Terrenoire, un album de l’intime au grandiose|INTERVIEW
Terrenoire, ce sont deux frères venus de Saint-Etienne qui, à force de chansons douces et grandiloquentes tapant en plein coeur, posent des bases nouvelles à ce qu’on appelle la ‘chanson française’. Ils viennent de publier leur deuxième album, protégé.e : l’occasion pour Tsugi de leur poser quelques questions, pour une interview passionnante.
Théo et Raphaël Herrerias forment Terrenoire. Ensemble ils viennent de publier leur deuxième album intitulé protégé.e, quatre ans et demi après leur premier long-format, acclamé par la critique. Ce nouveau disque est fait de 14 titres puissants, déroutants autant que réparateurs, qui renferment le monde autant que l’intime. Avec la portée universelle d’un art personnel : quand ils nous parlent d’eux, ils nous parlent de nous.
On a pu en discuter avec eux un matin de janvier, dans un café parisien. Avec l’émotion toute particulière d’une rencontre entre trois stéphanois pour parler, au moins un peu, d’une ville pleine d’histoire qui les nourrit et les rassemble sans qu’ils se connaissent.
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Retrouvez en fin d’article, notre chronique de protégé.e, le nouvel album de Terrenoire
(Article à retrouver dans le Tsugi Magazine de février)
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© Rémi Pierre
Vous revenez de Saint-Etienne, où vous étiez notamment en résidence au Musée de la Mine. Quels liens entretient Terrenoire avec ‘Sainté’ ?
Terrenoire, c’est notre quartier à Saint-Etienne et c’est le nom de notre groupe. La ‘terre noire’ c’est le charbon : le matériau stéphanois par essence. L’exploitation minière a duré six siècles, donc ça a structuré beaucoup de choses : c’est une ville de la révolution industrielle, qui a fait venir beaucoup de gens des coins alentours, mais aussi de plus loin. C’est là où on reboucle avec notre histoire et nos ancêtres. Les nôtres, ceux qui sont venus travailler d’Italie, de Sicile, d’Espagne pour venir trouver du taf, comme plein de gens en France. Ça détermine des histoires de vie et des cultures de ville.
Saint-Etienne, c’est une ville singulière. Il y a déjà un accent et cette langue, le gaga. C’est une attache familiale mais aussi un état d’esprit. C’est une ville populaire qui a aussi défini des structures de solidarité.
Justement cette solidarité, vous avez pu la constater très concrètement, et encore récemment avec votre résidence au Musée de la Mine ?
Exactement ! On a passé beaucoup de temps, on a interviewé des anciens mineurs, leurs femmes, leurs familles… Et la solidarité revient dans tous leurs récits. La mine c’était tellement dangereux. Mille mètres sous terre, à 45 degrés. Donc il fallait se protéger, faire attention les uns aux autres. Et cette solidarité des profondeurs est remontée à la surface. Les hommes et les femmes se retrouvaient dans les cafés, qui ont structuré une camaraderie puissante, un sentiment d’entraide.
Et à Saint-Etienne, elle est restée. Puis l’industrie est partie, ça a créé des difficultés économiques, du chômage, la désindustrialisation. Mais ce qui est resté en profondeur, ce sont les liens de solidarité qui découlent de vies difficiles.
Vous sentez que, quelque part, vous avez hérité de ce bagage ?
Je pense qu’on en a hérité parce qu’on est petits-fils d’immigrés. Nos ancêtres ont trimé dans ces métiers-là. Nous avons trop de chance d’être musiciens.
S’appeler Terrenoire, c’est aussi ne pas perdre le fil avec l’histoire des gens d’où on vient. Il y a un bon équilibre à trouver, racinaire, trouver ses racines, les garder près de soi et vouloir sortir, s’ouvrir au monde. Aller puiser en soi et aller puiser à l’extérieur. ‘S’élever’ socialement et couper avec ce que l’on est, ce serait pour nous un déshonneur.
Vous sortez votre deuxième album, protégé.e. Quel était le point de départ ?
Il est né fin 2022. On ressentait le besoin de retrouver une légèreté à faire de la musique. On sortait d’une tournée musclée et il se passait beaucoup de choses : on était en pleins 49.3 d’Elisabeth Borne, les remaniements, les motions de censure, une grande grogne sociale…
On s’est un peu déplacés hors de la mêlée, de l’accélérateur de particules que peut être Paris. On est partis pendant deux semaines en Bretagne, dans une maison sur le bord d’un bras de mer. On s’est mis à écrire de la musique très ‘minimalistement’, que des pianos voix… Et trois mois plus tard, on s’est rendu compte que sur ces deux semaines de résidence, on avait ouvert quelque chose qui ressemblait au champ lexical de la solidarité. Faire lien ensemble, communiquer.
Petit à petit, le corpus textuel et de concept de cet album s’est défini au gré de nos rencontres et au gré du travail. Mais ça a été un jeu de piste. On n’était pas sûrs de ce qu’on allait raconter au début, puis des bribes apparaissent, il faut se faire confiance… Et enfin on arrive sur un terrain qu’on s’était soi-même préparé sans le savoir.
L’album a été fait dans quelles conditions, et avec qui ?
Il y a dix endroits de création, et ensuite nous on a notre petit studio, le studio de l’Aube, qui est notre atelier. On a notre piano, nos focales, nos outils de production et on passe énormément de temps au charbon. Produire, tailler la matière, sculpter. Et dans le processus, ce qui est important pour nous, c’est d’avoir des gens de confiance qui viennent.
Donc on a deux amis artistes, Johsef et Alexandre, qui sont venus faire les gardiens du temple pendant longtemps. On leur fait écouter les chansons, ils nous font des retours, on prend le temps de sélectionner des titres, de se parler de ce qu’on est en train de faire, de déplier les concepts. On a besoin de prendre le temps de faire des modifications, de relier les sujets les uns aux autres au fil de l’écriture.

© DR
C’est aussi pour ça que vous avez fait avancer les chansons toutes en même temps, le jeu de piste dont vous parliez, au lieu de composer un titre après l’autre ?
On fait avancer les chansons, tout l’objet ensemble, comme un petit jeu de petits chevaux. C’est une architecture, et pour que ça ne se déséquilibre pas trop, il va falloir monter le reste des fondations. Tu montes un premier étage, un deuxième, ça crée ta cohérence. On a besoin de beaucoup consulter : on doute parce que c’est sain, mais il faut se décontracter dans le plaisir.
Et dans un second temps, on a fait venir des musiciens et musiciennes. On leur a demandé de venir poser des idées, des guitares, des basses, des batteries, des cordes. Il y a un ami qui s’appelle Alexis Moutzouris, avec qui j’ai commencé la musique il y a très longtemps, qui a joué des clarinettes et des saxophones.
On a moins travaillé en autarcie. On a fait beaucoup de place à l’altérité. Dans les textes et dans le concept de l’album, mais aussi dans la méthode.
Protégé.e c’est le nom de l’album, mais c’est aussi un des titres. Le seul titre 100% instrumental, 100% violon. Pourquoi avoir intitulé ce titre « protégé.e » et pourquoi ça a donné son nom à l’album ?
Je pense que « protégé.e », c’était l’idée de pouvoir essentialiser en ne gardant que la musique. Pour que l’intention, l’énergie et l’émotion soient au-dessus : on a beau dire tout ce qu’on veut, il faut qu’on vibre. Si on vibre tous ensemble, comme les cordes des violons, on peut s’entendre. Elle est là, la langue universelle.
Pour moi ce titre-là, c’est aussi le souffle. Tout l’album est réel, concret : on parle du monde, de nos vies, de la ville, de la situation actuelle. Et là tout d’un coup, c’est une membrane, c’est le cœur, l’âme en fait. C’est le souffle qui est partout. Pour moi, c’est le titre de la décontraction.
Il me semble que pendant un temps, vous aviez mis une voix off par-dessus
Oui ! Et on a finalement décidé de ne rien dire. Le texte avait pris plein de formes. Parfois c’était une critique sociale, parfois une critique de la ‘machine’. En tout cas ça voulait encore dire, dire, dire. En fait, il fallait juste ‘lâcher le ballon’.
« Tout l’album est réel, concret : on parle du monde, de nos vies, de la ville, de la situation actuelle » Terrenoire
Sur cet album, vous avez aussi des expérimentations sonores. On vous a senti en confiance sur la production (« Le Bon Sens », « Le jour où tout s’est ouvert »). Vous vous êtes laissés la place de tenter des choses sur ce disque-là aussi ?
On voulait laisser la place à la musique telle qu’on l’entendait. C’était aussi un geste de laisser notre curiosité inonder l’album et laisser la place au public de se sentir curieux, tout en étant guidés par une voix qui leur murmure aux oreilles, les chansons sont toutes proches, on tient la main.
Par contre, on se permet d’aller au fond chercher notre musique, dans la diversité des styles, des émotions musicales qu’on va chercher, dans les couleurs.
Le titre « Le fou dans la voiture » est né avant l’album, écrit et composé il y a déjà quelques temps. Pourquoi était-il important de le sortir en single ?
On attendu le moment. On a failli la sortir pour la réédition du précédent album. On l’avait jouée au festival de Terrenoire qu’on organise, puis pour une soirée de soutien à la liberté de la presse et aux ex-journalistes du JDD.
Il nous paraissait d’actualité, et ancré dans cet album qui parle du monde et de l’époque. Pour ce titre on est passé par le field-recording, prendre des sons du ‘vrai monde’. Il y a le son de cette foule, cette manifestation qui crie : ça a rendu le son moins reggaeton, moins ‘sucré’. Pour moi, on l’a planté dans la terre. Une grogne sociale gronde en France. Il y a aussi cette colère et l’agacement, le sentiment d’impuissance.
Parmi les titres ‘neufs’ composés spécialement pour l’album, quel a été le premier ?
Dans un deuxième cycle est venu le titre « Pleurer devant la beauté ». Il a posé des bases et des questions : « Vivrais-je un jour dans un monde sauvé ? / Vivrais-je un jour dans un monde éteint ? » Je pense que c’est assez introductif. « Est-ce qu’un avion de guerre aura raison des miens ? » On l’a écrit avant même le début de la guerre en Ukraine, avant ce qui se passe à Gaza.
On pressentait, comme beaucoup, cette montée de la violence. C’est des sujets qu’on a toujours abordés en fait. Même sur le premier EP avec « Allons là-bas » : « Le monde autour devient dément, gronde le parfum de la violence ». Comme le sentiment d’urgence grandit, on a eu besoin de déposer des titres. Et partir en tournée avec, pour pouvoir les porter.
Votre tournée, vous l’avez pensée différemment : elle est ‘régionalisée’. Vous nous en dites davantage ?
Pour chaque date, on va partir plus longtemps sur les régions et sur les territoires. Au lieu de faire un jour = une date comme c’est souvent le cas, on va rester plusieurs jours. Pour tisser du lien avec des assos et des gens qui veulent nous rencontrer, qu’on puisse se nourrir ensemble. Reprendre cette place de ‘service public’ que peut avoir un artiste.
Faisons corps ensemble, trouvons des manières de nous réunir. On met ça en place avec les salles, avec les SMAC en ajoutant une sélection d’actions : atelier d’écriture, travail avec une chorale ou avec des personnes âgées, de l’art-thérapie…
« On a moins travaillé en autarcie. On a fait beaucoup de place à l’altérité. Dans les textes et dans le concept de l’album, mais aussi dans la méthode »

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De nouveau dans cet album, la musique de Terrenoire est dirigée par l’émotion. Alors quand vous fabriquez les chansons, comment on fait des choix entre la structure et le contrôle ou, au contraire, l’instinct créatif ?
On ne le sait jamais vraiment. Et il faut être en paix avec ça. On a des périodes plus propices à laisser parler nos libertés, parce qu’on a envie de briser des choses… Et d’autres où on a besoin d’être méthodologiques, de sentir que les choses se dressent de manière structurée.
C’est comme la vie : on ne peut pas passer sa vie à l’organiser, il faut la vivre aussi avec sa dose d’imprévu. Le bon geste d’artisanat, c’est le geste décontracté. On l’a appris dans cet album. Il faut garder l’énergie initiale si tu veux conserver la magie, ne pas trop essayer de la perfectionner jusqu’au bout. Sinon ça fait des objets très industriels sans âme, où le souffle se fait écraser.
Quand vous créez des chansons, vous êtes forcément traversés -consciemment ou non- par des événements, autant intimes que sociaux et politiques. En quoi votre environnement nourrit votre musique ?
La musique, c’est l’écoute. Au studio, on passe notre temps à écouter des signaux, des voix, des textes, nos émotions. Notre perception du monde. Nous venons de Saint-Etienne, ça a forgé notre sensibilité, notre manière de regarder les autres, de travailler, d’être amoureux ou amis… On a un système de valeurs et à l’intérieur de ce dernier, il faut sortir ses antennes et prendre le pouls des choses pour les retranscrire, le plus fidèlement possible. Quand tu fais un album, tu te modifies intérieurement. Tu essaies d’atteindre l’état que tu décris dans tes chansons. C’est ça qui est trop beau.
Je voulais qu’on parle de ‘Paris, la grande ville’, chanson que je trouve ça assez symptomatique de votre travail. Dans la progression, on sent l’urgence, c’est haletant, oppressé. Et progressivement, tu vas vers l’autre, la main tendue et le partage. Comment s’est-elle construite ?
C’est le morceau le plus cinématographique de ce disque. Le premier couplet, c’est comme une bouche de métro avec son flux de personnes. La batterie avance très vite, ça imite le martèlement des pieds sur les trottoirs, dans les escaliers.
On avait aussi envie de dire que tout est ambivalent. Même si cette ville impose son rythme, qu’elle est stressante, violente, on se rend compte qu’elle nous a fait grandir… Et tout autour de nous dans ce grand flux, il y a des personnes qui nous ont souri ce matin, de gens qu’on a rencontrés et avec qui on a passé un bon moment. C’est un récit à plusieurs plans, thèse-antithèse-synthèse, une dissertation sur ce qu’est une ville : ce qui nous donne de l’énergie, ce qui nous happe, comment on garde le besoin et le pouvoir de faire lien les uns avec les autres, malgré tout et peu importe le lieu.
Ce titre, c’est beaucoup de gens qui conversent les uns avec les autres. Et c’est en fait ce que dit la dernière phrase du titre : « Dans la ville, aujourd’hui, j’ai vu des gens perdus. Des choses émouvantes, des humains ensemble »

© Rémi Pierre
Dans cet album, une des thématiques qui revient c’est celle du corps. Il est tantôt oppressé, désiré, vieillissant, langoureux, transfiguré… Pourquoi avoir mis le corps au centre du disque ?
Parce que c’est la bonne échelle pour nous. C’est l’échelle de notre travail. Le corps c’est nos mains quand on joue des instruments, ce sont nos oreilles quand on écoute, nos jambes et nos voix quand on est sur scène.
C’est un album de redéfinition de nos contours, à l’échelle de nos corps et c’est sublime. On n’a pas besoin d’être plus grand que soi. La bonne taille, c’est avoir le regard au même endroit que l’autre, c’est pouvoir être côte à côte, comprendre ce qu’il ressent, ce qu’il vit. C’est ce qu’on a essayé de faire dans la tournée, ce qu’on a essayé de faire dans le festival. Il s’agit d’être là avec l’autre. Je pense que l’album, c’est pour ça. C’est que des corps qui essaient de s’agglomérer, de se rencontrer.
En 2018, vous partagiez les premières chansons de Terrenoire. Qu’est-ce qui, depuis, a changé/évolué chez vous ? Et ce que vous gardez toujours depuis le début ?
Ce qui a changé, c’est notre rapport au métier, notre compétence d’artisan de la musique. Et aussi notre capacité à lâcher prise : c’est très agréable. Ce qui n’a pas changé, c’est le plaisir de faire de la musique ensemble. On a passé un moment extraordinaire à faire cet album.
Pendant un an, on a ressenti une libération magnifique à faire la musique qui nous plaisait, avec très peu de barrières intérieures. Ça c’est merveilleux. Je trouve que notre musique s’est dévoilée : c’est moins sombre, moins intérieur. C’est plus précis et plus énergique.
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Prochaine étape dès ce 24 janvier pour l’Hyper Weekend Festival, l’événement de Radio France qui prend forme le temps d’un week-end fin janvier, à la maison de la Radio et de la Musique. Pour l’occasion Terrenoire présente ce nouvel album, réarrangé par et avec le très engagé Orchestre du Nouveau Monde (avec toujours Étienne Jarrier à la baguette). Pour le concert de ce vendredi, Marc-Antoine Perriot sera de la partie pour assurer à la guitare. Hâte de voir le résultat, gavé aux cordes pour un moment qui s’annonce sublime.
On se retrouve sur les routes aux côtés de Terrenoire : les dates de la tournée c’est ici !
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CHRONIQUE
Terrenoire – protégé.e
Rares sont les projets musicaux français qui vous attrapent dès les premières notes. Ce fut le cas pour moi/nous en entendant ‘Le silence’ du duo Terrenoire en 2018, première chanson du premier EP, qui renfermait déjà ce qui fait et fera la force du duo : une évidente tendresse, déjà. Mais également un goût pour le majestueux et les textes directs. Quand ils parlent d’eux, ils parlent de nous.
Sept ans plus tard, après une merveille d’album (Les Forces contraires, 2020) et la consécration qui lui était due, les frères Herrerias reviennent avec 14 titres qui forment leur nouvel album, protégé.e. La première chanson créée pour ce nouveau disque fut, comme un symbole, ‘pleurer devant la beauté‘. Le message est clair et bien reçu : la voix, le souffle et le corps seront les personnages principaux de ce disque.
Corps objet de désir, corps creusé par les années ou la maladie, corps libéré ou étouffé dans la grande ville. Corps en transformation, protégé ou au contraire soumis à l’anxiété de l’époque.
Les chansons de Terrenoire recèlent le banal et le grandiose qui fabriquent le quotidien… Presque toujours bousculé par l’autre, la société, par les événements intimes ou politiques. On y savoure le minimalisme du piano jusqu’aux voix tout en puissance et théâtralité. C’est saupoudré d’expérimentations sonores (‘le bon sens’), jamais très éloignées du piano, finalement sublimées par l’architecture sonore de leur acolyte Clément Caritg. Tout ici semble guidé par l’émotion : en tête de file une triade ‘alma’, ‘vivre sobrement’, ‘God save zinédine’.
Terrenoire, c’est aussi –on le rappelle, si besoin– un quartier de Saint-Etienne qui les a vus grandir, et avec lequel Théo et Raphaël semblent dialoguer constamment.
Alors ça peut paraître étrange, mais chacun des titres rappelle à sa manière l’ex-ville minière pour peu qu’on la connaisse, de Rochetaillée à la Métare, du Soleil jusqu’à Geoffroy-Guichard. Cet album est un territoire, celui de l’exploration mais surtout du refuge. protégé.e est un condensé de musique réparatrice, simple et belle.
Via 14 chansons, Terrenoire revendique l’espoir de gestes individuels qui peuvent changer le monde et notre relation à lui. Avec l’oreille et la main toujours tendue vers l’autre.
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