
Rendez-vous parisien des fous de son qui frappent et de beaux head liners, Peacock Society approche — et à grands pas. Histoire de se faire les jambes avant le coup d’envoi les 11 et 12 juillet, à l’Hippodrome Paris-Vincennes, on donne 10 raisons aux plus frileux de gouter aux fiévreuses soirées de la société des paons.
Ses scènes où défilent les plus beaux noms de la musique électronique, ses subs défiant le calme de Vincennes, cette moiteur grisante de la teuf… oui, Peacock Society nous manque. Mais sa 14ᵉ édition arrive et on a hâte ! Ciao le Parc Floral, cette année le festival plante ses scènes à l’Hippodrome à Paris. À l’intérieur de la piste, le format du festival sera XXL en plein air avec un terrain de jeu de 40 000m2 pour les 30 000 festivaliers attendus. Alors si Baudelaire nous conseille de nous « enivrer sans trêve » (dans Le Spleen de Paris) une bonne question se poserait aussi : « Mais de quoi ? »
Pas de problème Charles, cet été pas de spleen, Tsugi vous donne 10 bonnes raisons de passer une tête à la Peacock Society.
1) Le retour en France d’Underworld, 14 ans après
Il y a des morceaux qui marquent au fer rouge. Du haut de ses 30 ans, « Born Slippy » en fait partie. Mais derrière l’ivresse d’un hymne générationnel se cache un univers bien plus vaste : celui d’Underworld. Trente ans que le duo déroule une odyssée électronique sans concession composée de 14 albums cultes. 14, un chiffre qui leur colle à la peau puisque c’est aussi le nombre d’années qu’ils n’ont pas fait d’apparition en France. Cette trève prendra fin le 11 juillet pour un live sans aucun doute légendaires à Peacock.
2) Quatres scènes, nouvelle scénographie
Du grand spectacle au voyage intérieur, le festival redéfinit l’expérience musicale avec ses quatre scènes immersives : Panorama, majestueuse et frontale, explosera en images et en décibels avec son arsenal D&B ; Paddock t’enveloppera dans une arène futuriste où chaque pulsation est amplifiée par ses 48 écrans et ses 40 stroboscopes. Hélix elle, fera tournoyer le son autour d’un DJ booth central, vortex de lumière et de basses Danley. Et puis Teepee, refuge onirique, ralentira le tempo pour laisser place à l’intime, dans une quadriphonie qui fait vibrer les silences. Quatre univers, une seule promesse : danser autrement.
3) Des exclusivités pour Paris
La société des paons sait accueillir. Dans la liste de ses invités, elle compte un bon nombre d’artistes présents exclusivement à Paris cette année. Parmi elles et eux, on compte le mythique du britannique Underworld, le couple techno Brutalismus 3000, la superstar de la techno mondiale Charlotte De Witte, la house trance de Job Jobse et sa pote KI/KI. On retrouve aussi le virtuose des sonorités UK Joy Orbison et l’incontournable de broken beat Carista. Oui, rien que ça.
4) Grande première du show visuel de François X
Doit-on encore présenter François X ? Certainement pas pour les aficionados de la scène électronique française. Depuis ses débuts tonitruants à Concrète jusqu’à ses apparitions enflammées sur les plus grandes scènes internationales, François X incarne une techno qui ne choisit pas entre l’intellect et le corps.
Mais c’est une autre facette, encore plus audacieuse, qu’il dévoilera à la Peacock Society cette année. Pour la première fois, François X présente une création immersive aux côtés du VJ Heymes, artiste visuel reconnu pour ses prestations mystiques. Le résultat s’annonce comme une expérience totale : une techno brute, presque chamanique, couplée à un flot d’images pensées pour vivre une expérience sonore entière.
5) Du Singeli à Paris : DJ Travella
Peacock Society abrite le son du futur. Alors si vous voulez avoir un coup d’avance, ne cherchez pas plus loin que DJ Travella. À seulement 22 ans, ce jeune prodige tanzanien révolutionne la musique électronique avec le singeli, un genre ultra-énergétique, à plus de 180BPM. Depuis la sortie de son album Mr Mixondo sur le label Nyege Nyege Tapes en 2023, il enchaîne les performances incendiaires, clavier Bluetooth à la main comme un Herbie Hancock 2.0. Hâte de danser furieusement.
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6) Line-up ultra-féminin
Sur les 33 artistes présent·es sur le festival, Tsugi a fait les comptes : 17 artistes féminines et 16 masculins. La parité est amplement respectée. Chapeau bas. Parmi celle qui compose le line-up, on retrouve Nene H entre sonorités azerbaïdjanaises et turques, le tout sur une techno abrasive et une ghetto-house. La Corse Charlotte distillera une techno des années 90 et du début des années 2000 : son minimal sec, basses trance – new wave. Tandis que MZA et Lola Haro pousseront les bass, Melody tirera de son set les plus beaux tracks breakés. VEL de la famille « Mama Loves Ya » sera de la partie avec aussi la géniale Tatie Dee qui a brillé récemment pour son set FIP 360°.
7) L’épicentre de la scène underground brésilienne : Badsista
Originaire de São Paulo, BADSISTA est une figure prometteuse de l’underground brésilienne. DJ, productrice et militante, elle fusionne techno, house de Chicago, baile funk et dancehall dans des sets brûlants et bass-heavy. Cofondatrice du collectif féministe Bandida, elle insuffle un souffle militant à chaque performance. Sur scène, c’est un aller simple pour la sueur et la liberté. Récompensée pour sa production avec Linn da Quebrada, passée par BBC Radio 1 ou encore le CTM Festival, BADSISTA incarne une musique sans frontières. À Paris pour une date unique, elle promet un set aussi intense qu’inoubliable. Prêt·e ?
8) Des b2b cinq étoiles
Un florilège de b2b se succèdera sur les scènes de la Peacock Society. Vous les avez peut-être entendu·es (ou vues) sur les ondes Rinse en fin 2024. Belaria et Olympe4000 partage les platines cette fois-ci en live le 11 juillet. Un autre duo féminin vu sur la web radio s’invite au festival : Erna et Egna pour un set ultra-percussif. Des mondes qui se rencontrent et qui promettent dans cette collusion de belles étincelles.
9) Découvrir le phénomène ¥ØU$UK€ ¥UK1MAT$U
DJ insaisissable et figure discrète de l’underground japonais, ¥ØU$UK€ ¥UK1MAT$U est sans aucun doute la révélation de 2025. Originaire d’Osaka, il a grandi entre les disques de Deep Purple de son père et la pop japonaise de son enfance, avant de se tourner, adolescent, vers le metal, le rock alternatif et l’électronique de The Prodigy. Une éducation musicale éclectique qui façonnera dès 2008 les goûts d’un DJ qui ajuste, avec une précision redoutable, les liens entre free jazz, trance, noise ou gabber. Actif sur la scène underground du Kansai dans les années 2010, il se fait remarquer en 2014 par DJ Nobu, qui l’invite à jouer à sa soirée Future Terror à Tokyo.
Depuis, Yukimatsu trace un parcours singulier. Cet ancien ouvrier du bâtiment choisit de se consacrer pleinement à la musique après un double diagnostic de tumeur cérébrale en 2016. Un tournant qui renforce son approche expérimentale. Depuis, entre performances marquantes (Berlin Atonal, Wonderfruit, Hör, Boiler Room) et initiatives personnelles, comme sa série d’événements Zone Unknown, il est devenu un incontournable de la scène international. Alors pourquoi le manquer à Peacock
10) Jouer à Peacock : mission accomplie pour Kaba & Hyas
"Toujours la même équipe dans la bicoque
Donc j'ramènerai la même équipe quand j′ferai Peacock"
Kaba & Hyas étaient visionnaires dans « Kelly ». Perso, on veut bien rencontrer toute leur équipe.
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Alors oui, il a 991 autres raisons d’aller à Peacock Society ces 11 et 12 juillet. Baudelaire, vous aurait conseillé : « du vin, de la poésie ou de la vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous ». Et pour ce faire, on vous laisse un lien vers la billetterie. Ça serait dommage de rater ça !