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15 janvier 2014

Tsugi Podcast 316: Sebastien Bouchet

par rédaction Tsugi

Sebastien Bouchet (oui oui, sans accent) est tombé bien jeune dans le bouillon électronique. Chez une tante avec du disco d’abord, par sa soeur qui écoutait de la French Touch et du garage ensuite. Ado, il traîne au Batofar et organise des soirées. Mais c’est à Berlin que le Frenchy a compris sa passion pour la techno allemande. Après l’excellent EP Fallen Angel, Sebastien Bouchet rescidive: il a sorti un nouvel EP chez Kompakt. Il s’appelle Speicher 77, est dispo depuis lundi et fleure bon la techno allemande, bien que le producteur et DJ soit revenu de notre côté de la frontière. 

L’occasion était trop belle: on en a profité pour lui poser quelques questions et il nous a surtout offert un excellent podcast. Beaucoup moins rapide et orienté club que l’EP, ce mix d’une heure atmosphérique semble passer en cinq minutes.

Cet EP arrive assez longtemps après tes précédentes livraisons. Le Sébastien Bouchet que l’on y entend est-il radicalement différent de celui d’il y a quelques années?

Effectivement, trois ans se sont écoulés depuis mon denier disque Fallen Angel. Ce n’est pas forcement par manque de travail ou d’intérêt pour ma musique que j’ai tardé à faire ce nouveau EP, mais je pense avoir eu une longue période de recherche après ce disque avec Kompakt et quelques petites remises en question. Des événements importants ont rythmé ces trois ans, les choses normales de la vie… Il y aura surtout eu mon départ de Berlin, ville fabuleuse où j’aurai passé presque 5 années pour mon retour dans ma ville natale, Paris. Il aura fallu une petite période d’adaptation.

Depuis mon dernier disque je n’ai pas forcément changé de ligne directrice dans ma musique… J’évolue à ma manière ! Ce sont des morceaux que j’ai produit l’hiver dernier, après avoir déménagé mon studio chez moi. À ce moment là, j’écoutais beaucoup la musique du label Magazine, il y a des morceaux qui me rappellent les premiers disques de Kompakt, la même sensation, cette techno si propre à Cologne.

Ce Speicher est dans le sillage de Fallen Angel, à la différence que ce disque est un peu plus dancefloor. Certains de mes proches peuvent avoir du mal à écouter « Thesaurus » jusqu’à la fin lorsque je le passe a la maison. D’une manière générale « Thesaurus » est un morceau angoissant , avec de fortes tensions, tension que l’on retrouve dans « Tempestuous ». « Broken Heart », lui, se rapproche plus de « Fallen Angel », ils ont cette même mélancolie… Mais « Broken Heart » est destiné aux grosses salles…

Comment conçois tu un mix en tant que DJ ? Quelle « structure » lui donnes-tu ?

Les podcast que je mets sur le net et mes DJ-sets publics sont deux choses complètement différentes.

Mes podcasts sont un peu comme un beau bouquet de fleurs, j’y mets le plus d’harmonie possible,  racontent une histoire ou un voyage du début à la fin, en mariant des morceaux plus anciens avec les productions actuelles. Généralement le premier disque donne la première note du set, j’essaie par la suite de rester le plus possible dans le thème.

Lorsque je joue devant un public, je suis avec les danseurs, ce sont eux qui vont rythmer mon set, j’essaie le plus possible de rentrer en fusion avec eux. C’est avant tout une histoire de feeling et après si l’ambiance est au rendez-vous, ça devient super facile.

Après tout ce temps passé à Berlin, arrives-tu à expliciter ce que ce choix de vie t’a apporté, musicalement et humainement ?

Berlin c’est une grande histoire pour moi… Une belle aventure, cette ville m’a définitivement changé. Elle m’a ouvert les yeux sur plein de choses et a donné un sens sur ce choix de vie que j’ai décidé très jeune. Elle m’a surtout fait rencontrer des amis qui resteront une sorte de deuxième famille. Toutes ces rencontres, ces soirées, ce vivier artistique ont été une sorte d’école pour moi. Super chouette comme école !

Mais comme il y a pas mal d’expatriés là-bas, Berlin est une une ville de passage. C’est ma seconde ville maintenant. Celle qui m’a permis de comprendre pourquoi j’ai été tant fasciné par la techno allemande lorsque j’étais ado.

 

Tsugi Podcast 316 : Sébastien Bouchet by Tsugi Mag on Mixcloud

 

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