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12 juillet 2019

TOY interprète un extrait de leur dernier album lors d’une session live explosive

par Elie Chanteclair

Ils ne sont pas là pour rigoler. Derrière un nom enfantin, voire régressif, les cinq Anglais de TOY commencent très fort. Un martèlement de cymbale ride capable de fouler en quelques dizaines de secondes un poignet mal échauffé, un tapis rythmique en croches assuré par une basse monomaniaque, un son de guitare tranchant appliquant des motifs syncopés, des bruits mutants se mêlant à une voix noyée dans la reverb et le delay … Les garçons de Brighton n’y sont pas allés de main morte lors de leur session pour Tsugi et Jafar Films, interprétant « Energy », issu de leur dernier album sorti en début d’année.

Intitulé Happy In The Hollow, ce quatrième disque marque d’abord un changement de label, TOY quittant Heavenly Recordings pour rejoindre Tough Love Records. Le groupe, qui navigue depuis ses débuts entre rock psychédélique, krautrock et pop à synthés rétro, s’approprie ici des sonorités toujours plus sombres et mystérieuses, à l’image de cette belle pochette où figure une chute d’eau en noir et blanc. Mais loin d’eux l’idée de jouer les ténébreux : la tracklist s’octroie d’agréables moments de lumière, comme avec les aériens « Mechanism » et « Sequence One », ouvrant l’album sur une idée claire de ce qu’est TOY en 2019 : un mélange de finesse et de nervosité, de pulsions et d’émotions habillé par des arrangements musicaux chiadés. Et cette beauté ne se ressent que mieux lorsqu’on les voit jouer.

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