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Spotify, Universal et Live Nation se retirent de Russie

Près de deux semaines après l’in­va­sion de l’Ukraine par la Russie, le sou­tien du monde musi­cal reste intact, cha­cun y va de son ini­tia­tive sol­idaire pour aider au mieux les vic­times du con­flit.  Mais com­ment ont réa­gi les cadors de la musique (Spo­ti­fy, Uni­ver­sal, Warn­er…), quelles mesures ont été pris­es ? On fait le point. 

Depuis le début du con­flit, russ­es et alliés de l’Ukraine sont au cœur d’un bras de fer économique. Si des sanc­tions ont été mis­es en place par dif­férents pays, il faut aus­si de plus en plus pren­dre en con­sid­éra­tion les mesures restric­tives appliquées par les grandes entre­pris­es du secteur musi­cal. Uni­ver­sal Music Group annonçait le 8 mars dernier, dans un com­mu­niqué : “Avec effet immé­di­at, nous sus­pendons toutes les activ­ités en Russie et fer­mons tous nos bureaux.” Dans le même temps, le groupe récla­mait aus­si “la fin de la vio­lence en Ukraine dès que pos­si­ble”. Le groupe Sony Music a lui aus­si sus­pendu ses opéra­tions sur place. Leur homo­logue, Warn­er Music Group a témoigné son sou­tien au peu­ple ukrainien en réal­isant des dons au Comité inter­na­tion­al de la Croix-Rouge.

 

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Sur le ter­rain face aux vio­lences de l’ar­mée russe, les entre­pris­es de pro­duc­tion de spec­ta­cles et de fes­ti­vals pren­nent aus­si leurs dis­tances. Le big boss de la dis­ci­pline, Live Nation (organ­isa­teur de Lol­la­palooza et du Main Square Fes­ti­val en France pour ne citer qu’eux) annonçait sur Twit­ter le 2 mars l’an­nu­la­tion de tous con­certs en Russie. À leur échelle, cer­tains artistes et groupes comme Iggy Pop, Nick Cave, Green Day ou Franz Fer­di­nand ont annulé leurs dates. Même volon­té chez les acteurs du stream­ing. Deez­er a annon­cé l’arrêt de ses activ­ités sur le sol russe. Selon le Français, les sanc­tions économiques à l’en­con­tre de la plate­forme étaient trop fortes et l’empêchaient “de pour­suiv­re l’exploitation” de son ser­vice. Le 2 mars tou­jours, le géant sué­dois Spo­ti­fy mar­quait défini­tive­ment son sou­tien à l’Ukraine en quit­tant ses bureaux russes.

Hasard ou pas ? Dans la soirée du 8 mars, Spo­ti­fy était bous­culé par des prob­lèmes de con­nex­ion en Europe. À not­er qu’elle n’a pas été la seule vic­time de ces prob­lèmes. La chaîne C8 et son émis­sion Touche pas à mon poste, Net­flix, YouTube ain­si que les mes­sageries Dis­cord et What­sapp ont égale­ment ren­con­trés des dif­fi­cultés de con­nex­ion. Dans le con­texte actuel, la piste d’une cyber­at­taque russe est envis­agée mais rien a encore été prou­vée. En par­al­lèle, Tik Tok annonçait le 6 mars via Twit­ter sus­pendre la créa­tion de nou­velles vidéos en Russie pour lut­ter con­tre la dés­in­for­ma­tion pen­dant que la Russie, elle blo­quait l’ac­cès à Face­book et restreignait Twit­ter sur son sol. Pas de doute, la bataille du numérique est lancée.

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