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© Capture d'écran Youtube @Olympics
12 août 2024

Clôture des JO de Paris 2024, cérémonie haute en musique

par Juliette Miglierina

Ça y est, les Jeux Olympiques de Paris 2024, c’est fini. Après une quinzaine de jours rythmés d’épreuves en tout genre, les festivités se sont terminées au Stade de France avec une line-up musicale lourdement rodée. Zaho de Sagazan, AIR, Phoenix, Kavinsky, Angèle, les Red Hot Chilli Peppers, Billie Eilish… On fait le point ! 

Premier acte, Zaho de Sagazan apparaît plus élégante que jamais, chantant ‘Sous le ciel de Paris’ d’Edith Piaf. Accompagnée par 32 choristes du Chœur de l’Académie Haendel-Hendrix, l’artiste saint-nazairienne déambule autour de la vasque. Elle laisse place à Léon Marchand (qui au passage, a troqué son maillot pour un costume trois pièces, classe) venant récupérer la flamme olympique pour la mettre dans une lanterne, version mini. Petit à petit, la vasque s’éteint. 

Deuxième acte. Bye bye les Tuileries et bonjour le Stade de France. Les athlètes du monde entier qui défilent sur ‘D.A.N.C.E’, ‘LOVE S.O.S’, et ‘Neverender’ (feat avec Tame Impala) et autres tracks de Justice, assez grandiose à voir. Après cette vague d’innombrables sourires inondant le stade (on accélère) place au spectacle monté de toutes pièces par Thomas Jolly. 

‘Records’ raconte l’histoire d’un monde  ‘où à nouveau, les Jeux Olympiques disparaîtraient et une personne viendrait les fonder’, explique le directeur artistique des cérémonies. Une  référence à l’interdiction des Jeux Olympiques en 393 par l’empereur Theodose et à sa réintroduction par le Français Pierre de Coubertin. Entre structures géométriques, acrobates, danseurs et ce fameux personnage tout d’or vêtu, on en a pris plein la vue. 

Troisième acte (et pas des moindres). Les majestueux Phoenix prennent possession des festivités accompagnés de joyeux lurons ! Dans une scénographie ressemblant à celle du Terminal 1, nous retrouvons le groupe de français positionné sur une scène 360°, entouré par les athlètes déchaînés. On a eu droit à ‘Lisztomania’, chanté à l’unisson, sportifs et public confondus. Puis ‘If I Ever Feel Better’ et ‘Tonight’ en feat avec Ezra Koening

Kavinsky se dévoile sous un faisceau de lumière avec la douce voix d’Angèle qui interprète en duo avec Thomas Mars (Phoenix), le titre ‘Nightcall’. Les notes de synthpop résonnent dans l’enceinte du lieu, le temps s’arrête. L’arrêt sur image continue avec le duo AIR qui interprète ‘Playground Love’ et la voix du chanteur de Phoenix continue de planer jusqu’à la fin du track issu de la BO du film ‘Virgin Suicides’. Enfin, les quatre compères s’en vont sur ‘1901’ avec la scène de Thomas Mars debout, porté par la foule de sportifs. Magistral. Poursuivons. 

Quatrième acte. Après le discours de Tony Estanguet et Thomas Bach, l’échange de drapeau s’effectue entre Anne Hidalgo et Karen Bass, la maire de Los Angeles. L’hymne américain retentit. Il est interprété par la chanteuse H.E.R. avec beaucoup d’émotion. Et voilà que débarque Tom Cruise, qui s’élance dans les airs du haut du stade de France. Pied à terre, il récupère une grosse moto qui l’emmène tout droit vers Los Angeles. 

On se retrouve en plein concert des Red Hot Chili Peppers à Long Beach, jouant ‘Can’t Stop’ devant une foule entourée de palmiers. Cadre idyllique avec la mer en fond, que nous offre la ville qui accueillera les prochains JO en 2028. Billie Eilish prend le flambeau en chantant ‘Birds Of a Feather’, un morceau de son dernier album HIT ME HARD AND SOFT. Pour finir, Snoop Dog, tout juste rentré de France, chope les commandes avec ‘Drop It Like It’s Hot’ et s’affiche avec Dr Dre pour chanter ‘The Next Episode’

Cinquième et dernier acte. Retour en France avec Yseult qui s’élance au milieu du stade en interprétant ‘My Way’ un classique de Claude François, revisité par Paul Anka et Frank Sinatra. Séquence émotion tant la voix suave de la chanteuse a saisi les cœurs d’une puissante douceur. Un trait d’union entre les deux nations.

À noter que l’orchestration sonore s’est encore faite sous la direction de Victor le Masne, compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste français. Pour cette cérémonie de clôture, celui-ci a encore fait concorder classique, musique actuelle et électronique façon French Touch. Un pari réussi, tout autant que la Marseillaise revisitée de manière moins martiale au moment du lever de drapeau français. 

Maintenant, c’est au tour des États-Unis de faire mieux que nous en 2028. (Ps: la barre est haute)

 

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