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© Laurine Payet (@zombtory)
21 juillet 2022

Quand le crooner Alex Cameron séduit et électrise La Boule Noire

par Juliette Soudarin

En ce mercredi soir de juillet, l’extravagant Alex Cameron a offert un show brûlant et drôle pour la première soirée de ses deux concerts parisiens à La Boule Noire. On y était, on vous raconte.

Depuis quelques jours, l’Australien Alex Cameron bombardait ses réseaux sociaux à coups de stories Instagram, afin d’annoncer sa venue à Paris pour deux concerts et une afterparty. Et voilà enfin le grand soir arrivé. Le crooner a pris possession de de La Boule Noire pour son premier show. Cheveux gominés, costume noir, débardeur léopard moulant… On n’en attendait pas moins de son alter égo séducteur et dérangeant. Dès les premiers titres, il nous a transporté dans son univers kitsch, de rock alternatif et de ballades 1980′ où clavier et saxophone résonnent.

Le concert s’est ouvert sur « Studmuffin96 », un titre provenant de son second album Force Witness où l’artiste se met dans la peau d’un groomer. C’est à dire -selon Urban Dictionnary- « une personne qui établit une relation, une confiance et un lien émotionnel avec un·e enfant ou un·e jeune afin de pouvoir le manipuler, l’exploiter et en abuser ». Et on a pléthore d’exemples dans l’histoire de la musique rock, a commencer par le « king » himself, Elvis Presley avec son épouse Priscilla Beaulieu.

Un show chaud

Alex Cameron a ensuite enchaîné avec « Happy Ending », de son premier album Jumping the Shark, « Country Figs », « Far From Born Again » et « Divorce » de Miami Memory, « Candy May »– titre à partir duquel le public a commencé à être vraiment bouillant – « Sarah Jo » de son dernier album Oxy Music et l’électrique « Miami Memory ». À ce stade, Cameron ne portait plus que son marcel kitsch. « Il fait chaud ou c’est juste moi ? » demandait-il à ses musicien•nes et à la foule. Non Alex, on était tous est toutes dégoulinant·es de sueur. Il faut dire que depuis le début du concert et jusqu’à la fin Cameron a charmé son public, l’a regardé comme s’il souhaitait l’inviter plus tard dans un endroit plus intime pour terminer la soirée. On ne savait plus distinguer l’alter de l’égo. Il faisait bouger tous les membres et – surtout les hanches – de sa longue figure androgyne. Autant dire que la température de la petite salle en forme de ball room – pleine à craquer une fois la première partie terminée – est rapidement montée.

 

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Outre ce jeu de séduction, Cameron s’est amusé avec ses muscien·nes et son public. Il n’a cessé de faire acclamer ses camarades de scène – il jouait d’ailleurs pour la première fois avec sa nouvelle batteuse – et surtout son fidèle saxophoniste et « business partner » Roy Molloy, qui nous a offert quelques beaux solos : sur « Happy Ending », « Country Figs » ou encore « Stranger’s Kiss ». Et puis de demander à la salle quels titres elle souhaitait écouter. « Stranger’s Kiss ! » « Sara Jo ! » « Step Dad! « , »Candy May ! », pouvait-on distinguer dans la cacophonie ambiante que le crooner venait de créer. Finalement pour le plus grand plaisir des fans, « Stranger’s Kiss » gagna la bataille. C’est en duo avec sa claviériste que Cameron a interprété le morceau. Enfin plutôt en trio. Lui, la claviériste et le public qui n’a cessé de chanter tout au long de l’une heure trente de show.

Tripadvisor et chaise IKEA

Pour le rappel, Alex et sa troupe n’ont pas fait les choses comme les autres. « Mon ami et business partner, Roy, a un hobby particulier. Il aime noter les objets. Il le fait tellement qu’il a été banni de Google parce qu’il distribuait trop de cinq étoiles. Est-ce que vous voulez qu’il note quelque chose pour vous ? », interrogeait Cameron. Quelle question, évidemment que le public est chaud ! Roy a donc ramené sur scène son humour et un tabouret, simple d’apparence mais en réalité plutôt remarquable. Fabriqué en Chine, métal peint en noir brillant, ouverture au centre pour pouvoir facilement l’attraper et laisser passer n’importe quel fluide, confortable . Est-ce que tout est vrai ? Pas sûr. En tout cas, le saxophoniste lui a accordé la jolie note de 4 sur 5. Et le public semblait en accord avec ce verdict.

C’est donc sous les applaudissements de la foule que le show reprit pour se conclure avec le titre « Marlon Brando ». Et Alex de passer la main dans ses cheveux, pour recoiffer sa coupe de rock star d’une autre époque. Les dernières sueurs de la soirée. Ou pas. Car la fête continuait avec un after party plus ou moins réussi au Pigalle Country Club où Cameron partageait les sons de sa playlist Spotify. Ambiance post-concert dans un tour bus. Mais bon, au moins les fans pouvaient partager leurs impressions du concert avec l’artiste et son groupe.

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