Odalie, Theodora, FKJ, Dali… Les sorties de la semaine
Voici encore une semaine riche en découvertes musicales. Au programme ce vendredi : Odalie, Theodora, FKJ, Maison Pierō, Dali et Celestino. Une sélection éclectique pour vos oreilles, bonnes écoutes !
Odalie, Puissante Vulnérabilité Reworks II (EP)
Après son lumineux album Puissante Vulnérabilité, et un EP de reworks de certains titres en mars, voilà le second volet de remixes autour de cet album. Pour ce deuxième chapitre, Odalie s’entoure d’artistes français de la scène électronique, talents à part entière qui entremêlent leurs univers personnels à ses compositions. La nouvelle queen techno onirique et electronica Romane Santarelli revisite « Clear The Air » avec des breaks énergiques et des mélodies éthérées, tout en préservant la pureté de la voix de Claire days.
Le duo Canblaster et Anee Molly, expert en synthèse modulaire, transforme « Orages Intérieurs » en un voyage spatial très cinématographique, sublimé par le violoncelle de l’original. Pour le troisième et dernier titre, Odalie elle-même propose une relecture de son « We Are Nature » en feat avec Black Lilys. BPM plus rapide, nouvel alliage de percussions, pour donner une nouvelle vie au track. Un projet fait d’émotions brutes, de contrastes et d’une bonne dose d’expérimentations sonores.
Theodora, Odyssey Extented
Theodora revient avec une poignée de chansons. Après Odyssey, elle ajoute trois titres inédits à l’EP sorti en mars dernier, ainsi qu’un remix de « Jours Heureux » produit par son amie Kid Sophie. La bassiste, productrice et chanteuse a voulu écrire la suite de l’histoire, continuer d’explorer, ouvrir de nouvelles portes. Elle cherche à réunir les différents pôles de sa galaxie musicale, entre mélancolie et rythmes dansants. Ici Théodora incarne plusieurs avatars tout au long d’un voyage le long de la Méditerranée, alors que fiction et réalité s’entremêlent. Un supplément de voyage qui transporte à coup sûr.
FKJ, 22_23 Live Sessions
Le Français Vincent Fenton connu sous le nom de FKJ rassemble les meilleurs moments de sa tournée mondiale débutée à l’automne 2022. Chaque titre a été enregistré lors d’un concert différent : à Coachella, au Zénith de Paris, au Royal Oak Music Theatre de Detroit, ou encore depuis le festival ClockenFlap de Hong-Kong. L’album met à l’honneur les meilleures séquences d’impro, sélectionnées parmi les près de 100 enregistrements capté lors des 70 dates de la tournée.
À la croisée entre neo soul intimiste, rythmes électroniques et inspirations jazz, French Kiwi Juice incarne une musique moderne sélectionnée et mixée avec soin. Initialement destinés à rester des souvenirs personnels, ces enregistrements se retrouvent finalement dans le premier album live de sa carrière, un véritable cadeau. Coup de coeur !
Maison Pierō, Études sur la lumière (Automne-Hiver 2024) (EP)
Études sur la lumière, petit bijou de poésie. Avec ce nouvel EP, la Maison Pierō nous accueille dans son écrin et nous confie sa collection de souvenirs avec une émotion impeccable. Entre Cabrel et Berger, l’auteur-compositeur-interprète Pierre Jouan livre la collection automne-hiver de son projet, après celle sortie en mars dernier et placée sous le signe de l’insomnie. Six morceaux qui retranscrivent différentes couleurs et nuances de luminosité, avec une esthétique enveloppante des plus réconfortantes.
Des mélodies douces et entêtantes, que viennent compléter des arrangements acoustiques et une production électronique précise. Côté chant, Pierre Jouan déploie sa voix au timbre doux, parfois au bord du murmure, tantôt proche d’un lyrisme intense. Un EP aux couleurs automne-hiver, à la poésie délicate et universelle.
Dali, Marylin
Grâce à ses EPs Magazine et Muse, sortis tous les deux en 2023, Dali s’est rapidement imposé sur la scène émergente française. Après une vingtaine de dates à travers l’Hexagone, il dévoile aujourd’hui le dernier volet de sa trilogie avec Marilyn. Un EP qui pousse encore plus loin ses explorations artistiques, à la croisée de la chanson française, R&B et rap. L’artiste est toujours accompagné par le compositeur Kura, et collabore également avec Philippe Katerine sur le morceau « Chanson triste ». Avec Marilyn, Dali nous offre huit titres nuageux, empreints d’émotion et de mélancolie, où il retrace ses histoires d’amour ou d’amitié.
Celestino, g besoin de sensations
Dans ce premier long-format, le jeune rappeur et musicien parisien Celestino livre avec une nonchalance irrésistible, les tourments de sa génération paradoxale, qui passe de l’abattement à l’ivresse sans trouver le repos. Avec des textes d’une fausse légèreté, il évoque un mal-être intemporel, la perte d’illusions lors du passage à l’âge adulte. Son personnage, un double, assume sa honte, ses travers, son envie de fuir, ses pulsions et son penchant misanthrope et technophobe.
Celestino entremêle riffs de guitare indie, accords à la basse et ligne de piano lo-fi. Son rap chanté est souvent filtré par le haut-parleur d’un téléphone, pour un effet ‘grain’. Productions mêlant samples et instruments lives, jouant avec les codes du boom bap.