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Alerte aux piqûres de GHB en club

Le pub­lic fait son retour en club ; mal­heureuse­ment, les pré­da­teurs sex­uels aus­si. Si le GHB reste tou­jours la drogue la plus util­isée, l’administration par piqûre est quant à elle une nou­veauté alarmante.

À l’automne dernier, les médias anglais aver­tis­saient sur l’emploi de seringues pour droguer des jeunes femmes en boîte de nuit. Dans le pays, 56 injec­tions de GHB en club ont déjà été con­fir­mées, pour plus de 1300 sig­nale­ments opérés. De nou­veaux cas ont égale­ment été sig­nalés en févri­er. Le phénomène sem­ble désor­mais touch­er la France, et notam­ment Nantes. Dans la nuit du 24 au 25 févri­er, le Ware­house fêtait sa réou­ver­ture. Mais vers 10h du matin, une mau­vaise nou­velle est venue ternir la fête : une dizaine de jeunes femmes se sont adressés à la direc­tion du lieu pour sig­naler maux de tête, vom­isse­ments, ain­si qu’une piqûre au bras ou à la cuisse.

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Si la présence de seringues n’a pas pu être con­fir­mée, les soupçons sont forts. La salle nan­taise a ain­si ren­for­cé sa sécu­rité, avec l’ajout de caméras de sur­veil­lance, et un con­trôle ren­for­cé à la sor­tie. Une enquête a égale­ment été ouverte, suite à la plainte de trois des vic­times. De pre­miers cas avait égale­ment été sig­nalé en novem­bre à Laval ou Angers, sans que l’information ne puisse être con­fir­mée. La cir­cu­la­tion con­tin­ue du GHB était égale­ment à l’origine du mou­ve­ment #Bal­ance­Ton­Bar à l’automne dernier, tan­dis que le gou­verne­ment a annon­cé un plan visant à ren­forcer les sanc­tions autour de cette drogue. Pour­tant, cer­tains remet­tent en cause l’existence de cette pra­tique, comme le psy­cho­logue anglais Robert Bartholomew. Il par­le même d’une légende urbaine, liée à une vague d’anxiété, et met en doute la pos­si­bil­ité de piquer une per­son­ne à son insu. Quoi qu’il en soit, la vig­i­lance reste de mise face à une drogue qui, depuis déjà trop longtemps, vient gâch­er la fête.

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