Tech de liste 2024, la hotte d’or de Tsugi: les enceintes
Marshall Willen II
On ne change pas une équipe qui gagne, on l’améliore, suite (et pas fin). Juste avant la sortie du casque Monitor III A.N.C., Marshall avait profité de l’automne pour mettre à jour deux de ses enceintes nomades, l’Emberton III et surtout la Willen II. Surtout, parce que la première Willen marquait l’entrée de Marshall sur le segment des mini-enceintes Bluetooth, où brille particulièrement le concurrent JBL avec sa Go4. À peine retouché, le look de la Willen n’a que peu évolué (et c’est tant mieux), conservant son fameux revêtement en simili-Tolex, sa grille façon ampli et, en façade, son bouton à tout faire, qui commande la lecture des morceaux et la gestion du volume. Ultra-compacte, cette enceinte, qui tient dans la main (plutôt grande), est toujours aussi baroudeuse : elle résiste à l’eau, à la poussière (certifiée IP67), aux chutes et à toutes les épreuves. La Willen II est dotée d’une application utile, mais pas nécessairement complète. Elle tient toutefois toutes ses promesses en matière de connectivité, grâce à son Bluetooth 5.3 avec LE Audio, au multipoint (deux appareils) et à la portée de son signal. Niveau sonore, un sérieux gap a été franchi, un certain équilibre étant désormais de rigueur. Adieu les aigus trop saillants, et bonjour aux basses plus profondes ! Pour un si petit format (10,1 x 10 cm et 4,3 cm de profondeur), la Willen II, vendue 119 €, s’en sort admirablement bien, surtout de point de vue de l’autonomie, annoncée de 17 heures. Un beau cadeau, compact et efficace.
Ultimate Ears Miniroll
Mini-enceinte Bluetooth toujours, mais ronde et colorée cette fois, avec la dernière livraison des Américains d’Ultimate Ears, qui ont effectué en 2024 un joli retour aux affaires après des années post-Covid difficiles. Alors qu’ils avaient un peu disparu de la circulation, ils ont sorti cette année pas moins de cinq modèles : des versions améliorées de la Wonderboom, de la Boom et de la Megaboom, et deux nouveautés, la grosse Everboom et cette petite Miniroll, qui vient compléter la gamme d’enceintes nomades étanches (elles flottent) et antichocs. Vendue 79 €, certifiée IP67, cette Miniroll est légère – 280 grammes – et simple d’utilisation. Elle comporte un bouton marche-arrêt, un pour le mode « Party Up » (appairage avec d’autres enceintes maison), un gros + et un gros – pour le volume. Difficile de faire prise en main plus limpide. Mais ce n’est pas le seul de ses atouts : portée Bluetooth de 40 m, robustesse à toute épreuve, et restitution sonore plus qu’équilibrée. On pourra peut-être regretter la timidité des basses et un certain manque de puissance de la Miniroll, mais à cette taille d’enceinte, il ne faut pas s’attendre à faire trembler les murs. Mais, vu son prix, sa légèreté et sa facilité d’utilisation, elle fait parfaitement le job.
Bose Soundlink Max
On monte en taille et en puissance (ainsi qu’en prix, 350 €), avec la Bose Soundlink Max de Bose. Les Américains ont eux aussi connu une belle année, notamment avec les surprenants écouteurs ouverts Ultra Open Earbuds, mais on ne les attendait pas forcément avec cette enceinte nomade compacte et surtout aussi puissante. Si le prix élevé n’a rien de surprenant chez Bose, l’idée d’avoir un son « premium », quel que soit le lieu où on se pose est déjà plus intrigante. Étrange petite bête, à mi-chemin entre l’enceinte facilement transportable et un modèle résidentiel, la Soundlink Max détonne déjà par la présence d’une poignée de transport (seul élément interchangeable, histoire d’amener un peu d’originalité), un mal nécessaire, vu son poids. Malgré des dimensions contenues, elle dépasse allègrement les deux kilos, la faute à un châssis en acier recouvert d’une couche de silicone antichoc, entre autres. C’est une contrainte, car on ne pourra pas la porter sur des kilomètres sans ressentir une certaine fatigue, mais aussi le signe d’une qualité de fabrication exemplaire aux finitions exemplaires. Quant au « Max » de son petit nom, on pourrait imaginer qu’il est là pour décrire le son. Tant la restitution des graves est impressionnante, et la Soundlink Max descend bas, très bas. On est loin de l’équilibre, mais on ne peut qu’apprécier son coffre. Quant à la scène sonore, large et profonde, elle surprend au vu de son gabarit. Les amateurs de basses profondes ne sauraient trouver mieux comme cadeau que cette enceinte à l’autonomie généreuse (42 h), mais au temps de charge un peu longuet (5 h). Reste le prix, qui pique.
AIAIAI Unit-4
On recommandait l’an dernier ici même les surprenantes Unit-4 de AIAIAI. On en remet une couche aujourd’hui tant on reste emballés par ces enceintes de monitoring sans fil. AIAIAIA, pour ceux qui auraient raté un épisode, est une firme danoise qui s’illustre dans l’audio depuis bientôt vingt ans en mettant l’accès sur la modularité de ses casques et sa réparabilité. Son casque, pourrait-on dire, car l’impeccable TMA-2, véritable couteau suisse de l’audio à composer soi-même à partir d’un large choix d’arceaux, de haut-parleurs et de coussinets, est le seul modèle de la maison, mais il est déclinable à l’infini : filaire ou Bluetooth, circum ou supra-auriculaire, abordable ou cher. En 2022, il avait atteint son apogée avec le modèle Studio Wireless+ (développé en collaboration avec Richie Hawtin), version sans fil haut de gamme destinée au studio (en attendait une prochaine version dédiée aux DJ). En plus du Bluetooth, il se dotait également d’un nouveau protocole de communication nommé W+ Link, qui offrait une connexion sans fil et lossless avec une très basse latence, promettant une qualité sans perte en PCM 16 bits et un débit de 1 500 kbs, soit plus que la qualité CD. C’est ce protocole qu’AIAIAI a implémenté dans sa première enceinte de monitoring, totalement débarrassée de fils (on peut aussi l’utiliser en filaire ou en Bluetooth, mais on fait dans le deuxième cas une croix sur la faible latence de 16 millisecondes et l’audio non compressé). Vendu 800 euros la paire, ce modèle compact (2,5 kg par enceinte) et sobre, tant dans son design que dans son écoconception (montage sans colle, avec des parties plastiques issues de matériaux 100 % recyclés), jouit d’une autonomie de 20 h. Parfait pour les producteurs qui aiment sortir du studio ou se créer un home studio à la volée.
Sonos Arc Ultra
Attention, monstre ! Avec la successeure de l’Arc, qui était déjà à sa sortie un délicieux petit monstre, impressionnant de justesse et de puissance, Sonos joue à monsieur plus : plus précise encore, plus puissante aussi, l’Arc Ultra est la barre de son connectée de tous les superlatifs. Y compris au niveau de son prix, 999 €, un prix qui double presque si on lui adjoint le redoutable nouveau caisson de basse maison. Vous allez bien trouver une vieille tante qui va vous glisser ça sous le sapin, non ? Il serait pourtant tentant de vider les PEL de la famille pour profiter de l’Arc, qui remplit admirablement bien son office, tant pour l’écoute musicale que pour le home cinema. Si son design n’a que peu évolué en quatre ans, sous le capot de cette bête polyvalente, il y a du nouveau. Avec 14 haut-parleurs contre 11 auparavant et un rendu sonore en 9.1.4 (5.0.2 pour l’Arc), soit 5haut-parleurs pour le son en façade, 1 pour les basses (un mini-caisson de basses d’une compacité inédite) et 4 pour le son vertical, il va sans dire que l’immersion sonore est bluffante. Mais au-delà de ces aspects assez techniques, l’Arc a plus d’un atout : elle s’insère sans difficulté dans l’écosystème Sonos, son installation et sa gestion sont d’une simplicité enfantine (les bugs de l’app semblent appartenir au passé) et, comme toute Sonos, elle propose un rendu sonore d’une propreté exemplaire, extrêmement détaillé. Sans oublier, via l’app Sonos, l’accès à une multitude de services de streaming et de webradios (dont Tsugi Radio), aux radios de Sonos, voire à sa propre musique stockée sur son smartphone (entre autres via Airplay ou Bluetooth) ou sur un NAS. Une fois essayée, on ne peut plus s’en passer.
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