Le club bruxellois La Cabane a annoncé fermer définitivement ses portes. Un nouveau coup dur pour la vie nocturne de la capitale belge.

Après plus de six ans d’existence et 900 événements organisés, La Cabane a annoncé mettre fin à ses soirées clubs. La boîte de nuit bruxelloise a mis en cause les “réglementations de plus en plus strictes et exigeantes”, les “politiques obsolètes” en matière de bruit, et l’augmentation des coûts, rendant son existence impossible.

Cela ne signifie pas pour autant la disparition complète du lieu. Les gérants ont expliqué réfléchir à sa transformation pour en faire un lieu culturel capable d’accueillir à la fois des concerts, des événements privés, des expositions ou encore des réunions d’entreprises.

La nuit bruxelloiseen danger ?

Dans un communiqué, Brussels by night, une organisation qui défend les intérêts des professionnels de la vie nocturne à Bruxelles, a déploré la disparition des soirées de La Cabane, soulignant l’apport essentiel du club dans l’écosystème artistique local.

Elle a également dénoncé un “effondrement structurel du tissu nocturne moderne”. En effet, la fin des soirées club de La Cabane n’est pas un cas isolé. Le mois dernier, le Reset annonçait sa fermeture en raison de difficultés financières. Pareil, pour le café festif Bonnefooi et le night-club Spirito, il y a quelques mois.

Brussels by night lance un appel à l’aide

Brussels by Night explique que ces fermetures sont liées, selon elle, aux pressions immobilières, aux procédures de voisinage, à l’absence de rentabilité liée à l’explosition des coûts et à la stigmatisation du secteur pour son “rôle supposé de soutien dans le trafic de substances psychotropes illicites”.

L’organisation a appelé à des réformes structurelles allant du gel de procédures administratives pour les clubs en danger, à la création d’un fonds dédié à la vie nocturnebruxelloise en passant par la révision des politiques de nuisances sonores. Plus largement, Brussels by night demande la reconnaissance de la valeur culturelle, économique, touristique et sanitaire de la nuit. D’autant plus, rappelle-t-elle, que le clubbing a été reconnu en 2023 par la Région comme part du patrimoine culturel immatériel de la capitale.