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19 mars 2019

Coup de pouce : Edyth

par Victor Goury-Laffont

Parfois on tombe dans nos mails sur un morceau, un clip ou un artiste qui nous colle à notre chaise. Alors on en parle, tout simplement, comme ici avec Edyth. Ce sont les “coups de pouces” de la rédac’.

18 titres. Pour son premier album, Edyth n’a pas souhaité faire court. Et on le comprend : rapidement, on s’aperçoit que l’artiste a beaucoup à nous montrer. Bare II nous est arrivé vendredi dernier, via le label FAKE MUSIC. La suite – au moins au niveau du titre – de Bare I, son EP paru il y a trois ans maintenant. Déjà, on apercevait les premières marques qui définissent cet artiste : des productions instrumentales puisant leurs influences dans la trap, mais aussi dans des musiques électroniques en tout genre, avec une démarche qui n’est pas sans rappeler celle des Shlohmo et autres Lapalux.

Attention cependant, il ne s’agit pas d’un énième artiste qui tenterait un kaléidoscope stylistique prévisible et lassant. Oui, on retrouve dans ce disque de l’ambient sur « Arena Ambient », un footwork étonnamment atmosphérique avec « When She Wakes », une house plus festive grâce à « You Are Where You Are » mais aussi des instrus planantes de trap à la pelle. Le tout sans jamais rentré dans le cliché, sans chercher à mimer les figures majeures des nombreux mouvements qui semblent influencer le Soudanais. Par instant, on semble presque toucher à une sortie Warpienne, surtout lorsqu’Edyth propose une sorte d’IDM ultra-saccadée sur « A Map Of What Is Lost » ou des enregistrements cauchemardesques sur « Somebody ». On ne déborde jamais pour autant dans une expérimentation par principe. Chaque morceau embrasse la modernité, et les sonorités n’y sont que rarement distordues ou abrasives. D’ailleurs, un certain optimisme ressort de ces 18 titres. Un sentiment que l’on partage, s’agissant de la suite de la carrière du producteur.

Ecoutez Bare II :

Et si vous êtes plutôt Spotify : 

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