À moins d’une heure de Paris, on retrouve un coin de verdure qui abrite un festival canon : Amapola. Ici, la vie semble plus douce, les gens se mélangent, autour d’une équipe engagée et d’excitants artistes émergents. Ça se passe à Gazeran, les 4 et 5 juillet prochains ! On débroussaille tout ça ensemble.
« Amapola, l’oiseau léger qui passe / La rose et le lilas chantent ta grâce / Amapola l’onde où les cieux se mirent / N’a pas autant d’éclat que ton sourire » : ainsi chantait le ténor Tino Rossi il y a plus de 70 ans. En 2025, Amapola c’est un festival axé sur les artistes émergents, le tout ponctué par des performances, talks et ateliers participatifs. Ce qui nous a particulièrement tapé dans l’œil chez Tsugi, c’est sa programmation aussi audacieuse que maligne. Voyez plutôt.
Le son de demain
À l’affiche du weekend, on repère rapidement le collectif Maraboutage, qui sillonne les routes pour présenter son cabaret 3.0 à la croisée des genres qui réinvente la fête, en conjuguant musique, danse, scénographies, déhanchés, live acts et interactions avec le public ! On a aussi noté Claude, aux lives aussi énervés que brillants, lui qui avait signé l’un des meilleurs albums francophones de 2024 avec IN EXTREMIS, bijou d’acid et de chanson française.
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On a aussi hâte de voir l’infatigable et multicasquettes Vera Daisies, le tendre faiseur de berceuse TRENTE, Miki et ses chansons profondes sur boucles électroniques (comme une FAUVE 2.0 mais en mieux) ou encore Liv Del Estal, dont le récent EP à travers les buildings a suscité chez nous un interêt certain et grandissant.
Musiques électroniques, musiques de fêtes
On retrouve aussi bon nombre d’artistes électroniques, dont on a plusieurs fois parlé dans nos colonnes. Voilà entre autres Mira Lò, dont la house chaleureuse a souvent fait le bonheur des auditeur-trices de Tsugi Radio ; le fulgurant duo formé par Kaba & Hyas, dont les productions et mixes mélangent rap, speed garage et breakbeat ; Tout feu tout femme, soit Tatie Dee b2b Leo Von Zbeul…
On trouvera Vitamine C entre balearic house, dub et sonorités rave ; le duo Pureblast (ex-Baraka) qui fusionne chant poétique, acid et nappes synthétiques (entre autres) pour réveiller tous les dancefloors ; Mon Cher Guy, du dark disco à la synth pop avec des percées psyché… Mais aussi DVDE, Ultranöuk, ou encore Glittoris !
Ateliers et talks
Outre la programmation musicale, Amapola multiplie les propositions pour accompagner dans la douceur ce weekend de festival : yoga et tea time, massages, humour avec par exemple Mahaut Drama, atelier mixologie, ‘Cash Culture’, atelier éco print, ‘Voyage en 2030 glorieuses’, ‘Fabrique ta couronne de fleurs’, ou encore l’intimidant (pour un mec, bien sûr) intitulé ‘Contraception testiculaire pailletée’.
Le week-end est également rythmé par des échanges/talks autour des problématiques qui animent le milieu de la musique et des concerts : notamment ‘Argent, pouvoir, justice : et si l’économie féministe changeait vraiment les règles ?’ ou ‘Eduquer sans reproduire : comment sortir des schémas genrés ?’.
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Amapola Festival est également adoubé par deux marraines, venues donner leur bénédiction : voilà l’illustre chanteuse, compositrice et animatrice radio Flore Benguigui, qui viendra distiller ses pépites en DJ-set ; et avec elle Yoa, révélation nouvelle pop électronique, en français et souvent engagée qui est passée d’une première Maroquinerie à un triplé Trianon-Olympia-gros festivals en à peine un an. À Amapola, la Suissesse prendra part à la table ronde ‘Créer sans s’épuiser : santé mentale, précarité et injonctions dans les milieux artistiques’, aux côtés de Laventure et Thérèse, d’Angèle Fortineau et d’Elodie Watrin.
Déjà hâte de rejoindre cette nouvelle édition d’Amapola Festival, les 4 et 5 juillet prochains. La billetterie est toujours dispo ici. On s’y retrouvera, puisque Tsugi et Tsugi Radio seront sur place tout le week-end. Allez viens, viens danser dans les bois et entonner le chant des fleurs !
