Skip to main content
©Yohann Cordelle - atelieroz
8 octobre 2024

La musique électronique peut altérer notre cerveau, c’est la science qui le dit

par Oumeyma Aouzal

Et si on vous dit que la musique électronique peut avoir un impact sur votre cerveau et plus précisément altérer votre conscience ? Une étude a mis en lumière cet effet surprenant de la musique électronique sur le cerveau, suggérant qu’écouter ce genre musical pourrait provoquer une altération de l’état de conscience.

Comme nous le savons depuis longtemps, la musique est reconnue pour ses bienfaits sur l’humeur et le bien-être émotionnel de chacun. Cet effet sur les auditeurs serait lié au grand nombre de neurones impliqués dans le traitement des sons, en particulier par rapport aux autres sens. Les musiques électroniques, en particulier, peuvent créer des sensations, amenant parfois l’auditeur à vivre des moments intenses et être dans un état proche de la transe. Les chercheurs interprètent ce phénomène comme un changement de l’état de conscience, où l’individu semble s’éloigner de son état mental ‘normal’, ou du moins habituel.

C’est à l’université de Barcelone qu’une équipe de recherche, dirigée par Raquel Aparicio Terrés, a mené une série de tests en s’intéressant au concept ‘d’entrainment’ en biomusicologie, qui décrit comment un rythme musical peut se synchroniser avec notre activité cérébrale.

 

Lire sur tsugi.fr :: Créer et contrôler la musique par le cerveau et la pensée

 

musique électronique

©Yohann Cordelle – atelieroz

Dans cette étude, des personnes âgées de 18 à 22 ans ont écouté au total six morceaux de musique électronique, avec des fréquences allant de 1,65 Hz à 2,85 Hz. L’objectif de ces écoutes était d’analyser l’impact des tempos sur l’activité cérébrale et la perception de la conscience. Les chercheurs ont utilisé un électroencéphalogramme (ensemble d’électrodes que l’on fixe à la tête) pour mesurer l’activité, et donc faire un éventuel lien entre les deux.

Après chaque écoute, les participants ont dû répondre à un questionnaire sur leur sentiment d’unité, la connexion avec soi-même ou l’environnement, et à leur sensation de désincarnation lors de l’écoute. C’est-à-dire simplement, la séparation entre esprit et corps.

 

Les chercheurs ont observé que le tempo le plus lent (1,65 Hz) influençait plus fortement l’activité cérébrale des participants. De plus, la musique semble avoir modifié leur temps de réaction dans les tâches cognitives, en fonction de la synchronisation neuronale propre à chaque tempo. Le lien exact avec le concept  « d’entrainment » neuronal reste à éclaircir et approfondir, mais cette étude livrée par l’université de Barcelone, reste intéressante car elle pourrait conduire à de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter les patients ayant des troubles de la conscience. Retrouvez les résultats de cette étude sur sur bioRxiv.

À lire également sur Tsugi.fr : Les sons de ta journée #2 : Floorfillers 📻 🎧

 

Visited 2 255 times, 1 visit(s) today