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© capture d'écran / Youtube
9 août 2024

Clairo, Fontaines D.C., Ashe… Les clips de la semaine

par Marie Courtès

Les Jeux Olympiques arrivent à leur fin, alors quoi de mieux que de se plonger dans les meilleurs clips de la semaine ! Au programme : Clairo, Fontaines D.C., Suki Waterhouse, Ashe et Molchat Doma… C’est parti ! 

Clairo – ‘Juna’

Vêtue de blanc, Clairo dénote au milieu de ces catcheurs recouverts de paillettes, d’autobronzant, de masque et de tatouage. Les prises s’enchaînent sous les yeux amusés de la chanteuse et tranchent avec la douceur de sa voix, mais aussi avec les paroles. ‘Juna‘ évoque une relation amoureuse où elle peut s’émanciper sans avoir à prétendre être quelqu’un d’autre. À rebours de tout ça, le catch est une discipline théâtralisée où tout est minutieusement orchestré.

Un petit comité s’amoncelle autour du ring, fini les répétitions, place aux combats. La foule est en délire (tout comme Clairo), si bien qu’elle mime la trompette. C’est fantaisiste, à la limite de l’absurde, mais avant tout beau. Six ans après son dernier clip, on est plus que comblé. On vous parlait plus en détail, de son dernier album Charm, ici ! clairo

 

Fontaines D.C. – ‘Here’s the thing’

L’équipe de cheerleaders un peu (voire carrément) peste, mais super populaire. La nouvelle du lycée, alias la tête de turc, qui s’attire les foudres de celles-ci, mais qui finira par trouver une bande de potes après moult péripéties. Vous aussi ça vous rappelle les teen movies que l’on a tous regardé ? Et bien, on retrouve les attributs (bien clichés) de ces films dans le clip ‘Here’s the thing‘ du groupe punk Fontaines D.C. À quelques détails près, puisqu’ici on parle de la danse irlandaise (évidemment). Face aux moqueries et au harcèlement, l’adolescente va trouver sur son chemin un groupe de filles aux looks grunge et aux pouvoirs surnaturels.

Fantasque et horrifique, ce clip est une ode à l’émancipation et à l’acceptation de soi. Pour l’anecdote, il est inspiré du film d’horreur Phenoma racontant l’histoire d’une jeune fille doté de pouvoirs kinesthésique qui tente de démasquer un tueur en série. ‘Here’s the thing‘ est le troisième morceau issu du prochain album de Fontaines D.C., Romance, prévu le 23 août prochain.

 

Suki Waterhouse – ‘Blackout Drunk’

Suki Waterhouse et les clips en stop motion (ou animation en volume), c’est une longue histoire amoureuse. Surement plus longue et saine que celle dépeinte dans ‘Blackout Drunk‘. Réalisée avec de la pâte à modeler, du carton et des couleurs criardes, la vidéo relate les sentiments les plus douloureux ressentis dans une relation faite de tromperie, de dispute et de mensonge. La chanteuse britannique a beaucoup, beaucoup à dire sur cette tourmente amoureuse. Malgré un univers enfantin, cette vidéo illustre avec brio la violence d’une telle romance. ‘Blackout Drunk‘ figure dans son nouvel album intitulé Memoir of a Sparklemuffin.

 

Ashe – I Wanna love you (but I don’t)
par Radidja Cielsak 
Les couleurs sont vives, presque saturées, l’ambiance est bucolique à souhaits. Ashe marche d’un pas décidé, dans une prairie en fleurs, une pelle à la main. ‘I Wanna love you (but I don’t)‘ est plein de fraîcheur, multipliant les effets de contraste dans une palette de couleurs franches et acidulées. La chanteuse parle avec un amant avec qui ça n’a pas fonctionné, et ne mâche pas ses mots : « I hope you die first » (j’espère que tu mourras en premier). Et justement, munie de sa pelle, elle creuse un tombeau. La question reste à savoir à qui il est destiné.

 

Molchat Doma – ‘Belaya Polosa’

Mondialement connu avec leur titre ‘Sudno’ (traduction du cyrillique), le groupe de cold wave biélorusse, Molchat Doma, dévoile le morceau Belaya Polosa, extrait de leur prochain album au titre éponyme, prévu le 6 septembre. Visionner ce clip, c’est accepter de se transformer progressivement en doomer, personnage d’internet russe, grisonnant, clope au bec, cerné et incarnant le pessimisme et l’inquiétude d’une jeunesse paumée. L’attirail est au complet. Vidéo en noir et blanc, architecture brutaliste (identifiable par son minimalisme, sa froideur et son usage quasi systématique du béton) très caractéristique de l’époque soviétique et à présent du courant doomer.

L’atmosphère est lugubre, le réel et le surnaturel se côtoient avec l’apparition d’entités au teint pâle, contrastant avec leur cape sombre. Encore une fois, l’univers de Molchat Doma s’attarde sur les ambiances et non le sens.

 

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