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© André Chémétoff
24 janvier 2024

Justice sort deux nouveaux tracks, l’album se dévoile †

par Tsugi

Arrêtez tout ! Justice sort – enfin – un double single. On l’avait compris, mais ça devient réel : le duo prépare l’arrivée de son nouvel album Hyperdrama, prévu pour le 26 avril ! Afin de nous faire patienter, Xavier et Gaspard sortent deux titres entre disco et sonorités électroniques, de la coldwave au gabber. Un album qui s’annonce riche en influences – manière pour le groupe de se dévoiler.

Le duo sait se faire attendre. Après presque un mois de teasing, Justice sort « ONE NIGHT/ALL NIGHT » et « GENERATOR ». Dans ces deux tracks, Gaspard et Xavier explorent des nouvelles sonorités, tout en gardant leur marque caractéristique, qui fait tout le sel de Justice. Les producteurs mélangent les genres et les styles, en se raccrochant à leurs débuts. Sur « ONE NIGHT/ALL NIGHT », ils ont fait appel aux talents de Kevin Parker alias Tame Impala, qui prête sa voix et ajoute sa couleur. En passant du disco à la cold-wave en empruntant même par endroits au gabber… Le duo veut prévenir : il n’a pas fini de nous surprendre. Écoutez plutôt.

Sur un beat cold-wave, saccadé-accidenté à la Justice, la voix de Tame Impala s’élève. Il scande le déroutant « I can be your woman », chanté tout en douceur, comme un clin d’oeil pop à Prince et à son ‘If I Was Your Girlfriend’. C’est presque une chanson pop, funk par séquences avec un joli riff de basse qui donne les accents disco, et puis les kicks puissants re-débarquent. « ONE NIGHT/ALL NIGHT » est à la fois dansant, avec la pop psyché et la basse de Tame Impala, et à la fois un hymne à l’ambiance sombre d’une rave des 90s…

Justice joue avec cette ambigüité, en gardant le côté massif et foutraque du début. À écouter le matin dans le métro, et à nouveau le soir en club. « L’idée du morceau était de faire coexister disco et techno hardcore mais tour à tour, décrit Justice. On passe de l’un a l’autre de manière abrupte et pourtant fluide. Ça a servi de matrice à beaucoup de morceaux sur le disque »

 

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« GENERATOR » continue la salade/fusion de genres. Entre techno sombre et disco.

Le track est parsemé de mini-breaks étranges qui font basculer dans l’euphorie. Bien gras, bien dark, ténébreux même. On change d’ambiance, on ralentit, on passe dans un son plus clair et encore une basse funk, ça lâche les violons… On sort du son qui cogne et du ‘hoover’ propre au gabber pour entrer dans un moment instrumental qui se mue en orchestral. « Du disco-gabber, pour faire simple ! » selon les intéressés. « Comme un medley capable de réconcilier sur le dancefloor deux conceptions de la danse et de la performance ». Justice nous tient en haleine, nous perd dans ce qu’on doit comprendre, mais sans jamais nous faire perdre l’envie de danser. Ou du moins, l’envie de se casser la nuque.

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On en reste là pour le moment. On n’en saura pas plus.

La cover d’Hyperdrama représente la fameuse croix de l’album qui porte leur nom sorti en 2007, mais cette fois-ci, complètement transparente. Une façon de nous faire découvrir le squelette de l’intérieur. Ce dernier est éclairé par des lumières néon, comme dans une soirée. On entre dans le corps de Justice, on semble revenir aux sources du duo, sales gosses dans l’âme, avec tout de même une ambiance pop, et cette envie de grandiloquence.

Dans le clip de « ONE NIGHT/ALL NIGHT », le réalisateur, Anton Tammi (The Weeknd) répond à la cover de l’album en mettant en image l’intérieur d’un corps, éclairé par des lumières festives. Comme une soirée qui prendrait place dans une cage thoracique. Si nous autres sommes fait de chair et d’os, on comprend que Gaspard et Xavier sont faits de musique et de rave. Et c’est pour le mieux.

 

En deux titres, Justice relance la machine et on plonge dans leur univers. Ces deux tracks qui se croisent et se répondent en disent encore un peu plus sur l’album, qu’on attend impatiemment. Et on a maintenant une date de sortie : le 26 avril.

justice cover hyperdrama

La cover de HYPERDRAMA © Thomas Jumin

Cet été, les deux artistes feront le tour des festivals, en commençant au printemps par le prestigieux Coachella les 12 et 19 avril. Ne les manquez pas en France (à We Love Green, Beauregard…) Du disco et de la techno en un seul set, ça ne se refuse pas.

 

Olivia Beaussier & Corentin Fraisse

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