.

Source : Public Sénat

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