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18 mai 2018

Avec son dernier album, Bachar Mar-Khalifé rend hommage à la musique nubienne

par Alice Lanneluc

Hamza El Din : pas sûr que vous connaissiez ce nom. Et pourtant, Bob Dylan, Joan Baez et même le compositeur Steve Reich comptaient parmi les admirateurs de ce joueur de oud disparu en 2006. Quelques douze ans plus tard, le chanteur-pianiste-compositeur Bachar Mar-Khalifé a décidé de lui rendre hommage en dévoilant aujourd’hui The Water Wheel : A Tribute to Hamza El Din – une référence à son album Escalay: The Water Wheel paru en 1971. L’artiste libanais l’a découvert dans la discothèque de son père oudiste Marcel Khalifé : « à 15 ans, je l’écoutais sans savoir d’où venait ce monsieur. C’est un album que je passais en secret, seul, le soir. J’avais un peu un peu l’impression de retourner chez moi, au Liban » explique-t-il. Car Bachar Mar-Khalifé et Hamza El Din ne sont pas seulement liés par la musique. Il y a aussi l’exil. Le premier quitte le Liban alors qu’il n’a que six ans pour se retrouver à Paris avec toute sa famille et le second a longuement vécu aux Etats-Unis après avoir laissé son pays d’origine, l’Egypte, derrière lui.

Ici les deux univers se rejoignent pour créer une musique mystique où les percussions se mélangent au piano et au saz électrique (un luth à manche long). La voix poignante et les sonorités mêlant électro et musique traditionnelle emmènent l’auditeur au Moyen-Orient dès le premier titre « Escalay ». Ce voyage se poursuit avec des morceaux à la fois complexes et hypnotiques comme « The Water Wheel » et son jazz charmeur ou encore « Hela Lisa » où le piano poétique rencontre des sonorités orientales.

Bachar Mar-Khalifé sera en concert le 30 mai à la Maroquinerie, le 14 juin à Angoulême, le 15 juin à Toulouse pour le festival Rio Loco ou encore le 14 juillet aux Francofolies de la Rochelle.

En écoute :

Si vous êtes plutôt Spotify :

 

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