MAVI, Beabadoobee, Starwolf… les projets de la semaine
Qui dit vendredi, dit jour de sortie. Et comme ce week-end rime avec clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, on vous a déniché les projets les plus dansants pour célébrer, comme il se doit, les festivités ! Au programme : Beabadoobee, MAVI, King Gizzard & The Lizzard Wizzard, Starwolf, Junoy Manolo et Cari Lekebusch.
Beabadoobee – This Is How Tomorrow Moves
L’artiste philippino-britannique de 24 ans sort son troisième album, où pas moins de quatorze titres se succèdent sur des airs d’indie rock et de dream pop, accompagnés de ballades à la guitare. Dans un style décidément rétro, rappelant vivement les années 1990, l’album est un hommage aux love stories adolescentes. Les premiers émois, les disputes, les blessures amoureuses…
Les morceaux permettent finalement de se replonger dans nos névroses juvéniles avec nostalgie, grâce à des paroles simples, mais efficaces. « Need the reassurance, baby, not a silly romance ! (J’ai besoin d’être rassuré, bébé, pas d’une histoire d’amour idiote !) ».
écrit par Radidja Cieslak
MAVI – Shadowbox
Dans son troisième album, le rappeur originaire de Caroline du Sud se livre à cœur ouvert, dans cette boîte noire (Shadowbox) qui recèle toutes ses confidences. MAVI puise dans le jazz, explore la soul et instille dans ses morceaux des notes de saxophone. La cadence lente et méditative se présente comme une porte d’entrée vers un parcours introspectif.
Une route qu’il emprunte en évoquant sa foi, ses craintes existentielles, mais aussi le thème des addictions… Le résultat est captivant et tragique à la fois, tellement les mots sont crus, sombres et désabusés, bien que son phrasé soit doté d’une fine poésie. Sur le track ‘i’m so tired‘, le rappeur martèle « Memento mori« . L’occasion de faire son testament musical. Il sera en concert à La Bellevilloise, le 18 novembre prochain ! Infos et billetterie, juste ici !
écrit par Radidja Cieslak
King Gizzard & The Lizard Wizard – Flight b741
Si vous vous posiez encore la question, le mot “répit” ne fait définitivement pas partie du vocabulaire des King Gizzard & The Lizard Wizard. Les rockeurs australiens reviennent avec un 26ᵉ album (oui oui, c’est possible) enregistré en deux semaines, non-stop ! Après avoir écrémé le thrash metal et le rock expérimental depuis 2010, les six compères s’attaquent à des sonorités rock’n’roll pures et dures, en mode Beatles des temps modernes.
Flight b741 n’est autre que le fruit d’un travail collaboratif, du chant à l’unisson sur tous les morceaux jusqu’à l’écriture à six mains. La structure générale de l’album est construite sur un juste équilibre entre de gentilles bagarres et des rythmes frénétiques. Les petites touches d’harmonica sur certains track comme ‘Antartica’ ou encore ‘Flight b741’ nous projettent presque dans un saloon paumé au beau milieu du far west américain.
Starwolf – Tropical Disco
Des boules à facette dorée dans un décor scintillant et intergalactique. À en croire cette pochette, on plane, sans aucun doute, sur du disco. Ajoutez quelques notes d’indie et vous obtenez la patte du trio Starwolf, tout droit venu de St. Louis dans le Missouris (USA). Pour ce deuxième album nommé Tropical Disco, Chris Rhein, Max Sauer et Tim Moore mettent à l’honneur le bassiste Tim Lefebvre (réputé pour ses collaborations avec David Bowie, Empire Of The Sun ou encore Tedeschi Trucks Band) et le musicien italien Marcello Cassanelli.
On oscille entre le ciel et la terre. Si le track ‘Don’t You Forget’ nous donne l’impression de sentir l’essence même des pays chauds avec des airs de samba, ‘Ciao Ciao’ nous renvoie dans l’espace avec ses nappes de synthé, frôlant de peu les étoiles. Enfin, l’album gravite autour d’une structure instrumentale bien rodée, parfois accompagnée d’une voix aérienne, presque soufflée. Du miel pour les oreilles…
Junoy Manalo – Journey Edits
Un petit tour du côté de Manille avec un peu de house en prévision. Junoy Manolo, DJ et producteur philippin débarque avec un petit album de trois tracks intitulé Journey Edits. En dehors des platines, ce petit gars joue sur des guitares folk, acoustiques et sait poser des accords pointus sur des synthés. La classe. Un musicien donc, qui maîtrise le placement d’improvisations funky au clavier sur ses mix.
Du moins, c’est ce qu’on soupçonne, puisque Junoy Manolo semble être assez discret sur sa façon de concevoir ses productions sonores. En bref, de la tech-house comme on aime, faite avec beaucoup de finesse. De quoi faire chalouper plus d’une épaule dans les clubs.
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Cari Lekebusch – Frenetisk [HPX138]
Voilà une bonne grosse bastos à vous mettre sous la dent. Le DJ suédois Cari Lekebusch sort ce nouvel album Frenetisk [HPX138], toujours sous son propre label, H-production. Après avoir récemment mis en avant les mixes d’Alex Schultz, The Miller et Mikrotakt, Lekebusch revient en trombe avec trois morceaux percussifs et légèrement tribaux.
Ça martèle les tympans à coup de techno sombre et d’acid bien incisif. Un bon plan pour les nerfs à vif, qui ne demandent qu’une seule chose : exploser au gré d’une profondeur de méchants kicks libérateurs.
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