Rave party à Redon : cette collecte pour porter plainte contre le gouvernement
Deux ans après la mort de Steve Maia Caniço, tout recommence. La free party organisée en hommage au jeune homme a tourné à la confrontation entre teufeurs et forces de l’ordre et a fait plusieurs blessés dont un blessé grave. Le Collectif des musiques interdites a donc lancé une collecte en ligne afin de payer des avocats pour emmener cette violence devant les tribunaux.
Des heures et des heures de violences, des cris, la main d’un jeune homme de 22 ans arrachée, des tirs de grenades lacrymogènes, des milliers d’euros de matériels détruits, des blessés dans les deux camps, la rave de Redon avait des airs apocalyptiques ce samedi 19 juin au matin. « Après ce déchaînement de violence, la folie vengeresse des militaires aurait pu s’arrêter, mais non. Après avoir laissé quelques heures de répit aux fêtard.es, une intervention d’une violence rare survient. Cette fois ce sont les instruments de musique des sound systems qui vont être pris à parti. À coup de haches, masses, marteaux et matraques, les gendarmes détruisent tout sur leur passage », témoigne le collectif.
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🇫🇷 FLASH – Des gendarmes ont été filmés en train de détruire du matériel de sonorisation lors de leur intervention à #Redon. La ministère de l’Intérieur évoquait pourtant « une saisie provisoire ». (témoins/ministère) #raveparty pic.twitter.com/Yzx7CzYyPk
— Mediavenir (@Mediavenir) June 19, 2021
Depuis près de 6H, de violents affrontements en cours : Les participants résistent aux nombreux assauts des gendarmes qui font pour l’instant demi-tour. #Redon pic.twitter.com/XBxzFUQg7Q
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 19, 2021
Ils continuent : « Le préjudice moral et financier des teufeur.euses est immense. Les cris de désespoir qu’on peut entendre dans les vidéos de ces moments sont des tragiques preuves de la violence des faits. Ces jeunes qui auront passé des années à économiser pour pouvoir obtenir le moyen d’exprimer leurs talents artistiques vont voir leurs efforts réduits en poussières en quelques dizaines de minutes ». Le Collectif des musiques interdites fait appel à notre bon sens en créant une collecte afin de porter plainte contre le gouvernement.
Pour les soutenir, c’est ici.
A Redon, après avoir tiré des dizaines de grenades lacrymogènes et explosives sur des jeunes venus danser dans un champ, les forces de l’ordre ont méthodiquement saccagé le matériel sonore amené sur place.
Association de malfaiteurs. Destructions avec armes en bande organisée. pic.twitter.com/K8LSqJeyaO
— Nantes Révoltée (@Nantes_Revoltee) June 19, 2021