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Le Tango, l’un des plus anciens clubs de Paris, est en vente

Le club Le Tan­go dans le Marais, égale­ment con­nu sous le nom de “La boîte à fris­sons”, et qui fait danser les Parisiens depuis le XVI­I­Ie siè­cle, est à deux doigts d’être ven­du, informe son propriétaire.

On vous en par­lait déjà en 2015, Le Tan­go est un des lieux les plus emblé­ma­tiques de la fête à Paris, et ce depuis le XVI­I­Ie siè­cle. Cabaret, guinguette, salle de bal puis boîte de nuit, tout ça depuis 1725, il est mal­heureuse­ment en vente aujour­d’hui. Faute d’ac­tiv­ité depuis main­tenant dix mois à cause de la Covid-19 et surtout d’aides de l’É­tat, Alex­is Car­cas­sonne, le pro­prié­taire du lieu, annonçait les pre­mières vis­ites au mag­a­zine Têtu la semaine dernière : “Je vous con­firme qu’il y a eu des vis­ites pour ven­dre l’im­meu­ble qui abrite le Tan­go”.

 

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Il explique : “On n’a aucune vis­i­bil­ité sur une pos­si­ble date de réou­ver­ture. (…) Je dois touch­er 10 000 euros mi-janvier, mais c’est beau­coup trop tard. J’ai subi un con­trôle sur l’ac­tiv­ité par­tielle, qui a sus­pendu les verse­ments des aides pour pay­er les salaires depuis sep­tem­bre, il y en a pour plus de 20 000 euros. Je ne me paie plus depuis bien­tôt un an, il faut bien que je nour­risse ma famille”.

La Mairie de Paris se mobilise

Et ce mal­gré les mots de Frédéric Hoc­quard, adjoint en charge du tourisme et de la vie noc­turne à Paris, qui s’est publique­ment exprimé en faveur d’un sauve­tage du lieu : “Les dis­cothèques font par­tie du ray­on­nement de la ville. Le Tan­go est un étab­lisse­ment pat­ri­mo­ni­al et nous allons tout faire pour le sauver. La ville n’ex­clut pas de préempter l’im­meu­ble. Nous sommes égale­ment en train de met­tre en place un fonds avec la BPI (Banque publique d’in­vestisse­ment) pour inve­stir dans les entre­pris­es parisi­ennes”.

Selon une enquête de Têtu tou­jours, plusieurs lieux emblé­ma­tiques du Marais pour­raient bien­tôt met­tre la clé sous la porte, comme le Gibus, le Dépot, le Banana Café ou la Mutinerie.

 

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