Le DJ et producteur Mall Grab a sorti son – très attendu- premier album, What I Breathe, via son label Looking For Trouble. En invitant D Double E et Novelist, Turnstile et Nia Archives les featurings sont omniprésents et éclipsent par leur réussite les autres morceaux de l’album.
L’artiste australien s’est fait connaître en 2015, lorsque la house lo-fi était en vogue. Au cours des sept dernières années, Mall Grab n’a pas arrêté de se diversifier en se produisant sur des gros labels comme Aus Music, Shall Not Fade, Salt Mines, et les siens : Looking For Trouble et Steel City Dance Discs.
Avec son premier album, Mall Grab sort de sa zone de confort en ajoutant à son répertoire de nouveaux sons et de nouvelles énergies très inspirés par son amour pour la hardcore, le hip-hop et la pop. Et verdict, cet album est aussi doux que les golden retrievers qui arborent fièrement la pochette.
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Pour son premier album, Mall Grab ne s’est pas privé. Il a convia la fine fleur de la musique actuelle, il confia d’ailleurs à ce sujet : » J’ai eu la chance de travailler avec certains de mes artistes préférés qui ont vraiment été la colle de mon projet. » Parmi les invités, deux figures importantes du grime D Double E et Novelist. En résulte, « Time’s change », un délicieux mélange de jungle et de rap. L’artiste illustre son envie de décloisonner les genres. Au sujet de ce morceau, il explique : » J’ai fait ce beat il y a quelques années avec Novelist en tête. Une fois qu’il a atteint son stade final, je l’ai contacté, et il a écrit l’accroche et son couplet pendant que nous étions en studio dans l’ouest de Londres – laissant commodément la place à un deuxième couplet pour une autre légende londonienne. J’ai eu la chance d’avoir D sur la piste pour le deuxième couplet afin de clore l’album – tous deux ont apporté leur style et leur finesse, faisant ainsi de ce trap l’un de mes préférés sur le LP. » Et en plus d’être talentueux, il est humble !
Sur « Understand », on retrouve le chanteur du groupe punk américain Turnstile. Brendan Yates, a posé sa voix sur des rythmes hypnotiques, des mélodies étincelantes et des synthés. Le chant ressemble plus à des cris du cœur, le résultat est poignant. La musique et la voix fusionnent sans effort. Les derniers mots, « Je ne peux pas comprendre… » nous ont hérissé le poil.
Dans un tout autre registre, la voix de l’étoile montante de la jungle, Nia Archives, est magnifiée dans « Patience ». Le son flirte avec de nombreux instruments très aériens avec des synthétiseurs et une batterie électronique très douce. Boucles et jeux d’échos rendent la voix de Nia Archives totalement magnétique.
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À propos de l’album, Mall Grab explique : « Il y a beaucoup de sons familiers sur cet album, auxquels mes auditeurs et mes followers se sont habitués et qui m’ont rejoint dans cette plongée en profondeur. Des éléments de musique de club émotionnelle mais dure et entraînante sont entremêlés de house, jungle, rave et grime. Ma ville d’adoption, Londres, a été une grande source d’inspiration pour l’évolution et la progression de ma musique. Avec What I Breathe, j’ai voulu créer un ensemble d’œuvres pour tous ceux qui m’ont suivi au cours des six dernières années, mais aussi pour ceux qui ne savent pas encore qui je suis ou ce que je fais. » What I Breathe est une démonstration éclatante d’un artiste polyvalent dont vous n’avez pas fini d’entendre parler.