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18 mars 2025

Que vaut ‘Mayhem’ de Lady Gaga, n°1 au Billboard ?

par Oumeyma Aouzal

Lady Gaga s’empare de la première place du Billboard 200 avec Mayhem, un retour aux sources où la pop flirte avec l’ombre. Plusieurs morceaux, dont certains signés Gesaffelstein, plongent l’album dans une atmosphère sombre. Un album qui redéfinit une fois de plus, les contours de son univers.

Lady Gaga balance une nouvelle bombe avec Mayhem, album où elle envoie valser les étiquettes pop pour plonger tête la première dans un chaos musical savamment orchestré. Après des détours par le jazz, la country et Hollywood, la Mother Monster revient en mode cyberpunk-pop-electro-star, avec un cocktail de dance, d’EDM et de dark pop.

Dès la première note de ‘Disease‘, premier track de l’album, on comprend que Gaga ne fera pas dans la dentelle. C’est brut, assez viscéral, elle crie son amour toxique sur un beat qui frappe. Musicalement, la chanson fusionne des éléments d’électronique et d’autres rock gothique. Les paroles explorent des thèmes tels que le pouvoir et le contrôle dans les relations, utilisant des métaphores médicales ou religieuses pour illustrer la dynamique complexe entre les partenaires. Gaga y incarne une héroïne manipulatrice, offrant un soulagement précaire à un partenaire vulnérable, tout en se nourrissant de sa fragilité.

On enchaîne avec ‘Abracadabra‘, dont on avait déjà évoqué le clip il y a quelques semaines. ‘Abracadabra, amoor-ooh-na-na, Abracadabra, morta-ooh-ga-ga… ‘ scande-t-elle sur un refrain implacable, conçu pour ensorceler les dancefloors. Et dès les premières secondes, le ton est donné : « The category is… dance or die. »

 

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Perfect Celebrity‘ balance un pamphlet cynique sur la célébrité avec une provocation assumée : ‘tu veux mon autodestruction sur un plateau d’argent ?’. Critique du culte des idoles, portée par une instru où basses lourdes et percussions martelées renforcent l’atmosphère suffocante du morceau, qui puise dans une veine electro-grunge.

Killah‘, fruit de la collaboration entre Lady Gaga et Gesaffelstein, est un concentré d’influences bien assemblées. Le morceau s’ouvre sur une pulsation électro-funk marquée, avec toujours un côté métallique signature du producteur français. Zvant d’adopter un phrasé évoquant ‘Sign o’ the Times’ de Prince, un titre que Gaga avait révélé particulièrement apprécier. Plus qu’un ‘simple’ hommage, Gaga et Gesa transforment cette mosaïque de références en un titre incisif, où la nostalgie se mêle à une production moderne et électronique.

Mayhem joue sur cette tension permanente entre l’euphorie pop et la noirceur d’un monde où tout brûle. Les paroles oscillent entre hédonisme à la limite de l’overdose (‘How Bad Do U Want Me’) et introspections quasi mystiques (‘Die with a Smile’). Ce dernier titre en feat avec Bruno Mars, est une ballade pop-rock (un peu mièvre, OK) qui clôt l’album avec un couple prêt à voir le monde partir en fumée, main dans la main. Romantique, non ?

Soyons clairs : Gaga est là où on l’attendait (secrètement) depuis quelques années. Elle renoue avec la pop sombre et hypnotique de certains tubes planétaires de ses débuts.

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