Lire : dans une lettre ouverte, le ras-le-bol du Hellfest à la ministre de la Culture
Le Hellfest prend la parole à travers une lettre ouverte et réclame des réponses auprès de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
L’ensemble de l’équipe du Hellfest, festival de musiques “extrêmes” (métal, hard rock, punk…) dont la prochaine édition est prévue à Clisson du 18 au 20 juin prochain, a adressé une lettre ouverte à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot ce lundi 18 janvier (disponible ci-dessous).
Une “insupportable situation d’attente”
Suite à la prise de parole de Roselyne Bachelot sur RTL le 5 janvier, indiquant que les Français vont “aller dans les festivals cet été, on a du temps”, l’équipe du festival dénonce une “insupportable situation d’attente”. Ils indiquent que la préparation du festival coûte chaque mois plus de “250 000 € en salaires, charges fixes et autres remboursements d’emprunts”, sans pour autant savoir si l’événement aura lieu. Le Hellfest perçoit peu d’aide de l’État : “À contrario de nombreuses autres associations culturelles (et parfois même de grands groupes cotés en bourse… *suivez notre regard*…), nous n’avons pas le privilège de percevoir de larges subventions publiques pour l’organisation de notre événement (0,1% des notre budget).”
“De notre côté on ne croise pas les doigts, on serre les fesses ! NON, nous n’avons pas le temps et il est urgent que vous en preniez conscience.”
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Oui ou non ?
De plus, cette lettre relève un paradoxe : “Le Hellfest, grâce à la générosité et à la solidarité de son public, est le seul événement à avoir réussi à collecter 200 000 € de dons à destination du CHU de Nantes lors du premier confinement. Et pourtant, il sera celui qui percevra le moins d’aides de l’État !” Par ailleurs, 99,75% des festivaliers n’ont pas souhaité être remboursés de l’édition 2020.
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La question finale est très claire : les festivals auront-ils lieu cet été, oui ou non ? “Avec une pression hospitalière moindre, combinée à une période estivale où l’on sait que ce virus est moins virulent, est-il concevable d’envisager la tenue de nos mégas événement ? Ou bien, devons-nous considérer dès maintenant que tant qu’une immunité collective ne sera pas atteinte, il sera impossible de remettre en place des événements accueillant des dizaines de milliers des spectateurs ?”
La lettre ouverte :