On a parlé Barbitu(e)rix et ‘Wet for Me’ avec RAG
Le collectif Barbi(e)turix organise sa nouvelle soirée emblématique ‘Wet for Me’, ce samedi 16 novembre à la Machine du Moulin Rouge. Une nuit faite de DJ sets et de performances qui s’annonce, comme d’habitude, mémorable.
La ‘Wet for me’, c’est une nuit centrée autour de la musique électronique, devenue une référence des soirées lesbiennes à l’échelle européenne. Elle a été créée par le collectif Barbi(e)turix, dont la DJ RAG gère la direction artistique et la programmation : « Avec la Wet on propose des fêtes pour les femmes, les lesbiennes et les queers. Elles peuvent y entendre des programmations de qualité, dans un espace qui leur est réservé où elles vont pouvoir faire la teuf tranquillement. C’est un peu le même adage depuis 20 ans, mais c’est toujours d’actualité. C’est vrai qu’être une meuf clubbeuse… quand t’as envie de clubber et que tu sors dans certains lieux, ça peut être compliqué. »
Ce samedi, après deux mois d’attente (la dernière soirée a eu lieu en septembre à Virage), les DJ sets, lives et performances reviennent inonder la Machine le temps d’une soirée. Au programme : les artistes habituées des ‘Wet for me’, au Moulin Rouge comme chez elles, mais aussi un groupe en live et des shows drag hauts en couleurs…
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En haut dans le Central, la Française Chloé Caillet va ouvrir les festivités. Derrière les platines elle navigue entre house, afro-house et amapiano, mais toujours avec une identité club. Son éclectisme électronique d’ailleurs au rendez-vous sur son nouvel EP (sortie vendredi 15 novembre), Here To Make You Smiile.
Chanter la misandrie à la ‘Wet for Me’
Ensuite place à Camion Bip Bip, groupe de musique électronique et militante basé à Paris. Entre trash-pop, chanson et techno, les quatre membres chantent la misandrie et l’adelphité à plein poumons. Passé ces derniers mois sur les scènes du Lézart Festival ou de La Mutinerie, le Camion Bip Bip devrait évidemment se sentir à sa place avec le public de la ‘Wet for Me’ : toujours partant pour faire la fête et la révolution.
Leur live promet d’être le moment fort de la soirée : « Je trouve que le groupe prend beaucoup d’ampleur, il va jouer dans de grands festivals, se réjouit RAG. Il faut en faire bénéficier les meufs assez vite, parce que je pense qu’après elles vont partir dans des bookings beaucoup plus importants, et d’ailleurs j’en suis ravie pour elles! »
Aussi au programme de la soirée : la DJ, productrice et compositrice belgo-tunisienne Sara Dziri résidente au Fuse, plus ancien club techno de Belgique. Musicalement, elle mélange les polyrythmies d’Afrique du Nord, les textures ambiantes et le son de club à haute énergie. Ses sets passent en douceur de paysages sonores introspectifs à des moments explosifs qui feront à coup sûr trembler le sol de la Machine.
Un espace pour en prendre plein les yeux et les oreilles
Les plus téméraires oseront descendre dans les sous-sols du Moulin Rouge, dans la chaleur moite de la Chaufferie. Ici Barbitu(e)rix a donné carte blanche au collectif Go Gouine : « Ça fait longtemps qu’on essayait de faire quelque chose ensemble, c’est très cool que ça se concrétise enfin! L’invitée un peu exceptionnelle de leur côté c’est Shanixx, qui est aussi skateuse et résidente à La Darude. Ça va être hard dance, très fun, je pense que ça va taper pas mal en bas! » prédit RAG en riant. À prévoir dans la Chaufferie aussi : Couedass et Petite Mort en DJ sets et Charlie d’Emilio pour une performance drag king.
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© The Lesbianist
« On est toujours dans la genèse du projet : casser les codes, faire des belles teufs, proposer des espaces safe pour les meufs et les personnes queers, où elles peuvent se rencontrer et écouter de la bonne musique. »
Ce que les meufs ont envie de vivre
Malgré certaines avancées, le succès de ces soirées depuis plus de 15 ans prouve la demande : « On voit des clubs et des festivals qui prennent leurs responsabilités, qui comprennent les enjeux. Mais si nos soirées cartonnent toujours autant c’est qu’il y a une véritable demande! On essaye de bien travailler, de ne pas décevoir notre public, et de se renouveler surtout. L’important c’est de voir ce dont les meufs ont envie, envie d’écouter, d’entendre, de vivre. »
Et évidemment : que serait une ‘Wet’ sans le closing par RAG elle-même ? La fondatrice de Barbitu(e)rix passera derrière les platines pour le set final au Central. Elle jouera jusqu’à 6 heures, jusqu’à la fermeture du club de Pigalle… Qui pousse les dernières clubbeuses vers la sortie et le lever du soleil.
Côté billetterie, les préventes sont -comme d’habitude- sold out, mais la liste d’attente est par là ! De la billetterie sera également dispo à la vente sur place à l’entrée le soir-même !
