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Affiches de festivals de métal © Radidja Cieslak
3 septembre 2024

EN PHOTOS|Expo diabolique sur le métal à la Philharmonie

par Radidja Cieslak

Si le métal porte cette réputation sulfureuse, c’est aussi parce qu’en termes de représentations visuels, le genre flirte régulièrement avec le diable et l’enfer. La Philharmonie de Paris a justement consacré une exposition à cette union quasi-blasphématoire. L’exposition s’intitule Diabolus in musica et c’est encore disponible jusqu’à la fin du mois.

Vous vous souvenez de votre première expérience-rencontre avec le métal ? Concert, virée au Hellfest ou simplement, écoute sur un disque ? L’exposition Diabolus in musica (‘le diable/démon dans la musique’) à la Philharmonie de Paris, présentée depuis avril et disponible jusqu’au 29 septembre, pourrait alors faire office d’une madeleine de Proust (métalleuse).  Et si le genre vous est étranger, voire que vous y êtes un peu hostile, l’évènement pourrait peut-être vous réconcilier avec lui.

© Radidja Cieslak

Guitare B.C Rich Black Warlock Firetribe, ayant appartenu à Kerry King (Slayer) avant 2004 (à droite) et Guitare ESP Ouija, Kirk Hammett ayant appartenu au groupe Metallica, 1990 © Radidja Cieslak

Car en franchissant le seuil de l’exposition, on pénètre dans un univers décadent mais surtout saisissant, qui capte tant l’ouïe que la vue. En déambulant dans les allées obscures, vous découvrirez comment le métal a fait ses premières armes jusqu’à rentrer quasiment dans la culture populaire et collective. Et puis pourrez contempler des guitares légendaires, ce qui n’enlève rien.

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Masque de Sid Wilson (Slipknot), avant 2013 © Radidja Cieslak

Surtout, une myriade d’objets sont exposés, certains sont franchement inattendus. Affiches de festivals, pochettes d’albums, t-shirts et tenues iconiques… Mais aussi des masques complètement loufoques, portés lors de concerts ou encore des tableaux marginaux. Vous y découvrirez que le métal a souvent flirté avec le dogme, en témoignent les innombrables religieux (vitraux, tableaux détournés de la Vierge…) que l’on peut admirer lors de l’exposition. Sur l’un des vitraux, on pourra par exemple distinguer la figure du chanteur et bassiste du groupe Motörhead, Lemmy Kilmister.

 

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Vitrail représentant Lemmy Kilmister (Motörhead ) 2022 © Radidja Cieslak

Vitrail représentant Lemmy Kilmister (Motörhead ) 2022 © Radidja Cieslak

Le métal est aussi et évidemment subversif pour ses prises de positions politiques, comme le montre par exemple la photo ci-dessous, prise par Corentin Charbonnier en 2022. On y voit Negral, membre du groupe de métal polonais Béhémoth, allumant des fumigènes aux couleurs de l’Ukraine, alors que l’invasion russe débute.

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Photo de Corentin Charbonnier : Nergal, membre du groupe de métal polonais Béhémoth, 2022 © Radidja Cieslak

Puis, pour le plus grand plaisir des yeux, vous verrez que le métal a beaucoup inspiré les artistes de tous bords. en témoignent les toiles exposées ci et là, comme par exemple, l’œuvre de Chloé Trujillo, compagne de Robert Trujillo, bassiste de Metallica, Time and Eternity (2013). C’est chatoyant et coloré, mais ne vous y méprenez pas : la mort et l’enfer ne sont jamais très loin.

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Toile de Chloé Trujillo (compagne de Robert Trujillo, bassiste de Metallica), Time and Eternity, 2013 © Radidja Cieslak

À travers cette exposition pour le moins déroutante, imagée et immersive, la Philharmonie de Paris rend un bel hommage au métal. Encore ouvert quelques semaines jusqu’au 29 septembre, l’événement vaut clairement le détour.

 

Jusqu’au 29 septembre à la Philharmonie de Paris.

Exposition
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