© Alain Lechardeur, Les Ateliers des Augustins, Lecameleon

Les producteurs les plus chauds de ta région : 7 projets à suivre à Amiens

Eh oui, c’est le troisième épisode de notre série où l’on vous partage les pro­jets élec­tron­iques émer­gents des villes français­es. Après s’être con­cen­trés sur la scène bor­de­laise, voici main­tenant le tour de la ville d’Amiens. En exclu­siv­ité pour vous, notre sélec­tion (non-exhaustive) de sept pro­duc­tri­ces et pro­duc­teurs 100% Hauts-de-France.

Amiens, petite ville plan­tée entre Paris et Lille, avec ses mac­arons et acces­soire­ment la ville d’o­rig­ine du Prési­dent Macron. Oui, en plus de sa mag­nifique cathé­drale, ses Hor­tillon­nages et sa salle de con­cert mythique La Lune des Pirates et son club de Ligue 2, il y a de quoi être fier d’être amiénois. Avec quelques lieux-phares abri­tant les musiques élec­tron­iques comme Le Net­work, La Tav­erne Elek­trik, ou encore plus récem­ment l’Un­der­ground Club, la fête a une place de choix.

Verlatour

Directe­ment influ­encé par la scène berli­noise et anglaise, Ver­la­tour tente une approche loin des stan­dards de l’EDM et de la Bass Music. Batteur-producteur il est égale­ment le co-fondateur du duo The Name et il est à la tête du label elec­tro Bon Temps Records depuis 2014, sur lequel il signe son pre­mier EP Meur­trière. Son univers sin­guli­er se retrou­ve par­ti­c­ulière­ment en live : le musi­cien reprend les rennes de son pro­jet en frap­pant son kick et ses pads, jouant de ses syn­thés et de ses effets. Une bonne dose de frénésie incon­testable­ment dansante.

Terrine

Avec un nom pareil, on ne peut qu’at­ten­dre un pro­jet lunaire mais avec de la sub­stance. Et c’est un peu comme ça qu’on défini­rait Ter­rine, pro­jet solo de Claire Gapenne. Oscil­lant entre absurde, bizarre, pro­téi­forme elle a aus­si le chic pour trou­ver des noms à ses titres. “Bâton XXL Will Make A Record One Day”, extrait de son dernier album Stand­ing Abs sor­ti en juin dernier, en est un bon exem­ple. Elle abor­de la musique en util­isant des tech­niques comme le col­lage ou l’im­pro­vi­sa­tion, avec toutes sortes d’in­stru­ments comme le piano ou le saxophone.

Viktor Alles

Sound-designer de for­ma­tion, Vik­tor Alles a fait son par­cours au con­ser­va­toire d’Amiens. Il n’hésite pas à mélanger les styles tels que l’ex­péri­men­tal, le glitch, la house, la tech­no ou même la rave. Util­isant des syn­thé­tiseurs mod­u­laires, il com­pose sa musique entre autres avec des échan­til­lons de voix, des beats et tout ce qu’on peut enreg­istr­er. Il a égale­ment par­cou­ru les soirées parisi­ennes dix années durant jusqu’à réalis­er la per­for­mance 1.033 au Palais de Tokyo. Bref, une pépite amiénoise.

Lälä Hind

Elle est DJ depuis plus d’un an et mem­bre active du col­lec­tif amiénois The Big Mon­key, Lälä Hind est une jeune maro­caine qui a décidé de vivre en France depuis main­tenant dix ans. La jeune artiste a tou­jours été pas­sion­née par la musique élec­tron­ique et a une préférence pour les soirées hol­landais­es et belges. Si on devait définir son style : de la la grosse tech­no, des per­cus, des vocaux, aux sonorités bien dark. Evolu­ant dans un style musi­cal qui lui ressem­ble : som­bre, tout en étant chaleureux et com­mu­ni­catif, elle con­tin­ue de faire ses armes dans les bars et événe­ments amiénois et ne compte pas s’ar­rêter là ! Ses influ­ences ? Des poin­tures bien sûr, Hec­tor Oaks et Ellen Allien.

 

Siren’s Carcass

Dans le genre chéper, on est plutôt servi. Siren’s Car­cass s’est con­stru­it un per­son­nage qui, telle une sirène retrouvée échouée sur une plage durant les grandes marées, a rapi­de­ment su com­ment ne pas s’adapter à notre monde. Elle a investi les poubelles du coin pour y dénicher de vieux jou­ets improb­a­bles et cassés, qu’elle utilise allè­gre­ment dans la com­po­si­tion de sa musique. Chan­son pop trash sur musique 8bit énervée, Siren’s car­cass utilise la chip­tune (Game­boy) et le cir­cuit bend­ing (en gros, court-circuiter des instru­ments à faible inten­sité élec­trique, comme des jou­ets pour enfants, afin de créer de nou­veaux sons) pour brouiller les sonars.

Collectif Plaisir Noir

Autre col­lec­tif amiénois qui regroupe plusieurs artistes à savoir entre autres Grimø, Kokia ou encore De Rive. Créé en 2021 dans le but de pro­mou­voir la musique élec­tron­ique, le col­lec­tif investit les bars comme Le Net­work, Le Rétro et les clubs tech­no comme l’Under­ground à Amiens. On peut dire que cha­cun d’en­tre eux bal­ance du lourd côté techno/hard tech­no, donc si c’est votre came, foncez !

 

DJ Pelouse

Enseignant le jour, DJ et pro­duc­teur la nuit. DJ Pelouse auto­pro­duit en 2019 son pre­mier EP, Légitime Pelouse, où deux morceaux s’ar­tic­u­lent autour de la house et du free-jazz. Pas­sion­né par l’élec­tron­ique, DJ Pelouse cite Four Tet à Bradley Zero par­mi ses influ­ences, avec un objec­tif prin­ci­pal : faire danser. Ça tombe bien, puisque c’est exacte­ment ce qu’on a envie de faire à l’é­coute de titres tels que “Égout­ter le son”. Et si vous vous demandiez pourquoi DJ Pelouse ? Tout sim­ple­ment parce qu’un jour qu’il tondait, un ami l’a appelé comme ça. C’est resté.

 

Men­tions hon­or­ables : On aurait pu men­tion­ner aus­si Plaisir d’Of­frir, Le Cameleon qui fait par­tie de The Big Mon­key, même col­lec­tif que Lälä Hind, ou encore du Solar Wood fes­ti­val, organ­isé entre autres par le col­lec­tif La Belle Entente, en charge de pro­mou­voir la musique élec­tron­ique à Amiens. La scène élec­tron­ique d’Amiens a donc de beaux jours devant elle.