🔊 Cette compile dark disco des Lyonnais de Hard Fist est pile ce qu’il nous fallait

par | 27 04 2021 | news

Vendredi dernier est sorti le deuxième volume de La Danse, la compilation du label lyonnais Hard Fist. Un poing là-où-je-pense, peut-être pas, mais une bonne claque qui donne envie de danser.

Depuis quatre ans, le label Hard Fist a fait son chemin dans le monde des musiques club, avec à son actif neuf sorties vinyles et quatre sorties digitales d’artistes du monde entier. Les deux boss du label Tushen Raï et Cornelius Doctor ont ainsi créé une petite communauté internationale, rassemblée autour d’une fascination pour les musiques folkloriques qui marquent les rassemblements spirituels et les rites traditionnels de fête. Cela s’en ressent tout d’abord dans le son que défend le label : pensez mystique, tribal voire dérangeant pour les célébrations les plus ésotériques. De même, l’identité visuelle du label réalisée par le Français Léo Marsal reflète parfaitement ces références : des pochettes bariolés de symboles de la nature, de représentations animales ou ancestrales qui nous évoquent la mythologie grecque.

Hard Fist

Avec cette compilation, le label défend la culture club, essentielle selon eux par le rôle social de la danse depuis les débuts de l’humanité. La Danse 2, dans la continuité du premier opus sorti au court du premier confinement, se veut donc comme un tribut au dancefloor, pour le ramener à la vie après une année moribonde. Pour le ressusciter, il faudra danser pour libérer le corps et l’esprit, dans une transe incontrôlable et désinhibée. Seul crédo du label : « Danse ou casse-toi ! »

 

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On y retrouve donc 11 tracks aux kicks 4/4 méthodiques, comme le pesant et basseux  « Radical Tom » du Lituanien Roe Deers, artisan d’une musique dark disco. Le boss Tushen Raï et Neskeh, dont c’est la première apparition discographique, signent aussi une collab dans le même style, en featuring avec la Lyonnaise Warum. On pourra aussi noter la présence de Lion’s Drums alias Abstraxion (alias Harold Boué) avec « Levitation », le résident Tsugi Radio qui nous avait régalé avec son album élaboré à partir de field recordings de la jungle colombienne. On ne pourra pas le nier, le label est honnête sur ses influences : on est plongé dans une expérience tribale mystique d’une belle cohérence, dans un style nu-disco délicieusement sombre.