Aucard de Tours renouvelle son festival du 10 au 14 juin. Au programme : un grand chantier et de beaux noms – Tshegue, Zinée, Cocorosie ou encore TVOD. On décrypte le plan de ce beau line-up de plus près.
Du 10 au 14 juin, Tours devient incontournable. La raison ? Le retour de son illustre festival, Aucard de Tours.
Alors que ses équipes viennent tout juste de démonter l’édition hivernale — très réussie par ailleurs — elles remettent les bouchées doubles pour accueillir sa version estivale. La thématique 2025 : dresser un grand chantier pour construire, l’espace de cinq jours, un monde collectif et euphorique. Au revoir grisaille et morosité : il n’en fallait pas plus pour nous séduire.
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À vos cônes oranges et vos gilets fluo : on entre dans cette zone de travaux, pour admirer les solides échafaudages de la programmation.
Commencer le week-end un mardi ? Et pourquoi pas. En tout cas, la programmation de Aucard de Tours convaincra sûrement quelques-un·es de poser un RTT. Entre une belle sélection de pépites de la scène locale, on retrouve des noms plus familiers aux pages de Tsugi.
Depuis le début des années 2010, on voit les deux bidouilleurs de THK arpenter les festivals pour délivrer leur Digital Dub. Même constat pour la deuxième tête d’affiche du festival, Tshegue postée en haut de l’affiche avec son électro-afro-punk — et Aucard de Tours ne fait pas exception. Parmi ces incontournables, on a aussi flashé sur Zinée, son album de 2024 Osmin ou encore son passage sur la compilation d’Oxmo Puccino Lafiya Sessions.
Pour ce deuxième jour d’Aucard de Tours, venez frissonner devant le show du mastodonte soul Nneka. On le sait, son titre « Heartbeat » a fait vibrer plus d’un·e. Difficile, d’un autre côté, de résister à l’aura de cette figure inspirante du genre, qui mêle à sa voix feutrée des rythmiques afrobeat et des influences jamaïcaines.
Jeudi ce sont deux grandes figures de la pop qui prennent le contrôle de la scène d’Aucard de Tours. Cocorosie n’ont pas froid aux yeux : folk, électronique, gospel, lo-fi ou hip-hop, elles montent des architectures de l’impossible pour en faire des tubes : on pense à « Lemonade » ou « Least I Have You ».
Une sensation de Domino Records pointe aussi le bout de sa dark pop. La Colombienne Ela Minus combine musique électronique et touches aussi bien dreamy que cold ou techno. TVOD s’invite à la programmation pour faire crisser ses guitares et martyriser les caissons de basse. Ça tombe bien, ça sonne un peu comme leur très bon dernier album Party Time.
Vendredi on retrouve cette fougueuse énergie pop-punk avec INTERNET GIRL. Pas question de lo-fi par ici : le trio sud-africain embarque boîtes à rythmes et guitares distordues pour livrer la version la plus féroce de ROLE MODEL.
Autre style, mais même fureur : le nom de B.B. Jacques promet déjà, pour ce début de week-end, des punchlines salées et des kicks bruts.
Ce joli chantier se termine en beauté ! Quoi de mieux pour clore un festival que la programmation massive d’artistes et de collectifs tourangeaux ? Pas grand-chose.
Encore une fois, Aucard de Tours propose un festival que l’on ne voit nulle part ailleurs : tout pour un pass 5 jours à 35 euros pour découvrir plus de 80 artistes.
Hâte d’y être, ça ne fait aucun doute. Les billets ? Il n’y a plus qu’à en prendre — juste ici !
