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22 décembre 2023

Tech-Noël : la hotte d’or de Tsugi (Focal, Sony, Apple…)

par Benoît Carretier

Et si, pour les cadeaux tech de dernière minute, nous n’avions aucune contrainte financière ? Rêvons un peu avec un budget de mille euros. Suivez le guide !

 

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Bathys

Focal Bathys

Ils avaient juré leurs grands dieux que jamais, au grand jamais, Focal ne concevrait de casque Bluetooth. Il n’y a vraiment que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, puisque la vénérable maison stéphanoise a finalement craqué et a commercialisé son tout premier casque nomade Bluetooth, le Bathys. Et quel casque ! Pour 799 euros, Focal offre une expérience sonore inoubliable, directement dérivée de sa gamme de casques de salon qui ont fait (avec d’autres produits) sa réputation. Véritable marqueur de l’audiophilie nomade (deux mots qui ne sont généralement pas accolés), ce casque assez extraordinaire offre un niveau de détail ahurissant, une stéréo d’une ampleur redoutable et une restitution sonore riche, équilibrée comme on l’aime. Alors les 800 euros à débourser pour ce casque sans fil sont-ils justifiés ? Si l’on positionne le Bathys face à ses concurrents américains aujourd’hui vendus entre 350 et 500 euros, en termes de qualité de la restitution, de confort d’utilisation et de soin apporté à la conception et à la fabrication, la réponse est oui, sans nul doute. Par contre, si l’on se tient au critère numéro un des acheteurs modernes, la réduction de bruit active, il faut avouer que la bulle de silence à laquelle on pouvait s’attendre n’est pas au rendez-vous. Si l’ANC, très honnête, n’est pas au niveau des cadors du genre Bose ou Sony, là n’est pas l’important. On n’achète pas du Focal pour se couper du monde, mais pour profiter pleinement, le temps des 30 h d’autonomie, de sa musique et du savoir- faire incontestable des Stéphanois en matière de hi-fi. Et une fois qu’on a adopté le Bathys, difficile de s’en passer.

Le lien vers le casque

 

Sony SRS-XV800
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SRS-XV800

Que ceux qui se sentent une âme d’audiophiles stoppent immédiatement leur lecture, les lignes qui vont suivre, consacrées à l’enceinte festive SRS-XV800 de Sony s’apparentant peu ou prou à leur pire cauchemar. Dernier modèle en date d’un segment des enceintes Bluetooth sur lequel personne n’a jamais besoin de se pencher – à moins d’avoir un ado organisateur de boums en série à la maison ou qu’on est soi-même féru des soirées son et lumière-musique- qui-braille, la SRS-XV800 résume à elle seule (mais au prix fort, 800 euros) tout le savoir-faire de Sony dans le domaine : puissance, puissance et encore puissance (plus jeu de lumières improbable). Et si elle n’est pas la plus grosse du catalogue du Japonais, ses 72 cm de haut et ses 18,5 kg en font une bête respectable, heureusement pourvue de roulettes pour le transport. Mais la SRS-XV800 n’est pas qu’un monstre dont la puissance sonore pourrait se faire fissurer les murs et aboutir à un procès avec la copropriété, c’est aussi une enceinte à la connectique riche : deux entrées Jack 6,35 pour guitare électroacoustique ou microphone, une entrée ligne pour une platine, une entrée numérique optique et une entrée USB pour la charge (25 h d’autonomie). Alors oui, on repassera pour la finesse du son – même si la restitution est propre, les basses peut-être un peu trop présentes, le tremblement des meubles à fort volume et le jeu de lumière capable de rendre épileptique n’importe quel être humain normalement constitué. Mais en matière de disco mobile personnelle, difficile de faire plus efficace. Et on peut même la coupler en stéréo avec une deuxième enceinte ou s’en servir avec sa télévision. Un monstre à tout faire en somme.

Le lien vers l’enceinte

AIAIAI Unit-4
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Unit-4

On connaissait les Danois de AIAIAI pour leur impeccable casque modulaire TMA-2, véritable couteau suisse de l’audio à composer soi-même à partir d’un large choix d’arceaux, de haut-parleurs et de coussinets. L’an dernier, le TMA-2 avait atteint son apogée avec le modèle Studio Wireless+ (développé en collaboration avec Richie Hawtin s’il vous plaît), casque nomade haut de gamme destiné au studio. Évidemment Bluetooth, il se dotait également d’un nouveau protocole de communication nommé W+ Link, qui offrait une connexion sans fil et lossless avec une très basse latence, promettant une qualité sans perte en PCM 16 bits et un débit de1 500 kbs, soit plus que la qualité CD. Un an après, la firme danoise intègre ce nouveau savoir-faire dans sa première enceinte de monitoring, la Unit-4, totalement débarrassée de fils. La première au monde à diffuser, grâce à sa technologie W+ Link, de l’audio non compressé sans aucun fil, avec seulement 16 millisecondes de latence (elle peut bien sûr se connecter en Bluetooth ou en filaire). Vendue 800 euros la paire, cette enceinte compacte au design impeccable et sobre, avec son poids plume de 2,5 kg et son autonomie de 20 h, a tout pour devenir la meilleure amie du producteur en goguette. Une enceinte de monitoring de référence, particulièrement efficace dans la gestion des basses, sans fil à la patte et en plus écoresponsable (sans colle, utilisant pour ses parties plastiques des matériaux 100 % recyclés, très facilement réparable et upgradable), que demander de plus ?

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B&O Beosound A5
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Beosound A5

Chez les Danois de Bang & Olufsen, on marie depuis des générations le beau et le bon dans des produits dont l’excellence n’est plus à prouver. Alors bien sûr, nous aurions pu craquer pour le Beosound A9 (3599 euros), l’hallucinante barre de son Beosound Theatre (8599 euros) ou les enceintes sans fil haute résolution Beolab 28 (à partir de 14 500 euros), mais nous resterons réalistes et nous nous limiterons à notre budget. Alors, que s’offre-t-on avec 1000 euros chez B&O ? La Beosound A5, dernière enceinte portable de la vénérable maison en date et petit bijou d’ingénierie, puissante et élégante. Si son look de panier de pique-nique peut surprendre, cette épure toute scandinave et sa conception irréprochable cachent un modèle riche en fonctionnalités : compatibilité AirPlay 2, Spotify Connect et Chromecast, calibrage du rendu acoustique en fonction de l’environnement, choix de la dispersion sonore (à 360° ou en façade), douze heures d’autonomie, certification IP65 (imperméable et résistante à la poussière), intégration d’un chargeur sans fil pour smartphones, connexion à d’autres enceintes de la B&O pour créer une paire stéréo ou un ensemble multiroom… Et surtout une sacrée puissance sonore, parfaitement maîtrisée, y compris à très fort volume. La restitution est détaillée, énergique, et ne souffre d’aucun défaut. Pas de basses qui tâchent ou de médiums trop clinquants. C’est riche, mais toujours extrêmement propre. Luxueuse et efficace, la Beosound A5 n’a rien de l’enceinte Bluetooth standard. Son prix peut effrayer, mais sa conception volontairement durable et sa réparabilité à toute épreuve (une spécialité de B&O) en font un investissement intéressant sur le long terme.

Lien vers l’enceinte

 

Google Pixel 8 Pro
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Pixel 8 Pro

Changement d’univers, avec peut-être l’un des meilleurs smartphones Android de l’année écoulée. Chaque fin d’année, c’est la même rengaine, la nouvelle génération du smartphone de Google séduit encore et toujours, même s’il existe des téléphones moins chers (le Pixel 8 Pro tutoie la barre des 1110 euros, hors promotions). À la manière d’Apple, Google est en charge à la fois du hardware et du software et conçoit le téléphone, la puce qui le fait tourner et son OS, Android, et tout fonctionne en parfaite osmose. Ici, Android se présente sous sa forme la plus pure, pas de surcouche logicielle au graphisme douteux comme chez la concurrence, et des fonctions logicielles exclusives. Si le Pixel séduit chaque année, c’est en premier lieu pour ses performances dans le domaine de la photographie (l’une des principales motivations à l’achat d’un téléphone aujourd’hui), s’appuyant sur un quatuor d’appareils photo performants (50 Mpx pour le principal, 48 Mpx pour le grand angle, 48 Mpx pour le téléobjectif et 10,5 Mpx pour la caméra avant) et des fonctionnalités de retouches avancées. Meilleur photophone du moment, et haut la main, il est la démonstration insolente de la maîtrise de la photographie computationnelle par la firme de Mountain View, qui introduit chaque année de nouvelles avancées toujours plus utiles à défaut d’être essentielles. Le Pixel 8 Pro s’intègre également à un écosystème complet, intégrant la montre Pixel Watch 2, les très bons intras Pixel Buds, qui ont récemment gagné de nouvelles fonctions et la Pixel Tablet, dont la base intègre une enceinte audio d’une puissance appréciable. Plus que jamais un outsider sur un marché dominé par le duopole Apple/Samsung.

Lien vers le téléphone

 

Apple Watch Ultra 2
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Apple Watch Ultra 2 Trail Loop 1

Bien sûr, on pourrait reparler des derniers iPhone, de leur puissance ou du corps en titane de la gamme pro… Mais tout a été écrit ailleurs depuis trois mois sur ces doudous numériques, alors autant se pencher sur l’Apple Watch Ultra 2, la « grosse » montre connectée de la firme à la pomme croquée, vendue 899 euros. Pourquoi elle et pas, au hasard, une Garmin, autre marque prisée des férus de sports extrêmes ? Parce que comme souvent, l’Apple Watch Ultra 2 a largement débordé la cible des sportifs à laquelle elle était destinée pour toucher tous les amateurs de grosses montres (et il y en a), devenant simplement une excellente montre connectée avec de très bonnes capacités sportives. Revenu ces jours-ci dans l’actualité récente – son retrait de la vente doit être effectif après Noël aux États-Unis suite à des accusations d’infraction sur des brevets –, ce modèle toujours disponible en France a bien des arguments pour séduire les amateurs de montres connectées : un écran de 49 mm lumineux, une autonomie de trois jours, des finitions impeccables et une pléthore de fonctions (mesure de la fréquence cardiaque, analyse du sommeil, connectivité cellulaire – pour passer ses appels sans smartphone)… Sans oublier, pour ce qui nous intéresse plus particulièrement, le contrôle de la musique, via les applications de streaming traditionnels, en local grâce à sa capacité de stockage de 64 Go ou comme télécommande d’un iPhone, d’une Apple TV ou d’un homepod. Pour tous ceux qui n’ont pas encore sauté le pas des montres connectées (et qui sont sportifs, même du dimanche), ce véritable couteau suisse aux possibilités plus que multiples est le cadeau idéal… si on accepte son prix.

Lien vers la montre

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