Skip to main content
© Pink Floyd
8 avril 2022

Pink Floyd sort son premier titre depuis 28 ans pour soutenir l’Ukraine

par Antoine Gailhanou

Après 8 ans de silence, et 28 ans sans titre original, Pink Floyd revient le temps d’un titre en soutien à l’Ukraine. David Gilmour et Nick Mason, les membres restants, se basent sur un sample vocal du chanteur Andriy Khlynvyuk.

Les bouleversements de la guerre ont des répercussions inattendues. Après avoir déclaré la fin du groupe en 2008, et le décès du claviériste Rick Wright, David Gilmour s’est ravisé. Il faut dire que la guerre actuelle le touche particulièrement, sa belle-fille étant originaire d’Ukraine. Il a ainsi fait appel à son vieil ami Nick Mason, pour utiliser la popularité du groupe à bon escient. Toujours fâché, Roger Waters est comme toujours remplacé par Guy Pratt (beau-fils de Rick Wright). Le compositeur Nitin Sawhney, quant à lui, assure les claviers.

« Nous voulons exprimer notre soutien à l’Ukraine, et ainsi montrer que le monde entier pense qu’il est mal qu’une superpuissance envahisse un pays indépendant et démocratique » déclare Gilmour. Tous les bénéfices du titre sont ainsi reversés au fonds de soutien de l’Ukraine. Il s’agit bien là de leur premier titre depuis 1994, l’album The Endless River de 2014 étant constitué de chutes de studio de l’album The Division Bell.

 

À lire également
Pink Floyd et Radiohead sortent des tiroirs des concerts rares et inédits

 

Intitulé « Hey, Hey, Rise Up », le titre se base sur un sample vocal du chanteur Andriy Khlyvnyuk. Gilmour avait déjà collaboré avec le groupe de ce dernier, BoomBox, en 2015. Dès le début de la guerre, le chanteur a interrompu sa tournée pour rejoindre le front. C’est aux environs de Kyiv qu’il a ainsi été filmé le 28 février, en tenue militaire devant la cathédrale Sainte Sofia, chantant la marche patriotique « Oi u luzi chervona kalyna ». Au Guardian, Guilmour explique : « Il est là, debout, dans un parc en Ukraine, avec cette belle église au dôme doré, et chante dans le silence d’une ville sans bruit ni trafic à cause de la guerre. C’était un moment puissant, que je voulais mettre en musique. » Il poursuit, racontant un échange vidéo qu’il a eu avec Khlyvnyuk : « tous nos problèmes semblent si dérisoires à côté de ce qu’il vit ».

Les quatre musiciens ont enregistré le titre le 30 mars, dans la grange aménagée de Gilmour. Selon le guitariste, les conditions étaient les mêmes que durant le clip qui l’accompagne, avec la vidéo du chanteur projetée derrière eux. Par ailleurs, la batterie de Mason est décorée d’une peinture de l’artiste ukrainienne Maria Primachenko. Très simple, le titre vaut surtout pour le solo d’un Gilmour visiblement inspiré. Et bien sûr un contexte déchirant.

Visited 39 times, 1 visit(s) today