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19 novembre 2014

Tsugi Podcast 351 : Benjamin Fincher

par rédaction Tsugi

Quand Benjamin Fincher ne fait pas du longboard sur la promenade des Anglais, il livre quelques DJ sets dans sa ville de Nice sous le pseudo Itoladisco (dont on retrouve quelques extraits dans le podcast ci-dessous). Mais ça, c’est pour le côté détente, parce qu’on vous rappelle qu’il vient juste de sortir son premier album solo, Kamishibai, et qu’à son écoute on devine les longues heures de studio, l’acharnement et le café froid qui ont été nécessaires à sa production. 

Parce qu’il s’agit d’un album à plusieurs teintes, oscillant entre une pop brumeuse, un songwriting mélancolique et des élancées rock débridées façon Black Keys. Et le Niçois nous en livre peut-être quelques inspirations avec cet excellent podcast qu’il nous a concocté, et qui convoque quelques Sun Ra, Mount Kimbie, Chad VanGaalen, Dan Deacon ou Metronomy à la fête. 

Vous pouvez télécharger le podcast sous ce lien, et (re)lire notre interview de Benjamin Fincher parue dans le dernier numéro de notre magazine. Interview « c’est mon choix »… Sans Evelyne Thomas. 

Tu es niçois, donc plutôt socca ou pan bagnat ?

A priori ce ne sont pas les styles de nourriture qui s’appliquent le mieux à ma musique, mais je dirais le pan bagnat. La socca est une galette plutôt rustique, austère, avec peu d’ingrédients (farine de pois chiches, eau, huile, poivre). Le pan bagnat au contraire est clairement plus pop : composé de légumes différentes, de couleurs variées, et qui plus est, dépendant des saisons, ça me plaît.

Tramway ou Vélobleu ?

La marche à pied. J’ai bien un vélo mais le centre-ville de Nice est suffisamment petit pour se découvrir et s’apprécier à pied. C’est parfait pour rencontrer des gens. D’ailleurs, j’habite, dans le quartier Libération, à deux pas d’un marché qui a lieu six jours sur sept. Le traverser sans rencontrer quelqu’un que l’on connaît relève de l’exploit !

James Blake ou The Smiths ?

Les Smiths ne font malheureusement pas partie de ma culture musicale. James Blake, je l’ai découvert avec Overgrown, et cet album n’est, depuis, jamais très loin de mes oreilles.

Ton album s’appelle Kamishibai… Plus jeune, tu étais plutôt BD ou dessins animés ?

Dans le kamishibai (pratique de conte avec des images défilant dans un minithéâtre en bois, ndlr), c’est l’objet en lui-même et l’utilisation qu’en fait le conteur qui m’intéressent. L’analogie avec le conteur japonais qui arrive à faire abstraction des feuilles de papier qu’il manipule dans un cadre en bois était évidente pour moi au moment de composer.

Plutôt live ou studio ?

Comme beaucoup de musiciens de ma génération, j’ai commencé par bricoler dans ma chambre. Ce rapport à la musique et à la création, intime, ne me quitte plus. J’y trouve une petite part de magie, très égocentrée, plutôt que dans un processus que l’on partage avec l’extérieur et qui arrive bien plus tard. Je ne pense pas un jour m’en lasser. Le concert, au contraire, c’est la récréation.

Plutôt “clubbing” ou “boire des coups avec des potes” ?

Depuis que je vis à Nice, je ne vais jamais en club. Pourtant, j’ai une réelle attirance pour la dance music. J’ai même créé un side-project récemment, Itoladisco, qui a pour but d’assouvir ce “fantasme”.

 
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