đ Tsugi Podcast 646 : Manu Le Malin, retour en rave
Avant son set prĂ©vu vendredi 12 novembre au Positive Education Festival, Manu Le Malin nous fait patienter (ou trĂ©pigner) avec un mix techno et hardcore. Rien de tel pour se mettre dans l’ambiance.
Il nous fait danser depuis plus de 20 ans, aussi bien dans les plus grands festivals, dans des raves sauvages perdues, que dans les clubs parisiens, et quelque soit l’endroit, chacune de ses apparitions laisse des traces dans l’esprit et les tympans du public. Manu Le Malin fait partie de ces figures de l’Ă©lectronique français qui perpĂ©tuent cet hĂ©ritage que lui et les autres ont façonnĂ©, qu’il s’agisse de la scĂšne hardcore ou de la techno avec son alias The Driver. En mars 2020, suivant la dĂ©marche de Laurent Garnier, le DJ nous avait comblĂ© en sortant un mix de 7 heures pour apaiser nos esprits confinĂ©s. Un confinement qui n’a pas Ă©tĂ© simple pour l’artiste, comme il nous le confie lui-mĂȘme…
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Le mot de l’artiste
« Câest le set que jâai jouĂ© Ă la derniĂšre Ă©dition dâAstropolis, en juillet dernier au Fort de Penfeld. Je clĂŽturais la soirĂ©e, il devait y avoir un truc comme 800 personnes devant moi et câĂ©tait ma cinquiĂšme date depuis la reprise. Quand on mâa dit que le mix avait Ă©tĂ© enregistrĂ©, jâai rĂ©alisĂ© que jâavais complĂštement oubliĂ© ce que jâavais jouĂ© ce soir-lĂ . Ăa a sĂ»rement Ă voir avec le stress du moment, entre mes galĂšres de clĂ©s USB (je me suis enfin dĂ©cidĂ© Ă acheter des clĂ©s USB pro) et lâannĂ©e et demi Ă lâarrĂȘt complet qui a bien foutu le bordel dans ma tĂȘte. Pendant la pandĂ©mie, je me suis sincĂšrement posĂ© la question dâarrĂȘter, comme un certain Laurent Garnier avec qui j’en discutais. Je nâai pas Ă©coutĂ© une seule fois de la techno. Et la premiĂšre date que jâai faite aprĂšs la reprise des Ă©vĂ©nements Ă©tait une catastrophe. Je ne savais plus jouer ! Mixer, ce nâest pas comme le vĂ©lo. Il faut se remettre Ă poil sur scĂšne, tout donner.
Avec tout ce stress, jâĂ©tais ultra concentrĂ© et je pense que câest pour ça que je lâai oubliĂ©, ce mix. Quand je joue, je suis tellement dans ma bulle â je parle Ă mes morceaux et tout â je suis trĂšs focus sur le moment, et une fois que le moment passe, je passe Ă autre chose aussi. MĂȘme que quand je lâai rĂ©Ă©coutĂ©, je me suis demandĂ© si câĂ©tait bien moi. Eh bien allez, je vais le dire, en le rĂ©Ă©coutant, je lâai carrĂ©ment aimĂ© ce mix, et jâespĂšre que les gens vont lâaimer aussi. »