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©Tasmyne Boumiza
3 juin 2024

Une nuit avec Dylan Dylan à Montpellier

par Benoît Carretier

Alors que Dylan Dylan nous épate de nouveau avec son univers survitaminé entre UKG, breaks et house sur son deuxième album Love Theory, la Montpelliéraine revient sur une nuit « à domicile », quand elle s’était emparée des platines du festival organisé par la webradio montpelliéraine Piñata en mai 2023. Home sweet home.

 

Article issu du Tsugi mag 170 : Rebeka Warrior et les pionnières (Dylan Dylan) 

15h30: Je récupère Juliette, mon agent, à la gare. On file poser ses affaires chez moi, et comme elle ne connaît pas Montpellier et ne reste que 24 h, je lui propose de vadrouiller dans les vieilles rues de la ville avant de rejoindre le festival.

16h: On se balade et on arrive dans le quartier Saint-Roch, les rues sont animées et regorgent de bars et shops en tout genre. On se pose dans un bar du coin, le Palace, rue Four des Flammes. L’accueil est chaleureux, on a l’impression d’être sur la place du village, le bar idéal si on aime la bière, les pizzas et le baby-foot!

Dylan Dylan

© Tasmyne Boumiza

17h30: On rejoint des potes, en route pour la Halle Tropisme, tiers-lieu culturel de la ville, qui accueille le festival pour ce week-end.

18h: J’arrive sur le spot. La team de Piñata a préféré réorganiser tout le sound system à l’intérieur de la Halle, pour cause de météo incertaine. Lorsque j’entre dans le hangar, je me rends compte que le dancefloor est aménagé dans la longueur de la pièce, ce qui donne une profondeur hyper intéressante, d’autant plus avec le DJ-booth au sol.

19h: On sent l’effervescence qui monte, la lumière de fin de journée passe à travers les vitres du bâtiment. Je fais des allers-retours dedans/dehors, je bois une bière, je croise du monde. La plupart de mes potes ne viennent plus trop en club, donc les horaires de festival sont parfaits pour eux. C’est plus tôt, et il y a de l’espace à Tropisme. Si on en a marre du son, on peut se caler dehors. Je sais donc qu’il va y avoir pas mal de gens que je connais (dont mon père) qui vont venir m’écouter, ce qui fait monter un peu la pression.

20h: Mes potes essaient de me détendre, me parlent, mais impossible de suivre une conversation, je pense à mon set que je dois jouer dans moins de deux heures. C’est toujours stressant de revenir jouer à la maison, on a encore plus envie de bien faire.

21h: Je commence à rejoindre les backstages, j’aime bien me poser un peu et avoir un temps calme avant de jouer. Côté dancefloor, le son ronfle sur les Tweak Soundsystem installés pour l’occasion.

 

Également sur tsugi.fr : Dylan Dylan mêle R&B et UKG sur ‘Sorry’

 

21h40: Max de la team Piñata vient me chercher en loges, j’attrape mes affaires et direction le DJ-booth. Je discute avec les gens derrière les platines, je sais que j’ai encore un peu de temps avant de commencer à jouer.

21h45: L’artiste qui joue avant moi finit plus tôt que prévu, enlève sa clé USB des platines; je me rends compte qu’il range ses affaires, et surtout que le son va se couper. C’est dans le speed que je cherche un track pour commencer un set sur un blanc. Dans le rush, je lance « Diet 505 » de Lipelis, je sais qu’il permet de faire une petite intro, il y a des nappes de synth avant que le kick ne reparte.

Je laisse monter le break, et les gens se mettent à hurler; il fait hyper chaud, l’ambiance est complètement folle! C’est pile à ce moment que mon père arrive. Timing parfait. Le kick repart à fond dans les enceintes, les gens sifflent, sautent partout, et avec le DJ-booth au sol je prends toute leur énergie en pleine face. C’est dingue!

23h30: Fin de set, je suis en nage. Je passe le relais, les gens sont surexcités.

23h31: C’est Anaco qui joue. Quelques mois avant le festival, la team de Piñata m’avait donné carte blanche pour le ou la guest de mon choix sur cette soirée. J’adore son projet, j’ai donc naturellement pensé à elle pour le festival, et j’avais hâte de l’entendre.

00h: L’ambiance est ultra joviale et décomplexée, ça fait plaisir de voir tout le monde s’éclater, et on sent que les gens passent un très bon moment.

1h: La soirée s’achève, je suis encore dans l’effervescence, je n’ai pas envie de rentrer. Avec Juliette, on décide de repartir côté centre-ville et d’aller faire coucou à des potes. Ce soir-là c’est aussi l’anniversaire des 5 ans d’un bar de musiques électroniques, le BPM, place Laissac (il a malheureusement définitivement fermé le rideau depuis…).

Le BPM est fermé à cette heure-ci, mais la soirée se poursuit à quelques mètres de là, à L’Antirouille, rue Anatole France. C’est une salle de concert/club bien connue des locaux, c’est là que beaucoup de collectifs ont démarré et organisent toujours leurs soirées, toutes musiques confondues. C’est là où on va quand on a envie de continuer la soirée! On commande un verre au bar, je croise quelques têtes familières, on discute, on fait un billard dans la pénombre du club.

3h: Il est tard, on rentre sagement, et sur le chemin du retour, je ressens encore l’excitation du festival. Malgré la météo capricieuse de la journée, il fait bon, on sent que le début de la saison estivale est tout proche… À ce jour, l’une de mes meilleures dates à la maison.

(Dylan Dylan) 
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