La Music Artists Coalition a publié un communiqué pour exprimer ses craintes à la suite de l’annonce du partenariat entre Universal Music Group et Udio. Le label et la société devraient lancer une plateforme de création musicale par IA.
La Music Artists Coalition — qui compte parmi ses membres Charli XCX, Billie Eilish ou encore Mark Ronson — a réagi à l’annonce du partenariat entre Universal Music Group et la société Udio, visant à lancer une plateforme de création musicale par intelligence artificielle d’ici 2026.
Le 29 octobre dernier, Universal Music Group a annoncé avoir trouvé un accord amiable avec Udio, mettant fin au procès pour « violations de droits d’auteur » intenté en 2024 entre les deux parties. Universal a déclaré qu’en plus de recevoir une compensation financière de la part d’Udio, les deux entreprises allaient désormais collaborer pour développer une plateforme de création et de streaming musical.
Dans un communiqué conjoint, elles précisent que ce nouvel outil sera « alimenté par une technologie d’IA générative de pointe, formée exclusivement sur de la musique autorisée et sous licence ». Elles ajoutent que « Le nouveau service d’abonnement » devrait permettre aux utilisateurs de « personnaliser, diffuser et partager de la musique de manière responsable, sur la plateforme Udio ».
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Les inquiétudes des artistes
La Music Artists Coalition, qui milite pour la protection des droits et des intérêts des artistes, a exprimé dans son communiqué sa crainte que le partenariat ne se fasse au détriment des artistes. L’organisation a également formulé plusieurs revendications : « Les artistes doivent avoir le contrôle créatif, une rémunération équitable et une transparence totale sur les accords conclus sur la base de leurs catalogues ».
Elle appelle par ailleurs Universal à rendre public le montant de la compensation financière reçue dans le cadre de l’accord avec Udio, ainsi que les modalités de sa redistribution aux artistes concernés.
Des réactions en France
En France, les organismes de gestion collective Adami et Spedidam ont, eux aussi, réagi à cette annonce. Dans un communiqué commun, ils ont dénoncé ce qu’ils qualifient d’ « exploitation des enregistrements d’artistes-interprètes contraire aux droits nationaux et européens », affirmant leur intention de s’opposer fermement à toute utilisation du catalogue français d’Universal Music par cette future plateforme.

