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© Xavier Nauw
12 septembre 2024

‘DJ Mehdi serait devenu aussi important que Pharrell, Timbaland ou Daft Punk.’

par rédaction Tsugi

DJ Mehdi : Made in France, la série documentaire dédiée au parcours de DJ Mehdi sort dès aujourd’hui sur Arte.tv. À cette occasion, on a interviewé son réalisateur, Thibaut de Longeville. L’entretien complet est à retrouver sur le dernier numéro de Tsugi.   

Par Patrice Bardot 

Le 13 septembre 2011, la disparition accidentelle à 34 ans de Mehdi Favoris-Essadi, alias DJ Mehdi, a été ressentie comme un séisme par le hip-hop et la musique électronique de notre pays. Lien essentiel entre ces deux univers qu’il n’aura eu de cesse de rapprocher depuis son travail exceptionnel sur l’album Les Princes de la ville du 113  jusqu’à son dernier projet Carte Blanche en compagnie de Riton, hommage futuriste à la house de Chicago. Sans nul doute, un visionnaire dont on n’a peut-être pas vraiment saisi à l’époque la portée des deux albums (The Story Of) Espion (2002) et Lucky Boy (2006).

Les réécouter aujourd’hui, c’est (re)découvrir le son particulier d’un producteur unique, soucieux avant tout de ne jamais se répéter, et dont les héros se nommaient aussi bien John Coltrane ou les Beatles que Public Enemy ou Curtis Mayfield. Raconter ce parcours sans équivalent, c’est le travail auquel s’est attaché son ami, le réalisateur Thibault de Longeville, acteur du rap français depuis trente ans, en réalisant six épisodes réellement passionnants. Parce qu’ils racontent aussi un pan de l’histoire du hip-hop et de l’électronique français.

Rencontre avec le réalisateur de la série évènement diffusée sur arte.tv sur DJ Mehdi, qui nous a hélas quittés il y a treize ans.

 

Comment as-tu eu l’idée de cette série ?

Thibaut de Longeville : Mehdi était mon meilleur ami. Je l’ai rencontré par l’intermédiaire de Kery James (rappeur d’Ideal J, dont Mehdi était le DJ et producteur, ndr), que je connais depuis 1992 : nous étions alors des mômes qui traînaient dans un univers d’adultes. On allait en boîte ou en concert alors qu’on n’avait pas le droit d’y être.

Avec Mehdi, on s’est vraiment rencontrés en 1996 quand Ideal J a sorti l’album O’Riginal MC’s sur une mission. On est devenus très copains, témoins et parfois acteurs de nos parcours respectifs. On a commencé à bosser ensemble sur son label Espionnage. Puis notre relation est devenue de plus en plus soutenue et même fusionnelle. C’était aussi amical que professionnel. On s’est beaucoup influencés mutuellement.

À son décès, j’ai ressenti un choc, partagé par beaucoup de ses contemporains, artistes, musiciens ou réalisateurs. L’émotion était particulière parce qu’il est mort très jeune, à 34 ans. Tout de suite après son départ, des projets assez naturels ont emergé, comme sortir un disque ou organiser un concert en sa mémoire. Mais, je ne sais pas faire cela.

En revanche, je sais faire des films. La semaine de son décès, il y a treize ans, j’ai donc commencé à écrire un projet sous la forme d’un documentaire. Bien sûr à titre personnel, c’était aussi thérapeutique, même si je n’ai pas conçu cela en me disant: ‘J’ai perdu mon copain, Je veux lui rendre hommage.’

 

Quel était l’objectif ? 

Thibaut de Longeville : Ce qui me semblait le mieux pour comprendre la particularité de Mehdi et la raison pour laquelle son travail mérite d’être consigné pour la postérité et particulièrement pour les jeunes générations, c’était de montrer son rôle unique dans les deux cultures musicales les plus populaires de ces quarante dernières années en France: le hip-hop et la musique électronique. Même à l’échelle internationale, aucun artiste n’a œuvré avec autant de talent et de succès dans ces deux univers.

 

Retrouvez la suite de l’interview sur le Tsugi 173, disponible en kiosque et en ligne !

 

 

 

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À lire également sur Tsugi.fr : La série docu sur DJ Mehdi sélectionnée à Cannes

 

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